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Commentaire de Elisa

sur Bal tragique aux Européennes : 2 morts


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Elisa 8 juin 2009 16:35

Qui est vainqueur à ces élections ?

Indéniablement les abstentionnistes. Le taux d’abstention est significatif quantitativement et qualitativement.

Quantitativement il déborde tellement le taux habituel qu’on ne peut invoquer les arguments habituels de désintérêt.

Les français et surtout ceux qui souffrent le plus de la crise et des « réformes » de Sarkozy ont refusé une offre d’autant plus dérisoire qu’elle faisait fi des résultats antérieurs en particulier le Non au TCE.

Pourquoi élire des députés qui n’ont aucun pouvoir de modifier les traités et qui par conséquent acceptent de fait l’Europe de Barroso.

Qualitativement, évidemment les grands vainqueurs sont l’UMP et Europe Ecologie.
Mais examinons de plus près ces vainqueurs :
L’UMP fait le plein de ses voix et bénéficie de l’indigence de son principal adversaire, le PS. Mais rapporté au corps électoral ce plein est minoritaire et on ne voit pas quelle ouverture permettrait de le faire évoluer. Tout ceci a été dejà largement commenté.

Europe Ecologie est plus intéressant à analyser : ces listes ont fait les meilleurs scores dans les centre villes et de manière générale les secteurs les plus favorisés.
Lors des émissions télévisés le soir du scrutin, seuls Jose Bové et Eva Joly se sont exprimés sur leurs programmes, le premier reprenant les thèmes classiques sur l’agriculture, les OGM, la seconde sur les paradis fiscaux et l’inégalité entre pays pauvres et pays riches. On peut d’ailleurs observer que c’est elle qui a manifesté une véritable radicalité dans ses propos.

Cohn Bendit est resté particulièrement réservé sur le contenu, insistant seulement sur la nécessité de virer Barroso mais pour qui et surtout pourquoi ? J’ai observé en passant qu’il a parlé de Chavez comme d’un dictateur sanguinaire.

Ce « triumvirat » est donc fort improbable et doit surtout son succès d’une alliance sémantique entre Europe et Ecologie qui peut satisfaire un éventail très large de sensibilités au demeurant fort hétéroclite.

Peut-il y avoir un avenir commun et surtout une stratégie commune entre un libéral convaincu, un altermondialiste et une humaniste en révolte contre l’inégale répartition des richesses ?

On peut en douter.


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