Il est bien réducteur de penser que l’issue de ce genre de procès soit si importante. Faire le bon choix entre un peloton d’exécution, une pendaison ou un « suicide organise » n’était pas l’objectif du procès.
D’autre part, la nouvelle justice de la société irakienne (surtout dans ce type de procès) n’a pas a se conformer aux volontés d’une communauté internationale qui a ferme les yeux sur 25 ans de dictature sur son pays. Une communauté internationale qui a tout fait pour empêcher les américains et leurs alliés de libérer l’Irak d’un despote.
Il est tout a fait normal, que les irakiens appliquent et rendent une justice en rapport avec la moralité résultant de 25 ans de dictature et 3 ans de guerre, quand il s’agit du proces du dictateur en question, et qu’ils ne tiennent aucunement compte de l’avis de pays ou d’ONG qui se sont contentés de compter les points.
Il n’y a pas de procès politiques qui ne soit dépendant de facteurs politiques et donc empreint de realpolitik. Saddam n’a pas tué en tant que « monsieur tout le monde » mais en tant que dictateur. De ce fait, il est naturel que son procès soit politique. Le contraire serait un non-sens.
On pourra regretter que Saddam n’ait pas eu à répondre de l’ensemble des accusations qui l’accablaient lors d’un seul et même procès. Mais le sourire que pourront esquisser les iraniens face a cette condamnation, l’amertume ou la satisfaction que l’issue de ce procès procurera aux Européens ou Américains est vraiment secondaire pour l’instant.