Jeu de dupes que le marché boursier.
La cotation des actions dépend énormément des agences de notations qui sont en partie rémunérées par les entreprises. A la fois juge et partie.
Essayez de trouver une seule agence de notation qui ait mal noté une des chutes spectaculaires de ces derniers mois, ne serait ce qu’une semaine avant que l’enteprise ne coule ! On le constate à chaque fois (Enron...)
Depuis 30 ans, on s’est bien rendu compte que ces agences, qui font la pluie et le beau temps, naviguent entre incompétence et volonté de maintenir la confiance, paramètre essentiel dans la pseudo-science des marchés.
Hors augmentation de capital, le jeu est bien à somme nulle puisque l’argent d’un actionnaire (acheteur) va à un autre actionnaire (vendeur). De plus, en France (et aux USA), la bourse ne sert plus depuis longtemps à l’investissement :
le montant des levées en bourse corrigé des dividendes versés aux
actionnaires est négatif.
Soyons honnête, le but de l’actionnariat est bien de devenir rentier, pas de financer les entreprises avec un prêt « équitable ». On ne serait pas passé de ROE de quelques % à 15 voire 20% et même 25% (Deutsche bank) aujourd’hui dans le cas contraire.
Évidemment, pour atteindre ces taux de rendement, on sait bien aujourdh’ui qu’il n’y a pas de solutions magiques (ah les produits dérivés...) mais qu’il faut
1) presser les salaires, opérant ainsi un transfert du salariat vers le capital. La part des salaires dans les entreprises est à taux historiquement bas en France et en Europe. C’est une des causes de la crise d’ailleurs.
Ce n’est pas moi qui le dit, mais le FMI et l’OCDE, organismes bien connus pour leur « gauchisme rampant ».
En effet, presser les salaires, c’est pourtant limiter la croissance. La solution : le crédit !
d’où
2) création d’une croissance reposant sur rien, et donc d’une bulle.
Vous parlez du « long terme » : mais nous naviguons de bulles en Krachs depuis la dérégulation (25 ans) : Krach de 1987, junk bonds (1990), savings and loans (1994), crise asiatique, bulle télécom, subprime, etc.
Qu’est ce que le long terme alors pour vous ? 100 ans ? Souvenez vous alors qu’à long terme nous sommes tous morts !
Dernière remarque : la marche aléatoire s’applique bien en Physique statistique, mais vous savez comme moi que ce genre de transposition en économie, qui n’est pas une science (dure), est plus ... qu’hasardeux :)
En physique, l’expérience tombe comme un couperet : quand un modèle est mauvais, on ne conclut pas par « il faut insister plus dans ce modèle » mais ....
on le change !