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Commentaire de philbrasov

sur Discours de Netanyahou : L'Etat palestinien dans mille ans


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philbrasov 23 juin 2009 17:40

Le livre de Sand a ete critique sur le fond et rejete par tous les historiens de la question.

 Le fait que Sand ne connaisse rien a la question n’est pas un détail ; le fait qu’il affirme lui-même que son livre est motive par son idéologie anti-sioniste (il n’est pas « de gauche » il est d’extreme-gauche au fait) ne peut être ignore.
 Si vous voulez quelques sources, en voici quelques unes trouvées en quelques secondes de recherche :

Et je n’entre pas dans la problématique des études ADN de génétique des populations qui réduisent toute sa thèse a néant, mais que Sand ignore volontairement.

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Le livre de Sand manifeste là l’indigence de son « épistémologie ». Sand est un « moderne ». Il voudrait devenir le Michel Foucault du XXIe siècle. Il espère, en proclamant que le peuple juif est une « invention du XIXe siècle », reproduire, en le mimant, le Foucault de jadis affirmant que l’homme était « une invention récente ».

Or c’est sur ce point que le livre de Sand se révèle vide.

Car s’il dénie aux juifs une aspiration, qu’ils n’ont jamais eue comme peuple, à se constituer en race, il ne déconstruit pas la notion de race.

Au contraire, il lui confère, à dessein ou non, un statut de vérité qui se donne comme vérité ultime. En effet, la conclusion, proprement perverse, de son livre est d’attribuer au peuple palestinien ce qui a été dénié aux juifs, à savoir qu’ils sont - eux, les Palestiniens - les vrais descendants génétiques des Hébreux originaires !

Cet épilogue est le révélateur de la finalité du livre.

On y trouve le principe mythologique de l’inversion dont le peuple juif est la victime coutumière :

les juifs deviennent des non-juifs et les Palestiniens les juifs génétiques.

On peut, dès lors, en déduire qui est l’occupant légitime du pays.

En ne déconstruisant pas radicalement la notion d’héritage génétique, en en faisant, au contraire, bénéficier le peuple palestinien, Sand révèle tout l’impensé qui obscurément pourrit ce qu’il tient pour être une entreprise libératrice.

Il montre que la méthode substitutive qu’il emploie est tout simplement mystificatrice, et ce d’autant plus qu’elle voudrait être au service de l’entente entre les ennemis.

Nier l’identité juive est une vieille marotte, aujourd’hui parasite obstiné de la pensée contemporaine. D’où vient ce vertige du négatif ? On l’aura compris en lisant le livre de Shlomo Sand : d’un désir obscur de faire des juifs de purs fantômes, de simples spectres, des morts-vivants, figures absolues et archétypales de l’errance, figures des imposteurs usurpant éternellement une identité manquante.

Eternelle obsession qui, loin de s’éteindre, ne cesse de renaître avec, désormais, un nouvel alibi mythologique : les Palestiniens.

eric marty.


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