Que de sarcasmes ! Problème éternel de la discipline naissante de l’intelligence économique qui aujourd’hui encore est assimilée à l’espionnage industriel. D’un point de vue opérationnel, l’intelligence économique vise à une meilleure collecte et circulation de l’information au sein de l’entreprise. Comment alors définir l’intelligence territoriale ?
Votre article suggère qu’il s’agit essentiellement des actions menées par les pôles de compétitivité au service d’entreprises d’un même secteur. c’est une approche, et c’est celle qui est retenue par l’Etat.
Je me permets de compléter : il s’agit d’appliquer les méthode et outils de la circulation de l’information utile aux acteurs du territoire : SI les entreprises sont effectivement un client de ces démarches, il importe de prendre en compte les collectivités et plus généralement les acteurs publics, ainsi que la société civile regroupée en communautés d’intérêts sous formes d’associations.
Une nouvelle dimension de l’intelligence territoriale apparaît ainsi : Celle de la promotion du territoire pour y attirer les populations, les investissements, les étudiants, les touristes, les retraités ... Ou encore la mise en oeuvre de dispositifs numériques « 2.0 » permettant d’accélérer les échanges et les rencontres entre les citoyens du territoire. L’objectif n’est alors plus le développement économique local, mais bien la cohésion sociale et les vies communautaires...
L’intelligence territoriale n’est finalement qu’un concept, une idée. Elle ne trouve d’existence qu’ à travers les projets concrets.
Pour ce qui est du concept, vous pouvez voir le cours sur le sujet que j’ai mis en ligne.