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Accueil du site > Tribune Libre > La religion, obstacle et naufrage ou bien levier et promesse (...)

La religion, obstacle et naufrage ou bien levier et promesse ?

La religion aurait son étymologie dans ligare, qui signifie lier. Mais les débats linguistiques livrent une autre hypothèse, avec le verbe legere qui signifie cueillir et donc relegere signifie recueillir, sens originel proposé par Cicéron. Puis repris par Emile Benvéniste et Pierre Legendre. La religion renvoie également à l’idée de scrupule, d’observation, et donc de respect des rites, ainsi que l’avait conçu Cicéron. Le sens moderne prolonge cette définition objective. Religare signifierait revenir sur ce qu’on fait, ressaisir par la pensée ou la réflexion. On voit bien se dessiner les deux volets du religieux, l’un externe et objectif, où le divin apparaît comme une entité séparées mais dont on peut recevoir quelque bienfait pour l’âme, dans les rites et les sacrements, lors de la communion, de l’eucharistie. L’autre volet renvoyant au sujet pensant, à sa conscience, son processus d’élaboration d’un auto-jugement sur soi-même. Le mot religion a subi des dérives et sédimentations sémantiques comme peu de substantifs. Et donc, le religieux représente une figure herméneutique majeure de la société qui y trouve un sens profond, un mode d’intelligibilité, d’autocompréhension.

La religion est un dispositif collectif, structuré, impliquant la participation de fidèles partageant une croyance commune. Le spirituel désigne une propriété de l’humain. Le spirituel a été accolé à l’éternel et opposé au temporel par les instances religieuses. A l’époque moderne, le spirituel est aussi opposé au matériel. Exemple, le dualisme cartésien, corps et pensée, matière et esprit. En ce sens, la spiritualité prend un sens non théologique, soit anthropologique, soit métaphysique, dépendant des doctrines spiritualistes pour lesquelles l’esprit est irréductible à la matière. Nous sommes ici au centre d’un des deux ressorts fondamentaux du religieux et du spirituel. Ces deux conditions de l’humain, soit qu’elles distinguent, soit qu’elles se complètent, supposent comme condition de possibilité la présence, l’existence de deux instances, le Divin et l’Esprit. Ces deux instances se différencient nettement, sauf dans les conceptions anciennes où l’Esprit est associé au divin, cas des théologies judaïque et surtout, chrétienne, l’Esprit étant l’une des trois Personnes de la trinité ; quant à la philosophie grec, elle penche, si l’on écoute Anaxagore, en un Esprit universel présent et animant toutes choses. Chez Plotin, l’Esprit correspond à la seconde hypostase, l’Intellect. Dans la conception contemporaine, l’esprit est dans l’homme. Mais il représente quelque chose de plus, le complétant et l’élevant en quelque sorte, au dessus des limites du corps matériel. C’est bien là le cœur de la doctrine spiritualiste accordant à l’esprit une supériorité face à la matière. Certes, mais supérieur en quoi ? Sans doute sur les plans cognitifs et éthiques. Vaste débat irrésolu. Juste un nom, celui de Hegel, philosophe de l’esprit, dont la conception décrit un lien indivisible entre le temps et l’esprit.

Venons-en à l’essentiel, pourquoi le religieux, pourquoi le spirituel ? Que Dieu existe ou non, la religion est un phénomène humain universel, présent en tous temps et tous lieux où se sont installés les sociétés. L’homme est un animal parlant, raisonnable, selon Aristote, mais il est aussi un animal religieux. L’homme communique et partage avec le langage, il fait des choix avec la raison, mais avant d’être religieux, il est philosophique, autrement dit, il se pose des questions. Et sans doute, c’est à ce niveau que le religieux s’épand dans la sphère humaine, en apportant des réponses. La science et la philosophie aussi, apportent des réponses. Certaines réponses se substituent à celles fournies par la religion (associé à la théologie) mais il reste encore des questions irrésolues.

