Entièrement d’accord avec Le Bordelleur. D’un côté l’enseignant qui a le malheur de mettre une baffe à un gosse a une plainte et des sanctions par sa hiérarchie, et de l’autre, les médias se lamentent dès qu’un enfant devient violent et poignarde sa prof. Il y a zéros sanction digne de ce nom avant le passage devant un tribunal (je ne parle pas des petites condamnations empilées par dizaines dans les casiers judiciaires des petites frappes).
Trentenaire, j’ai connu un temps pas si lointain où la discipline existait dans la salle de classe : la maitresse d’école distribuait des devoirs à faire IMPERATIVEMENT à la maison, des punitions à faire signer par les parents et des BAFFES, oui des BAFFES ! Quelle horreur moyenne-âgeuse ! Que c’est terrible par rapport à un enseignant qui est aigri de ne pas pouvoir se faire respecter et qui dit à son élève :
« T’es qu’un gros nul, on arrivera jamais rien à faire de toi ». Je pense, et les psychologues ne me contrediront pas, qu’un cadre est nécessaire pour le développement de l’enfant (les baffes en font partie) et que la seconde option (dévalorisation systématique) est infiniment plus destructrice pour l’enfant. Une baffe est plus vite oubliée que des signes de reconnaissance négatifs inconditionnels, pour reprendre les termes de l’analyse transactionnelle.
La différence aujourd’hui est bien entendu la démission des parents avec :
-l’éclatement de la cellule familiale
-le laxisme post soixante-huitard
-l’emprise de la publicité sur le développement de l’enfant-roi (nous ne sommes pas loin du Meilleur des Mondes lorsque l’on voit la dose de pub avalée par un enfant aujourd’hui).
-le relai par les médias de la doctrine zéro-baffe
-la démission de l’éducation nationale sur la discipline en classe
-la démission de l’état sur l’ordre dans les ghettos
-la nécessité d’avoir deux salaires pour faire vivre une famille
Plus généralement, le manque de pespective d’avenir pour la jeunesse est une grande usine à délinquance.