Etant moi-même jeune, voire même puéril, je considère que vos lamentations sur la jeunesse actuelle sont le résultat de votre propre sénescence mentale prématurée.
(les étoiles représentent le nombre de diérèses.)

Regardez vous, Nico. Même pas quarante ans,
Vous n’êtes pas si vieux, pas encore un légume
Mais intérieurement, déjà incontinent
D’idées réac moisies, d’imbécile amertume,
De sot mépris envers ces maudits jeunes glands.
Votre vie se rancit, le fumet que je hume
En témoigne. Vieillir, c’est ce qui vous attend
Ne crachez pas de bile, et ne soyez pas niais.
Inversons l’apophtegme, idiot et méchant. *
Si vieillesse pouvait, si jeunesse savait !

Non, jamais les gens ne furent très différents,
Oui, le conformisme provoque des blessure,
Certes la régression frappe violemment*,
Mais nous ne fîmes pas le monde plein d’ordure
Dans lequel nous ont placés jadis nos parents.
L’horreur de la bêtise est plus que verte, mûre
Bien plus vieille qu’Adam, mort à neuf cent trente ans.
Un mouton est mouton : vieux, jeune c’est pareil : mêêê !
Sot proverbe, il faut te récrire entièrement : *
Si vieillesse pouvait, si jeunesse savait !

Vous n’êtes qu’un sot fat, c’est à mourir de rire.
Vous « croyiez rencontrer des gens passionnants », *
Qu’on vous apporterait l’encens, l’or, et la myrrhe.
Que n’êtes vous vous même un homme passionnant !
Nouveaux petits bourgeois, cons affairés à médire
Sans discontinuer, vous êtes impressionnants,
À cracher sur ce que tantôt vous fûtes en pire.
Rappelez vous ce que le bon Brassens chantait :
À vingt ans ou très vieux, les cons sont à maudire.
Si vieillesse pouvait, si jeunesse savait !

Prince, se plaindre est du plus mauvais effet
Quand la plainte est dénuée de discernement*
Les jeunes sont idiots, illettrés, c’est un fait.
Par la faute d’irresponsables et sots parents
Si vieillesse pouvait, si jeunesse savait !

Typhon, le premier qui m’traite eud’jeune con, j’y mord chnoeil !