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Commentaire de Reinette

sur Une hystérique propagande contre l'Iran


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Reinette Reinette 20 juin 2009 23:37
Iran : critique sans précédent de Moussavi contre Khamenei, manifestants réprimés
© 2009 AFP
Le chef de l’opposition Mir Hossein Moussavi a lancé samedi une critique sans précédent contre le guide suprême d’Iran Ali Khamenei, alors que de violents heurts ont opposé la police à des milliers de manifestants protestant à Téhéran contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad.

Au 8e jour de la pire crise en Iran depuis la révolution islamique de 1979, la police anti-émeute a tiré des balles et des gaz lacrymogènes et eu recours aux canons à eau et matraques pour disperser les manifestants qui ont défié l’appel de M. Khamenei à cesser la contestation dans la rue, selon des témoins.

Face à cette escalade, le président américain Barack Obama, haussant le ton par rapport à ses précédentes déclarations, a appelé le gouvernement iranien « à mettre fin à tous les actes de violence et d’injustice contre sa propre population ».

Alors qu’aucun personnage politique iranien n’avait osé émettre une critique envers le guide suprême, M. Moussavi, qui réclame l’annulation des résultats du scrutin, a dénoncé ses propos vendredi sur la validation de la réélection de M. Ahmadinejad, selon une déclaration publiée par son site internet.

M. Moussavi, principal candidat malheureux à la présidentielle du 12 juin, a accusé, sans le nommer, le numéro un du régime de menacer le caractère républicain de la République islamique et de viser l’imposition d’un nouveau système politique.

© 2009 AFP
Au 8e jour de la pire crise en Iran depuis la révolution islamique de 1979, la police anti-émeute a tiré des balles et des gaz lacrymogènes et eu recours aux canons à eau et matraques pour disperser les manifestants qui ont défié l’appel de M. Khamenei à cesser la contestation dans la rue, selon des témoins.

Il a dénoncé « un projet qui va au delà de l’imposition au peuple d’un gouvernement non voulu, l’imposition d’une nouvelle vie politique au pays ».

Evoquant l’argument de M. Khamenei selon lequel aucune fraude ne pouvait expliquer une aussi large victoire de M. Ahmadinejad (62,63% des voix), il a rétorqué : « si cette énorme taille de la fraude (...) est présentée comme la preuve d’une absence de fraude alors l’aspect républicain du système sera massacré et cela prouverait que l’islam est incompatible avec la République ».

Depuis l’annonce le 13 juin de la victoire de l’ultraconservateur Ahmadinejad, M. Moussavi, un conservateur modéré soutenu par les réformateurs, n’a cessé de prendre à contre-pied le guide suprême, en défiant à chaque fois ses injonctions.

Le Conseil des Gardiens, qui s’est dit prêt à un recomptage de 10% des urnes, choisies au hasard, rendra sa décision d’ici mercredi.

© 2009 AFP
Bravant l’interdiction de protester contre la réélection de M. Ahmadinejad, des milliers de manifestants sont descendus dans le centre de Téhéran malgré l’avertissement du chef de la police Ahmadi Moghadam de les « réprimer fermement ».

 

« La police a interdit aux gens d’approcher » de la place Enqelab et « bloqué les gens sur les trottoirs, les poussant sur la chaussée et les frappant », a dit un témoin. Devant l’Université de Téhéran, la police a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser un à deux milliers de manifestants, a indiqué un autre témoin.

Selon un troisième témoin, des milliers de manifestants se sont rassemblés près de la place Azadi. Ils se rassemblaient en groupes généralement silencieux. Mais on entendait des slogans comme « Mort au dictateur », en référence à M. Ahmadinejad.

Au moins un homme a été blessé par balle, selon un autre témoin.

Un manifestant a raconté à l’AFP que la police et la milice islamiste des bassidjis avaient lancé une attaque « brutale » contre un rassemblement pacifique. « Ma tête est encore pleine des cris des femmes », a-t-il dit.

L’ensemble des médias étrangers ne sont pas autorisés à couvrir les manifestations interdites.

© 2009 AFP
Depuis le 13 juin, les partisans de M. Moussavi organisent des manifestations quasi quotidiennes à Téhéran, dont l’une a dégénéré lundi avec la mort, selon une radio officielle, de sept manifestants.

La télévision d’Etat a diffusé des images sur les « émeutiers », où l’on voit des civils sur un trottoir frappés à coups de matraques par des policiers et un manifestant embarqué dans un véhicule.

Entretemps, un « terroriste » s’est tué en faisant détoner sa veste explosive au mausolée de l’imam Khomeiny, père de la révolution islamique, à Téhéran, blessant jusqu’à trois pèlerins, selon des médias.

Depuis le 13 juin, les partisans de M. Moussavi organisent des manifestations quasi quotidiennes à Téhéran, dont l’une a dégénéré lundi avec la mort, selon une radio officielle, de sept manifestants.

Amnesty International a affirmé que « jusqu’à 10 personnes » avaient été tuées lors des manifestations.

Avertissant qu’il « ne cèdera pas à la rue », l’ayatollah Khamenei avait fait porter la responsabilité « du sang et du chaos » aux chefs de l’opposition.


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