 Quand l’homme ne dispose pas de connaissances scientifiques ou rationnelles, il s’en remet à des éléments soit religieux, soit mythiques. Les philosophes présocratiques furent les premiers à remplacer des éléments mythiques par des principes scientifiques et rationnels. Par exemple les quatre éléments ou bien les atomes de Démocrite ou encore les antagonismes d’Héraclite. Dans la Bible, on trouve également des éléments mythiques, sur la création du monde ou sur l’accès de l’homme à la connaissance du bien et du mal. Autre récit mythique, celui de la chute. Le mal en l’homme s’explique par le péché originel. Sur ce point précis, on comprend aisément que la connaissance mythique s’avère trompeuse. Une réflexion plus philosophique aurait permis de comprendre le mal comme un résultat de l’expérience humaine en société, et donc, comme un élément qui suit l’humanité et non pas qui la précède. La science a permis d’élaborer des savoirs se substituant au mythe, notamment l’évolution des espèces. Par contre, ni la science, ni la philosophie n’offrent de réponse à la question sur ce qui se passe après la mort. La religion oui.

A ce stade, nous pouvons raisonnablement penser que la religion répond à un manque en l’homme. Et en premier lieu, en un manque de réponse sur certaines questions où la théologie tente d’apporter des réponses, notamment en ajoutant un ordre de réalité extérieur à l’homme. Qu’on l’appelle le Divin ou alors Dieu, peu importe. Cet ordre est transcendant. Il dépasse les limites humaines, notamment les limites temporelles, axiologiques et cognitives. Dieu serait omniscient, infiniment bon et éternel. Ainsi, Dieu, s’il intervient, le fait en tous temps et pour tous les sujets, selon une relation spéciale. Accroissement du bonheur, mysticisme, connaissance, gnose, facultés empathiques… C’est sur le plan de la conscience, de l’esprit et de la pensée que Dieu est supposé intervenir. Dieu est censé combler des manques. On voit bien que le dispositif religieux fonctionne selon deux modes opératoires, l’un théorique, discursif, supposant une adhésion à une doctrine sans que le sujet en soit nécessairement transformé. Par contre, la religion pratique aboutit en principe en une transformation du sujet. On retrouve des deux modes dans la plupart des religions mais aussi dans certaines pratiques dites spirituelles comme la kabbale, traité de mystique rationnel mais aussi ascèse et méditation pour accéder à d’autres niveaux de conscience.

La transformation de l’homme est donc inscrite au centre du dispositif spirituel. Elévation par-dessus les catégories matérielles et comme le dit Kandisky à propos de l’art, au dessus des catégories spatiotemporelles kantiennes. La spiritualité répond comme la religion à certaines questions, essentiellement sur le sens de son existence. La religion répondrait alors de manière plus universelle sur le sens de l’Existence mais sans doute, à travers des livres et des doctrines. En dernier ressort, c’est le sujet qui trouve le sens à son existence, en s’aidant ou non de la religion. En partageant son expérience ou non. La liberté est la destination de l’homme doué d’esprit. 

Et le verdict dans cette affaire ? Il est simple. La religion est en vérité un obstacle autant qu’un levier, lorsqu’elle fonctionne avec la spiritualité, une spiritualité qui peut-être sèche et stérile ou foisonnante et prometteuse. Nous allons vivre une époque étonnante. La religion va être balayée au profit de cette spiritualité radieuse mais cela prendra 20 ans au moins. On jauge une société à sa manière de gérer la religion. Le prochain schisme adviendra non pas entre la religion et l’athéisme mais entre la religion et les affranchis de l’esprit. La religion est définitivement morte et ce sont les croyants qui l’on tuée et c’est une bonne chose.


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26 réactions à cet article    


  • omar omar 19 juin 2009 11:41

    « Et sans doute, c’est à ce niveau que le religieux s’épand dans la sphère humaine, en apportant des réponses. La science et la philosophie aussi, apportent des réponses. Certaines réponses se substituent à celles fournies par la religion (associé à la théologie) mais il reste encore des questions irrésolues. »

    Le « religion », au sens ou nous l’entendons communément, ne fait pas qu’apporter des réponses (ce qui est le propre de la science et de la philosophie), elle est une force contraignante prenant appui sur une morale sociale et un état de contradictions et de conflits, en plus de favoriser une évasion dans les symboles.

    « La science a permis d’élaborer des savoirs se substituant au mythe, notamment l’évolution des espèces. Par contre, ni la science, ni la philosophie n’offrent de réponse à la question sur ce qui se passe après la mort. La religion oui. »

    Assoiffés d’une plénitude autre que le manque qui nous fonde, nous recherchons en vain quelque chose que les contingences ne sauraient altérer, au delà du chaos, des souffrances et des guerres, Dieu, l’absolu, le réel, la vérité, l’innommable aux mille noms.

