Texte assez confus, naïf en bien des points. Les trolls poilus anti-religieux vont s’en donner à cœur-joie.
Je voudrais juste relever quelques points. Je cite :
« Le mal en l’homme s’explique par le péché originel. Sur ce point précis, on comprend aisément que la connaissance mythique s’avère trompeuse. Une réflexion plus philosophique aurait permis de comprendre le mal comme un résultat de l’expérience humaine en société, et donc, comme un élément qui suit l’humanité et non pas qui la précède. »
Il y a quand même un fait qui saute aux yeux, c’est que notre monde rationaliste et scientiste explique en effet le mal de cette façon. Sauf que donner au mal toute sa place, c’est à dire de faire de celui-ci une force active et précédant le monde phénoménal se retrouve de nos jours avec éclat au cinéma. J’en veux pour preuve le succès de la saga « La guerre des étoiles » ou du « Seigneur des anneaux » et même « Harry Potter », où le Mal est clairement une entité active quasi transcendante à l’Homme. Pourquoi le succès de tels films si ce n’est que l’âme actuelle en a marre de ces explications rationalistes, qui minimisent le Mal, alors que celui-ci est toujours plus présent au fur et à mesure qu’on avance dans le temps ? On assiste ici à travers le cinéma à un véritable phénomène de compensation qui fait sens.
Par contre je suis d’accord sur le fait que le religieux peut-être la pire ou la meilleure des choses. Au fond, c’est un outil et tout dépend de celui ou ceux qui s’en emparent.
Autre point. Je cite : « La religion va être balayée au profit de cette spiritualité radieuse mais cela prendra 20 ans au moins. On jauge une société à sa manière de gérer la religion. Le prochain schisme adviendra non pas entre la religion et l’athéisme mais entre la religion et les affranchis de l’esprit. La religion est définitivement morte et ce sont les croyants qui l’on tuée et c’est une bonne chose. »
Assez d’accord avec Bois-Guibert d’un certain point de vue, mais pas tout à fait. Le recul du religieux est en effet une catastrophe, mais une catastrophe nécessaire. C’est que les religions institutionnalisées ne font aucune place à l’intelligence, et donnent le primat à la foi. C’est pour cela qu’elles doivent disparaître. Le besoin de rationalité est par contre pleinement rempli chez des gnostiques comme René Guénon ou Raymond Abellio.
Bref, le retour à l’ésotérisme est une condition impérative pour le religieux s’il ne veut pas mourir. Notre temps d’Apocalypse verra donc les forces du Mal a leur maximum d’intensité dans peu de temps en même temps que l’on assistera à la désoccultation des grands textes religieux notamment bibliques. Et là où je rejoins l’auteur, c’est que les religions institutionnalisées seront les grands ennemis de ces gnostiques. Mais aussi, les forces rationalistes, scientistes de notre monde moderne. Mais ces deux forces seront toutes les deux balayées.