@l’auteur
Vous écrivez « mon article visait à
montrer l’asservissement des médias par rapport au pouvoir dans ce pays. »
Il est certain que la servitude des médias est
évidente, c’est d’ailleurs là leur fonction essentielle depuis l’avènement de
la société post-industrielle, la parenthèse « démocratique » qu’on a
pu connaître pendant quelques années au siècle dernier est refermée depuis bien
longtemps, et ce que vous appelez médias n’ont plus qu’un seul objectif :
le contrôle via le conditionnement. Bien entendu, cela demeure la part « archaïque »
analogique de ce contrôle/conditionnement, celui-ci s’affirmant encore plus via
des vecteurs numériques qui lui assure une portée totale et globale.
Soit…sur le Pouvoir auquel ces médias seraient
assujettis, du quel parler vous ? de l’illusoire pouvoir politique, ou du
réel pouvoir=économique ?
La Politique a été neutralisée par la
dépolitisation de l’Economie, l’Economie n’ayant pas de limites dans ses champs
d’application, le pouvoir politique se retrouve avec pour fonction essentielle :
l’Ordre.
Bref…les différents aspects que vous évoquez
dans votre article démontrent à eux-seuls le degré de contrôle/conditionnement
de nos contemporains qui croient encore à l’hypothèse « crise économique »
alors que ce à quoi nous assistons est une « mutation » et le clivage
réussi entre économie « représentée » et économie « réelle ».
Donc demain n’ira sans doute pas mieux :
les « problèmes » dont les médias nous gavent à longueur de journée
sont ceux créés par le système même : repli communautaire ou identitaire ne
sont que des réactions à la désintégration de la « communauté humaine »
avec toutes les dimensions que ce terme implique ; les délocalisations ne
sont que les « outils » économiques nécessaires à la globalisation
économique voulue par nos élites ; xénophobie, fanatisme, etc.. eux aussi
ne sont que les « produits » de cette mécanique globale et aussi
aberrant que cela apparaitra, ils servent au contrôle/conditionnement propre à
cette nouvelle société qui émerge.
La fixation sur le particulier opère par la
négation du singulier et de l’universel, moyen privilégié d’éliminer toute
contestation globale : « divide and conquer » recette ancestrale
qui fonctionne toujours.
Sur les dérives fascisantes, totalitaires
probables, elles en seront pas des effets « incontrôlés » de la
situation actuelle mais bel et bien la conséquence « voulue » :
donc demain, rien n’ira mieux…C’est déjà trop tard.
Cordialement,