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Commentaire de Yannick Harrel

sur Mesdames, Messieurs : le roi ! ... et la cour


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Yannick Harrel Yannick Harrel 23 juin 2009 22:11

@ impertinent3

Bonjour,

Il y a dans ce discours un aveu de faiblesse digne de la fin d’Ancien Régime sous Louis XVI où ce monarque convoqua les Etats Généraux pour augmenter les impôts sans rien vouloir concéder de substantiel. Rappelons en effet que la cause majeure de la Révolution Française fut la crise financière que le pouvoir en place ne sut (ou ne voulut du fait de l’opposition des grands de la cour du roi, jusqu’à la reine Marie-Antoinette elle-même) juguler. Aujourd’hui aucunement question d’impôt mais d’emprunt : la belle affaire...

La partie très consensuelle, très républicaine, du discours tient surtout à la plume d’Henri Guaino. Ca se « flaire » très bien. En revanche il y a une partie largement moins consensuelle et plus « partisane » : l’exact contraire de ce que devrait prononcer un véritable Président garant de l’idéal républicain dont la hauteur de vue le placerait au dessus des partis. De même qu’en parlant trop de la jeunesse, il en oublie la solidarité intergénérationnelle, et on notera aussi qu’il réintroduit la notion de discrimination positive tout en prenant acte de l’inéluctabilité du modèle anglo-saxon, y compris par l’assimilation obligatoire de l’anglais (il faut lire en filigrane le passage car c’est assez bien tourné je dois admettre).

Lisez aussi le passage sur l’Europe qui est tout bonnement fascinant d’hypocrisie ! L’homme du refus de consultation populaire sur le Traité de Lisbonne et de la modification de la Constitution de la Vème République pour éviter d’avoir à se prononcer sur l’entrée de la Turquie au sein de l’UE se fait l’apôtre d’une Europe plus humaine, plus proche des citoyens. L’un des moments les plus comiques du discours je dois vous dire...

Cordialement


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