    Notre peur de n’être rien, de ne pas durer, de l’impermanence, de la vie même et de la mort fondent la constante assertion à la base de toutes croyances. A l’emprise de la croyance, réalité de seconde main promise par autrui, on peut opposer un travail de vigilance, de découverte et de remise en question permanente.

    Pour paraphraser Krishnamurti, la vérité n’a pas de sentier et c’est cela sa beauté : elle est vivante. Une chose morte peut avoir un chemin menant à elle car elle est statique.

    « La religion est définitivement morte et ce sont les croyants qui l’on tuée et c’est une bonne chose. »

    Si seulement vous pouviez dire vrai. Le questionnement spirituel à souvent à voir avec le dévoilement d’un inconcevable, c’est le lieu d’un face à face direct avec le monde, sans recours ni dérobades, telle une paradoxologie à l’épreuve continue du réel.


    • amipb amipb 19 juin 2009 11:41

      On parle d’animal ceci ou cela, mais on peut dire aussi que tous les animaux, hommes y compris sont des animaux mangeant. Est-ce que cela signifie que les fonctions attribuées ne sont pas forcément nécessaires ? Et si la religion (ou mieux, la spiritualité) était soit nécessaire au bon fonctionnement de l’homme, soit une porte vers une réalité ?

      Quant à la mort de la religion, le problème est surtout ce que l’on met dans ce mot. Parler de spiritualité, c’est déjà parler de religion, dans son sens premier qui est de relier (Religare) vers une autre « dimension » de l’être. J’espère que c’est plutôt l’orthodoxie qui est morte, et que la mystique reprendra ses lettres de noblesse. Seuls les grands mystiques ont été capables de transcender le message de leur « religion » (voir : Prajnanpad, Krishnamurti, Rûmi, etc...).

      L’article est toutefois intéressant et bien argumenté.


      • LE CHAT LE CHAT 19 juin 2009 11:59

        la religion aliène et rend certains fous à lier !


        • Tzecoatl Tzecoatl 19 juin 2009 13:41

          Et réciproquement.


        • Rounga roungalashinga 19 juin 2009 13:44

          Exactement. Et j’ajoute que les religions devraient être interdites au même titre que les autres sectes car elles sont inutiles maintenant que nous avons la Science et les idéologies du Progrès pour nous éclairer.

          Tous ces trucs sur l’élévation de l’âme, la transcendance, la mystique,nous n’en avons pas besoin puisque après tout, l’essentiel n’est-il pas d’être tolérant et de vivre heureux sur cette Terre ? Que demander de plus quand on a un home cinema dans son salon, etqu’on peut tirer son coup deux fois par semaine ? Nos philosophes des Lumières nous ont apporté de quoi fabriquer une société dans laquelle tout cela est possible, alors pourquoi les religieux ne sont-ils pas contents ?

           


        • werther_original werther_original 19 juin 2009 13:50

          Tout passer par le prisme de la science ne revient-il pas à considérer la science comme une religion ?

          La religion est un paradigme
          La science en est un autre.


        • Tzecoatl Tzecoatl 19 juin 2009 14:51

          « maintenant que nous avons la Science et les idéologies du Progrès pour nous éclairer. »

          Pour l’instant, je constate tellement de limites à la science (avec un petit s, merci) et à son déchet le progrès que la religion et succédanés ont encore voix au chapitre dans notre pays poly-monothéiste essentiellement.


        • Bois-Guisbert 19 juin 2009 12:59

          « La religion est définitivement morte et ce sont les croyants qui l’on tuée et c’est une bonne chose. »

          Non, ce n’est pas une bonne chose. C’est un désastre, une catastrophe, une tragédie.

          Les Lumières, qui se la pétaient « esprits forts » pour impressionner leurs gonzesses, n’ont rien apporter aux hommes qui les rendent plus heureux, et rien non plus qui les rendent moins malheureux. Déjà cela suffirait à les condamner.

          Mais ils ont fait pire. Ils ont privé l’homme des espoirs et des consolations de la religion, avec comme consléquence lointaine l’élévation du pognon au rang de divinité, dont le culte, férocement individualiste, se traduit par un consumérisme toujours recommencé pour combler la vacuité toujours recommencée d’une vie dénuée de sens.

