Bonjour,
La décision du Conseil Constitutionnel débusque ceux qui dans l’ombre soutenait fortement le projet. Tel Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, que l’on connut par le passé plus propice à défendre des principes républicains :
« Il arrive que la jurisprudence du Conseil constitutionnel soit déroutante, y compris pour les meilleurs juristes », a réagi le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy lors du Grand rendez-vous Europe-1/« Le Parisien/Aujourd’hui en France ».
« A titre personnel (...) je trouve assez curieux que le droit d’accès à Internet soit plus fortement défendu que le droit d’accès à l’eau ou à l’électricité », a-t-il dit, notant qu’on « peut couper l’électricité et l’eau à n’importe qui très facilement ».
Source : Associated Press
Outre le fait que M. Guaino ait particulièrement du mal à concevoir que le Conseil Constitutionnel ne réponde que ce sur quoi on le saisit (en l’espèce la loi Création et Internet), il ferait mieux aussi de cotoyer des cénacles et forums de juristes spécialisés dans le domaine, et non d’employer des formules péremptoires : il aurait constaté à juste titre que cette loi était brocardée très majoritairement par ces derniers. Et ensuite, un ou deux entretiens avec des ingénieurs en informatique lui aurait décillé les yeux sur les failles techniques d’un tel projet. Et je passe bien entendu sur le coût d’une telle administration dont les chiffres avancés par le Ministère de la Culture sont abracadabrantesques (pour évoquer l’ancien employeur de M. Guaino) et qui le sont à des fins privatives financées par le denier public, ce qui est fort de café !
Cordialement