Un petit mot pour être plus précis sur le dioxygène (puisque c’est maintenant ainsi qu’on l’apprend aux étudiants).
Ce gaz a vraiment des propriétés remarquables et est le seul à pouvoir réaliser des oxydations ménagées telles que celles qui s’opèrent au niveau cellulaire.
Il n’existe pas sous plusieurs formes, il existe sous une forme où il est un biradical ( c’est le petit ° utilisé par Epeire). On peut l’écrire °O-O°.
Aucun autre composé gazeux n’est paramagnétique, comme l’est ce dioxygène, si ce n’est le monoxyde d’azote °N=O (désolé, c’est ma marotte).
Et c’est ce paramagnétisme qui est essentiel dans la compréhension de la réaction chimique de ces composés.
Effectivement °O-O° capturera très facilement un électron pour donner l’ion superoxyde °O-O (-), étape essentielle dans la réduction de l’oxygène et dans l’oxydation des divers composés cellulaires réduits (oses en particulier).
La cellule, pour utiliser ce dioxygène, voire cet anion superoxyde - qui, soit dit en passant, génère les peroxynitrites responsables de l’apoptose par réaction ultrarapide avec le monoxyde d’azote - passe par des composés à base de fer généralement, de structure très proche de celle de la chlorophylle d’ailleurs, où le magnésium remplace le fer.
On voit que la cellule, à partir de porphyrines probablemement formées à partir de l’acide cyanhydrique préeistant à la vie, va permettre ces merveilleuses réactions d’oxydoréduction qui sont à la base de la vie, permettant la formation de polyphospates (ATP).