          Le psy, l’astrologue et le marabout, qui sont riches, ont remplacé le curé, qui était pauvre, et l’existence de l’humain, plutôt que par les cycles de la nature et par les fêtes religieuses qui soudaient la communauté autour des mêmes valeurs et des mêmes croyances, est rythmée par des événements vulgaires et insignifiants abondamment répercutés par la télévision, opium du peuple nanti.

          ET il y en a qui trouve que c’est une bonne chose.


          • ouallonsnous 21 juin 2009 12:10

            Bois guibert, soit vous n’avez rien compris à notre époque et au sens dans lequel la vie s’accomplit, soit vous êtes un provocateur à la soldes des obscurantismes batis sur les théocraties de toute essence, mais dans tous les cas, vous devriez réaliser que le débat que vous menez est révolu !


          • Le Rêve ou la Vie Le Rêve ou la Vie 19 juin 2009 13:02

            bonjours à vous
            nouveau ici ( enfin je lis quotidiennement ago depuis près d’un an )
            je voulais vous féliciter pour votre analyse
            cependant la religion est pour moi uniquement une sangsue collé a l’ame des personnes en effet mis a part quelques principes de bonne logique la religion se nourrit de la peur des hommes les a neutralisé sous sa tutelle des siècles durant grace a cette meme peur et puis quoi de mieux que de prouvé son autorité via le non etre ( dieu ) que sur des qualités première
            la seule est unique religion devant exister est celle du dialogue et de la communication sinon a quoi cela sert il d’avoir le language et un esprit develloppé ?
            aujourd’hui les gens ( bon nombre se fuit a tour de bras dans la rue ) on pour la plupart leur propre idéologie cependant écouter les uns et les autres c’est devenu nul apparement triste monde .... Pas besoin d’etre d’accord avec quelqu’un pour essayer de comprendre ses idées mais bon au jours d’aujourd’hui on est toujours pas capable à grande échelle de se parler sérieusement vous me direz quelle rapport avec la réligion mais il est tout là mes chers amis la religion prone l’unnissons et l’entre aide combien de gens qui vont a l’église a la mosqué au temple... ne se parle presque pas ne partage que cet égoisme de prier pour soi et pour quelques personnes chère a leurs yeux ?? nous sommes un tout me semble t ’il ...

            Merci d’avoir lut je vous demanderez juste d’etre indulgent j’ai la vingtaine a peine et je serai ravi que des gens donne un petit point de vu sur ce que j’ai dis en toute cordialité

            Tout Homme s’enrichit avec le dialogue :D bien a vous


            • Moristovari Moristovari 19 juin 2009 13:43

              Peu convaincu. Trop manichéen. Religion (mal) # spiritualité (bien). Religion organisée # spiritualité humaine, personnelle... Et puis cet excès d’optimisme final « Nous allons vivre une époque étonnante. La religion va être balayée au profit de cette spiritualité radieuse mais cela prendra 20 ans au moins ». Vivons-nous dans le même monde ?

              Non, vraiment. Pour sortir autant de bêtises en si peu de mots : « La religion est définitivement morte et ce sont les croyants qui l’on tuée et c’est une bonne chose. », il faut absolument réviser Nietzsche et l’Histoire.

              Cependant, parfaitement d’accord sur le fait que religion, spiritualité - et j’ajouterais philosophie - répondent à un besoin humain. Un besoin presque vital, tant pour l’individu que pour l’espèce, celui de trouver un sens à la vie, d’accepter la vie.


              • Tzecoatl Tzecoatl 19 juin 2009 13:49

                La religion a trouvé utile de créer d’autres sillons que ses mantras, tel Moïse séparant les eaux.

                Il n’empêche que si elle tolère ses brebis galeuses (ex : libéraux), elle aime aussi les flinguer ou du moins s’en détourner : son patrimoine grandit, et c’est bien là son essence.


              • Tzecoatl Tzecoatl 19 juin 2009 13:44

                Bel article de webocrate, Dugué.


                • meridien meridien 19 juin 2009 17:08

                  votre ’verbiage’, B.dugué ouvre des perspectives pour le moins hardies et péremptoires
                  même,si le sujet est intéressant en soi..
                  mais faut-il se laisser entraîner par votre valse bancale à deux temps
                  Etes vous si sûr de vous, quand vous affirmez,que la religion est morte et que dans 20 ans !!
                  on verra ce qu’on verra ,c.a.d ce quer vous prévoyez.


