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Commentaire de NAHASH

sur La propagande se déchaîne mais Ahmadinejad reste zen


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NAHASH NAHASH 18 juin 2009 01:05

Bonsoir Themis,

 

Je ne m’accorde pas le luxe d’être pessimiste ni celui d’être optimiste.

 

Sur la « leçon irakienne », je doute que l’Irak ait eu quelques vertus pédagogiques sur les stratèges du « Monde Libre », il n’y avait aucune leçon d’ailleurs à tirer, la situation irakienne actuelle est conforme aux objectifs de départ : processus de balkanisation au Proche et Moyen-Orient afin de saper toute émergence d’un « bloc oriental arabo-musulman » homogène et offensif, à plus ou moyen terme : donc objectif acquis.

 

La seule « leçon » à tirer est qu’à défaut d’un bloc régional de type moyenne puissance, l’intervention « démocratique » a fait de l’islamisme politique, l’alternative idéologique « résistance » unique au sein non seulement de la région concernée mais dans l’ensemble du monde musulman, ainsi qu’au sein des courants politiques alternatifs « occidentaux » qui tendent à reconnaître les « mouvances islamistes » comme mouvements  de « résistance »…Bref…le post-islamisme tout comme le post-sionisme sont encore loin.

 

Tout cela peu importe, l’islamisme politique peut parfaitement être intégrer à la mondialisation « ultra » voulu par les élites économiques, du moment qu’il joue le jeu de la dépolitisation de l’économie : d’où le peu de critique et le soutien objectif de la théo-monarchie wahhabite saoudienne ainsi que des micro-états « bédouins » qui en dépit de l’éthique supposée de la « finance islamique » joue le jeu de la dépolitisation de l’économie, et servilement n’usent pas du pétrole comme d’une « arme politique », se contentant simplement d’en jouir tant qu’ils le peuvent…Soit…

 

Voilà qu’arrive l’Iran, qui bien qu’islamiste, refuse la dépolitisation de l’économie, et considère ses réserves hydrocarbures comme une arme politique : conclusion logique : peu importe le « peuple iranien » et ses aspirations à plus de démocratie ou moins de « mollah-cratie », l’enjeu restera le même, la guerre demeure donc toujours à l’horizon. Le prétexte nucléaire suffit amplement à en cacher les objectifs réels. S’ajoute à cela, que le Proche/Moyen-Orient arabo-musulman, étant « neutralisé » voir « anesthésié », le nouveau théâtre des opérations se retrouve en Asie Centrale, et l’Iran est non seulement une des routes qui y mène mais aussi une de ses portes.

 

Bref, ma question demeure la même, comment les « masses occidentales » seront-elles convaincues de la nécessité de « libérer » le peuple iranien en le bombardant ?

 

Cordialement,   


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