Très réservé - je demande les preuves de ce qu’avance l’auteur.
On a des témoignages très sérieux sur l’aide que le consul turc de Salonique a apportée aux Juifs gres, abandonnés par leurs compatriotes.
Autre exemple parlant, les frères Camondo, banquiers influents, ont quitté Istanbul a la fin du XIXe siècle - leur père a eu droit à des funerailles nationales organisées par les autorités ottomanes - pour la France, pays de la liberté, de la culture, etc...
L’un des fils est mort dans l’aviation française en 1917, son père a fait don de son hôtel particulier et de sa collection d’art à l’état français en 1935... et sa fille et deux petits enfants ont été livrés aux Allemands en 1942 et gazés.
S’ils étaient restés à Istanbul, rien de tel ne serait arrivé.
Que le gouvernement jeune-turc - issu d’un coup d’Etat en 1907- ait pratiqué un nationalisme raciste visant non seulement les Arméniens mais toutes les minorités non turques, dont les Juifs, aucun doute là-dessus. D’ailleurs, Juifs et Arabes ont été victimes de ce nationalisme nouveau en Palestine, alors province ottomane.
Que l’Etat kémaliste, fondé sur le culte de la personnalité, de la nation, de la race turque, aient secrété des antisémites comme tous les nationalismes des années ’30, hautement probable.
Ceci dit, je salue une volonté arménienne d’associer Arméniens et Juifs comme victimes d’un même système. Plusieurs sites arméniens extrémistes n’hésitent pas à parler de collusion entre Juifs et Turcs, et je ne parle même pas de ceux qui affirment qu’Atatürk fût un juif clandestin...