« La vaccination, même antigrippale, est un acte médical à discuter à deux. »
C’est ce que dit le Que dit le Guide des vaccinations Edition 2008
Direction générale de la santé - Comité technique des vaccinations -
page 89 du fichier PDF
>> "Précautions générales avant toute vaccination. La vaccination est un acte médical à part entière, qui engage la responsabilité
du médecin. Comme tout geste médical, la pratique de la vaccination
doit être expliquée et consentie. Les explications données devraient éclairer
la personne et lui faire comprendre où se trouve son intérêt ; la possibilité
d’éventuels effets indésirables sera envisagée.
La loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité
du système de santé recommande que l’information soit donnée lors d’un entretien
individuel.« <<
»On nous rabache qu’il est indispensable de se faire vacciner de toute urgence.«
Ceci reste valable même en cas de pandémie, ... si une »proposition" de vaccination générale était faite.
C’est ce que dit
l’Avis 106
du Comité Consultatif National d’Ethique qui fait autorité j’imagine (avis d’un collège d’experts mandatés)
pour signifier que c’est tout à fait un droit ne pas accepter un
vaccin, même en cas de pandémie grippale déclarée. On ne peut pas nous
vacciner sans notre consentement.
http://www.ccne-ethique.fr/docs/Avis%20106.pdf
Il y a toujours des risques iatrogènes. Choisir d’être vacciné, c’est toujours choisir entre deux risques.
Cet Avis a valeur de Principe auquel même un décret du type « état d’urgence »
devrait se
référait. La loi n’invalide pas le principe déontologique. (voir particulièrement pages 9 à 11 et Conclusion)
"S’agissant de la pandémie
grippale, le respect de l’autonomie inclut pour chacun, le droit à une
information précise sur les risques, les mesures de protection
(traitement antiviral, vaccin) qui pourraient lui être proposées et la
possibilité de les refuser.«
»C’est en ce sens que l’article L 3131-1 du Code de la
santé publique précité dispose que l’état d’urgence sanitaire ne
dispense pas du respect de la vie privée des personnes et de la
confidentialité des informations relatives à leur santé.«
»Cela ne pourrait cependant dispenser les acteurs de
santé de leur devoir d’écoute et de dialogue avec les sujets
récalcitrants, pour essayer de les convaincre d’accepter un traitement
préventif ou curatif, conformément au code de déontologie."
La conclusion de ce rapport reprend d’ailleurs ces aspects fondamentaux, et en recommande la diffusion médiatique :
Citation :
>>
VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Le contexte, quel qu’il soit, ne peut modifier les valeurs éthiques. La situation d’urgence contraint seulement à les hiérarchiser provisoirement.
[...] Le droit au refus de soin devrait être pondéré par le devoir
prioritaire de ne pas être contaminant pour son entourage.
[...]
Au terme de son analyse des
questions éthiques relatives à la pandémie grippale, mais qui serait
valide pour toute épidémie présentant les mêmes caractéristiques, le
CCNE souhaite formuler les recommandations suivantes :
1. a. [...] La connaissance par la
population des règles éthiques qui devront être appliquées en cas de
crise sanitaire pandémique, conditionne, au contraire, l’efficacité de
la stratégie de lutte contre la propagation virale.
[...]
4. Enfin, l’état d’urgence
sanitaire ne saurait justifier, sauf circonstance d’une exceptionnelle
gravité, le sacrifice du respect de la vie privée des personnes et de
la confidentialité des informations afférentes à leur santé.
Paris, le 5 février 2009 <<
Ces Recommandations restent valables (selon moi) autant pour le « corps politique » que pour le "corps
médical", et le corps social (chacun), quel que soit le contexte ainsi
que le précise la conclusion.
L’acte vaccinal pour l’homme n’est pas une méthode vétérinaire.
Merci pour votre article.