Je suis allé lire votre article, et très sincèrement, jusqu’à ce que je lise « croyants laïcs », j’ai cru que vous confondiez laïcité et athéisme. Ouf, ce n’est pas le cas...
Ce qui est donc dommage en définitive, c’est que vous mettez sur le même plan religiosité et laïcité, alors que ces deux choses ne sont pas sur le même plan, puisqu’elles ne s’excluent pas entre elles. C’est pour cela que l’on peut parler de croyants laïcs.
Or c’est cela qui rend la compréhension du débat sur la laïcité difficile : on ne cesse de mettre la laïcité sur le même plan que les religions, induisant l’idée que l’une et les autres s’opposent...
La laïcité ne recommande ni de perdre ni de cacher sa religion, elle demande juste de ne pas l’imposer aux autres. Or certains semblent se trouver agressés ou indisposés par les signes religieux que certain(e)s arborent, et c’est pour cela que tant de monde veut les interdire, ces signes.
Le malheur de l’islam est que ses signes, ou supposés comme tels, puisque la bourqa est une tradition locale plus qu’un signe religieux, ne peuvent pas être ignorés, comme un crucifix, par exemple. Ils sont tellement ostentatoires qu’ils dérangent. Mais tout de même, s’en prend-on aux hindous qui portent une marque de couleur sur le front ? Non... L’islam est bien l’objet d’une détestation profonde dans notre pays, qui s’exprime par le rejet de ces signes que l’on ne saurait voir. Et ce rejet hypocrite par l’interdiction ne règle certainement pas la question, au bout du compte...