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Commentaire de

sur Conflit d'intérêts ? Connais pas...


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(---.---.247.32) 8 novembre 2006 14:01

Décortiquons un peu le procédé intellectuel de l’auteur.

Partant de son expérience (on le croit sur parole car chacun sait que les conseils d’administration sont des espaces de débats publics) et se présente à nous sous un jour favorable comme un homme doté d’un grand sens éthique.

" J’ai bien sûr assimilé assez rapidement cette extrême précaution avec laquelle le monde du business international considère comme une faute grave le fait de se retrouver confronté à un intérêt double et de ne pas en faire état auprès de ses interlocuteurs. Elle peut paraître théorique ou hypocrite, elle est, en fait, fondamentale, et protectrice de beaucoup de dérives..."

Par glissement sémantique, l’équité est donc une bonne pratique pour le business et on en est convaincu elle est très répandue (inutile donc de la garantir par une queloconque gouvernance ou loi, la bonne mine des administrateurs suffit)

Un petit passage sur le francais de base toujours envieux de son voisin afin de mieux culpabiliser ceux qui n’abonderaient pas dans son sens

Puis on démarre sur le publique. La justice en prend pour son grade, elle est laxiste. On ne se pose pas la question de savoir si l’on doit declarer un conflit d’intêret, si le beau-frère de la soeur du copain de la grand-mère détient quelque action car il boursicote et que tout n’est pas être pas aussi limpide. Mais on comprend plus tard à qui profite le crime en se demandant qui fait les lois : les haut fonctionnaires à 45 %

Puisqu’on en est à taper sur le domaine publique autant s’en donner à coeur joie. Enoncons les conflits d’intérets des entreprises d’état Lorsqu’ils sont dirigés par des haut-fonctionnaires. Ce sur quoi beaucoup s’accorde, mais tjs par sens de l’anecdote, il en profite également pour dénoncer les privilèges de tous ces profiteurs de l’EDF qui vont avoir une retraite « dorée » sur le dos du privé. Puis vient le tour d’EADS comme si nous devions culpabiliser de ne pas laisser les mains libres aux dirigeant d’EADS pour qu’il choisissent mieux leur sous-traitant en Chine para exemple, car chacun sait que le francais lorsqu’il n’est pas fonctionnaire est un ouvrier du privé paresseux.

La conclusion explicite est consensuelle mais à demi-mot, il faudrait comprendre qu’il vaudrait mieux confier toutes nos administrations et grandes entreprises entièrement à ces grands gestionnaires plein de probité et de bon sens. Ils s’en occuperont au mieux ... de leur intêret, de celui de leurs actionnaires mais de celui du citoyen qu’on appelle intêret commun, ca reste à démontrer. Il nous objectera sûrement qu’il faut faire preuve d’humanisme d’autres plus pauvres que nous et de nous sacrifier. Peu importe que les actionnaires ses clients n’ait pas le même esprit de sacrifice.

Concernant l’intêret commun, reprenons EDF par exemple : Le marché de l’electricité en France pour les entreprises est maintenant ouvert à la concurrence et a depuis vu exploser ses tarifs. Chacun pourra bientôt choisir de se fournir en electricité à tarif régulé ou sur le marché du particulier qui sera bientôt ouvert à la sacro-sainte concurrence (ou plutôt pseudo-concurrence, étant donné l’oligopole de fait qui nous attend). En revanche les entreprises pourront bientôt choisir de revenir au tarif mais le citoyen lui non. Sans compter les distorsions à la libre-concurrence que ne manqueront de nous rappeler notre chère comission européenne et qui ferons que nous serons contraints tôt ou tard de tous nous fournir sur le marché. Mais il est tellement plus facile de taper sur les autres « privilégiés » en omettant que l’on en fait partie.

Seul point que je lui accorde (enoncé dasn un post plus haut), l’état devrait choisir entre monopole d’état et l’assumer complétement ou privatisation complète mais avec une proportion différente de la sienne


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