                  • Tzecoatl Tzecoatl 19 juin 2009 18:25

                    Tel Marx, dont les prédictions idiologiques post-mortem sont vérité ?


                  • dup 19 juin 2009 18:38

                    religions ? fleau qui a divisé et bloqué la croissance spirituelle

                    http://www.fairelejour.org/article.php3?id_article=1284

                    http://www.futurquantique.org/component/content/article/33-info/201-open-your-i-and-seek-partie-4-

                    http://www.sens-de-la-vie.com/Archepages/010_pas-de-bonne-religion.htm

                    http://www.mohr-mohr-and-more.org/downloads/sortirhistoire.pdf

                    http://www.infidelguy.com/extras/questions_about_god_francais.html

                    http://sami.is.free.fr/athee_pierre/index.htm

                    http://fr.wikipedia.org/wiki/Caverne_de_Platon

                    http://www.didier-artault.com/05_JK_htm/dissolution.pdf

                    http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Meslier


                    Comparaison des Théories Religieuses de cette fin de 20ème Siècle

                     

                    Capitalisme Celui qui meurt avec le plus de jouets , gagne.

                    Haré Krishna Celui qui joue avec le plus de jouets, gagne.

                    Catholicisme Celui qui nie la plupart des jouets, gagne.

                    Anglican C’est nos jouets qui étaient là les premiers.
                     
                    Grec Orthodoxe Non, c’était les NOTRES en premier.

                    Davidiens Celui qui meurt en jouant avec les plus grands jouets, gagne.

                    Athéisme Il n’existe aucun fabricant de jouet.

                    Polythéisme Il y a de nombreux fabricants de jouets.

                    Evolutionisme Les jouets se font eux-mêmes.

                    Baptiste Celui qui a joué une fois, jouera toujours.

                    Ba’Hai Tous les jouets sont très bien avec nous.
                     
                    Amish Les jouets avec des batteries sont sûrement un péché.

                    Taoisme La poupée est aussi importante que le petit camion.

                    Vaudou Permettez-moi d’emprunter cette poupée pour une seconde.

                    Judaisme Si on vous surprend entrain de jouer le samedi , c’est l’enfer éternel

                    Mormon Chaque garçon peut avoir autant de jouets qu’il veut.

                    Hédonisme Assez de questions sur les règles  ! ? ! Jouons !

                    Hindouisme Celui qui joue avec des sacs d’animaux de ferme en plastiques, perd.

                    Adventiste du 7ème jour Celui qui joue avec ses jouets le Samedi, perd.

                    Chrétien scientifique Nous sommes les jouets.

                    Témoins de Jehovah Celui qui vend le plus de jouets en porte à porte, gagne.

                    Pentecôtalisme Celui dont les jouets peuvent parler, gagne.

                    Existentialisme Les jouets sont une création de votre imagination.

                    Confucianisme Un jouet trempé dans l’eau, n’est plus sec.

                    Agnosticisme Il n’est pas possible de savoir si les jouets font une quelconque différence.
                     
                    Communisme Tout le monde obtient le même nombre de jouets, et vous allez droit en enfer si nous vous attrapons à vendre le vôtre.

                    Non –dénominationalisme Nous ne nous préoccupons pas d’où viennent les jouets, laissez-nous juste jouer avec eux.

                    Boudhisme Les jouets existent pas , ils sont simplement une illusion

                    Spiritisme  On revient jouer avec les mêmes jouets jusqu’ ad nauseam

                    Raeliens  On peut jouer que dans une ‘ambassade’. Pour ça il faut donner $$

                    OTS  les jouets fonctionnent que si on y met le feu

                    Islam  Ceux qui veulent pas jouer avec nos jouets seront égorgés

                    New Age  Tous les jouets sont merveilleux ,même les jouets cassés nous font progresser



                    • omar omar 19 juin 2009 20:53

                      Je ne sais pas s’il y a une dimension comique mais votre itération est très réaliste.

                      Avec toutes ces règles du jeu dont les suiveurs se proclament détenteurs exclusifs de la vérité et s’accrochent corps et âmes à leur croyances désuetes et dépassées, il se trouve encore des gens qui prétendent que l’être humain à encore besoin d’avoir l’esprit sclérosé par la religion.

