Outre les souffrances qu’elle occasionne, la colonisation est un mal en ce sens qu’elle impose une vision du monde, sa vision du monde.

Hors le monde est incommensurable. L’humanité n’est qu’une toute petite partie de ce monde, et de là où nous sommes placés et aussi loin que l’on aille nous n’en verrons et n’en comprendrons jamais qu’une toute petite partie.
Malgré cela, l’humain est capable de développer une infinité de variétés de vision de ce monde. Qu’un seul ou un petit groupe cherche à imposer ses vues aux autres et c’est tout le processus de création et d’imagination qui est stoppé, tout le processus de compréhension de la complèxité du monde qui est arrêté, ou du moins grandement freiné.

Chacun a ses propres croyances, ses propres vérités. Elles sont toutes génératrices d’un ordre de pensée, un ordre qui tente d’expliquer et d’organiser le chaos permanent de l’incommensurabilité du monde, du vide quoi !
Il n’y a pas de vérité, il n’y a que du sens.
Imposer sa vision à l’autre c’est l’empêcher de développer sa propre vision du monde, c’est enlever à l’humanité une possibilité supplémentaire de le sentir, de le comprendre.

Ensuite tu parles des hôpitaux qui augmentent l’espérance de vie... mais il y a eu, a encore et aura toujours des personnes qui meurent à 20 ans en ayant plus sentis la vie que bien des octogénaires. Vivre vieux ? pourquoi faire.
Tu parles des bienfaits de l’école... mais il a eu, a encore et aura toujours des incultes qui ressentent la vie bien plus fort que la plupart des diplômés. Aller à l’école ? pourquoi faire.

Ce qui fait que ses hommes ressentent plus la vie c’est qu’il laisse parler leur coeur plutôt que leur tête. Malheureusement ce n’est pas mon cas. Et puis je crois, peut-être à tort, il faut de l’équilibre entre le coeur, la tête et les tripes.
Peut-être que la civilisation occidentale agit trop avec la tête...




NB : je provoque délibérément en raisonnant par l’absurde (quoique pas si absurde !), évidemment que l’hôpital fait du bien, évidemment que l’école fait du bien... mais il ne faut pas occulter tout le mal qu’ils provoquent également.