Après la gifle, les bayrouistes tentent de se raccrocher aux branches. Certains le font très maladroitement. C’est le cas de l’ex-Taverne des Poètes. Il écrit : « Un revers à cause des Verts est un moindre mal qu’une raclée par l’UMP… »
Rien n’est plus faux. Les Verts « triomphent » au détriment du seul PS, tandis que le Modem régresse au sein de sa propre famille politique, qui reste le centre-droit, à tout le moins dans l’esprit de l’immense majorité des électeurs.
Pour bien comprendre ma double affirmation, il suffit de se reporter aux Européennes de 2004 et aux scores cumulés des paires PS/Verts dg UMP/UDF-Modem :
2004 – PS + Verts = 36,3 % 2009 = 32,7 % (-3,6 %)
2004 – UMP + UDF = 28,6 % 2009 = 36,2 % (+ 7,6 %)
En passant des 12 % de l’UDF au 8,5 % du Modem, Bayrou a bien régressé au profit de l’UMP qui, elle, a passé de 16,6 % en 2004, à 27,7 % hier (+ 11,1%) et c’est le Modem qui en a fait les frais avec le Front national et les Villiéristes.
Le Hongrois de l’Êlysée n’a pas fini de se rengorger. Comme il n’a aucune fierté - qu’un orgueil surdimensionné, ce qui n’est pas pareil -, il oubliera qu’à « Vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », et que ses victoires doivent pratiquement tout aux bras cassés qui lui tiennent lieu d’adversaires.
En route pour 2012 !!!