                      Comme si le fait d’avoir besoin de cette béquille tordue pour soi impliquait que tous devraient l’adopter, y compris les coureurs de fond et les sprinters.

                      L’humanité à tellement besoin de la religion que le jour ou l’on trouvera une vache rousse sans tâche, sans défaut corporel et qui n’a jamais porté le joug, les adeptes des trois multinationales de la croyance se foutront joyeusement sur la gueule en emportant dans leurs délires tout ceux qui n’ont rien demandé.

                      En effet c’est une belle perspective pour l’humanité...


                    • moebius 19 juin 2009 20:52

                       Vous avez des mauvais souvenirs de la maternelle ?


                      • moebius 19 juin 2009 21:00

                         En Iran dieu a voté, quel imbécile ! et maintenant va s’ouvrir la promesse d’un avenir radieux


                        • moebius 19 juin 2009 21:17

                          un dieu démocrate qui vote c’est un dieu qui s’est compromis ,qui tombe de son socle et qui meurt. Le dieu qui meurt libère la violence qu’il contenait parce que sa fonction c’est de la contenir et de l’orienter . La violence qui se libère horsdel’étre est la promesse d’un ailleurs, d’un autre ciel,’un autre royaume,’un autre dieu...d’une autre etd’une nouvelle modalitéqui stabilisera l’énergie libérée . appelez ça comme vous voulez, raison, progrès, efficacité technique...


                          • frédéric lyon 20 juin 2009 08:18

                            Article d’un infantilisme si triomphant qu’on a envie de pouffer de rire.


                            L’auteur serait bien inspiré de commencer par définir clairement ce qu’il entend par « spiritualité », avant de la qualifier de « radieuse », ou de l’affubler de n’importe quel autre épithète.

                            La « spiritualité » étant une denrée si particulière, qu’elle semble justement manquer à ceux qui en parle le plus.

                            Quelqu’un pourrait-il également signaler à notre « philosophe » et « scientifique » autoproclamé, que le dualisme et le créationnisme ne sont plus enseignés à l’Université depuis le Moyen Age, sauf pour mémoire ?



                            • frédéric lyon 20 juin 2009 08:26

                              Cet « article » de notre « journaliste citoyen » me rappelle « Les Hauteurs Béantes », livre du logicien russe Alexandre Zinoviev, qui était une description critique de « l’avenir radieux » promis par les autorités soviétiques, et qui valu à son auteur d’être viré de l’université et banni de son pays.




                              • fouadraiden fouadraiden 20 juin 2009 08:41


                                 Immaturité dans la maitrise du sujet pallier par une conception caricaturale nourrit d’ une vision de bachelier qui s’il ne citait ni Plotin ni Kant n’aurait rien à dire au sujet de la religion .

                                 Nous apprendrions sans doute plus du fait religieux en nous chintoisant, ce qui est hors de portée....

                                 quasi Nul donc !

                                 et la religion n’est évidemment pas morte , c’est juste qu’elle est finie.


                                • Gollum Gollum 20 juin 2009 09:22

                                  Texte assez confus, naïf en bien des points. Les trolls poilus anti-religieux vont s’en donner à cœur-joie.


                                  Je voudrais juste relever quelques points. Je cite :

                                  « Le mal en l’homme s’explique par le péché originel. Sur ce point précis, on comprend aisément que la connaissance mythique s’avère trompeuse. Une réflexion plus philosophique aurait permis de comprendre le mal comme un résultat de l’expérience humaine en société, et donc, comme un élément qui suit l’humanité et non pas qui la précède. »


                                  Il y a quand même un fait qui saute aux yeux, c’est que notre monde rationaliste et scientiste explique en effet le mal de cette façon. Sauf que donner au mal toute sa place, c’est à dire de faire de celui-ci une force active et précédant le monde phénoménal se retrouve de nos jours avec éclat au cinéma. J’en veux pour preuve le succès de la saga « La guerre des étoiles » ou du « Seigneur des anneaux » et même « Harry Potter », où le Mal est clairement une entité active quasi transcendante à l’Homme. Pourquoi le succès de tels films si ce n’est que l’âme actuelle en a marre de ces explications rationalistes, qui minimisent le Mal, alors que celui-ci est toujours plus présent au fur et à mesure qu’on avance dans le temps ? On assiste ici à travers le cinéma à un véritable phénomène de compensation qui fait sens.


