Bonjour Amada,
Article intéressant - et j’apprécie de plus vods réponses aux différents intervenants.
La constat d’un gros clivage est sans appel - dès lors que les deux catégories se définissant comme ’jeunes’ et ’moins jeunes’ sont persuadés qu’il existe. Pour l’essentiel, néanmoins, les explications économiques n’ont rien de ’générationnelles’ mais relèvent des tares de notre société - période de travait effectif pris en sandwich entre trente et cinquante-cinq ans avec d’un côté des jeunes précaires et de l’autre, des jeunes retraités.
De plus, nous payons le prix d’un choix illusoire et destructeur - celui d’une main d’oeuvre exclusivement qualifiée, travaillant dans des secteurs à forte valeur ajoutée. On pourra torturer à l’infini notre système d’éducation, il y aura toujours des millions de jeunes travailleurs en devenir qui ne pourront ni ne voudront jamais devenir informaticiens, ingénieurs, as du marketing, cadres, et délocaliser les emplois manuels (tout en ponctionnant les profits des sociétés délocalisantes pour payer une pittance aux chômeurs) est une absurdité.
Je crains bien davantage un clivage culturel. Depuis les années cinquante, en effet, on dérive de plus en plus vers une société scindée en niches de consommateurs étanches, qui se côtoient sans se comprendre, sans se parler. Celle(s) des ’jeunes’ en est un exemple quasi caricatural. Or la solidarité transgénérationnelle ne saurait le limiter à l’aide à l’achat immobilier.