                                  Par contre je suis d’accord sur le fait que le religieux peut-être la pire ou la meilleure des choses. Au fond, c’est un outil et tout dépend de celui ou ceux qui s’en emparent. 


                                  Autre point. Je cite : « La religion va être balayée au profit de cette spiritualité radieuse mais cela prendra 20 ans au moins. On jauge une société à sa manière de gérer la religion. Le prochain schisme adviendra non pas entre la religion et l’athéisme mais entre la religion et les affranchis de l’esprit. La religion est définitivement morte et ce sont les croyants qui l’on tuée et c’est une bonne chose. »


                                  Assez d’accord avec Bois-Guibert d’un certain point de vue, mais pas tout à fait. Le recul du religieux est en effet une catastrophe, mais une catastrophe nécessaire. C’est que les religions institutionnalisées ne font aucune place à l’intelligence, et donnent le primat à la foi. C’est pour cela qu’elles doivent disparaître. Le besoin de rationalité est par contre pleinement rempli chez des gnostiques comme René Guénon ou Raymond Abellio.

                                  Bref, le retour à l’ésotérisme est une condition impérative pour le religieux s’il ne veut pas mourir. Notre temps d’Apocalypse verra donc les forces du Mal a leur maximum d’intensité dans peu de temps en même temps que l’on assistera à la désoccultation des grands textes religieux notamment bibliques. Et là où je rejoins l’auteur, c’est que les religions institutionnalisées seront les grands ennemis de ces gnostiques. Mais aussi, les forces rationalistes, scientistes de notre monde moderne. Mais ces deux forces seront toutes les deux balayées.


                                  • Bois-Guisbert 20 juin 2009 10:42

                                    Assez d’accord avec Bois-Guibert d’un certain point de vue, mais pas tout à fait. Le recul du religieux est en effet une catastrophe, mais une catastrophe nécessaire. C’est que les religions institutionnalisées ne font aucune place à l’intelligence, et donnent le primat à la foi. C’est pour cela qu’elles doivent disparaître. Le besoin de rationalité est par contre pleinement rempli chez des gnostiques comme René Guénon ou Raymond Abellio.

                                    A mon avis, croire qu’une religion révélée puisse être universellement - fut-ce à l’échelle d’une civilisation - remplacée par une démarche intellectuelle, est une profonde erreur. La seule foi qui vaille est celle du charbonnier et, une fois qu’elle a disparu, elle ne peut revenir, sous une autre forme, qu’au terme d’un très long processus qui ne doit rien à la raison. A cette raison que la grasse stupidité révolutionnaire avait, très logiquement somme toute, transformé en déesse !

                                    Le succès des Lumières est, en fait, celui d’agitateurs populistes. Ils ont flatté l’homme de la plus démagogique des manières en lui faisant croire qu’il était apte à se gouverner selon sa raison. C’était une grossière erreur ou un grossier mensonge subversif, ou plutôt les deux au cas par cas.

                                    L’homme ne se gouverne pas, ne s’est jamais gouverné et ne se gouvernera jamais selon sa raison, parce que tout simplement, il éprouve des sentiments, des passions, qu’il est, sauf exceptions individuelles très rares, incapable de maîtriser.


                                  • Gollum Gollum 20 juin 2009 11:16

                                    Je suis tout à fait d’accord avec vous sur les Lumières qui n’est rien d’autre qu’une immonde fumisterie et qui a été la porte ouverte aux forces du Mal. D’ailleurs les célèbres « philosophes » étaient bien souvent d’immondes libertins. On a fait croire au peuple qu’il se gouvernait lui-même et que Louis XVI, homme bon et profondément pieux, qu’il était un odieux tyran. Mais reconnaissons aussi que cela n’eut pas été possible s’il n’y avait pas eu déjà une dégénérescence profonde du religieux, complètement oublieux de sa symbolique. C’est bien beau la foi du charbonnier, mais il faut qu’il y ait des élites. Il n’y en avait plus depuis que Philippe le Bel avait réussi à avoir la peau de l’ordre du Temple. Encore une fois, l’erreur fut d’accorder trop de place à la foi, comme s’il n’y avait qu’elle. Mais cette erreur était nécessaire, sinon... pas d’Apocalypse. Cordialement.

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