@philbrasov :
Difficile de définir votre
position en fait, entre pragmatisme pratique et réalisme cynique. Bref, en effet il y a hypocrisie
(pour/contre) en la matière quant à l’objet « burka », mais comme je
l’ai déjà dit sans définition de cet « objet » et de ce qu’il
questionne, dérange, etc…aucune mesure efficiente ne sera possible. J’entends
bien votre « nos valeurs », le poids historique, culturel, etc… mais
il me semble difficile dans un monde globalisé, globalisation voulue par le dit
Occident, et donc avec ses conséquences directes : désagrégation et
fragmentation, multiculturalisme, etc…bref il me semble difficile d’avoir une
pensée euro-centrée, ( d’autant plus que sur la question de la « religiosité »,
l’Europe est loin d’être homogène) ainsi que de faire l’impasse sur un modèle
civilisationel qui nous soumet à contraintes et contradictions.
De fait, si à « leur »
intolérance supposée ou avérée, nous n’avons pour réponse qu’une intolérance « pragmatique »,
il sera dés lors difficile d’affirmer « nos valeurs » comme fondamentalement
différentes, si la résultante est la même : intolérance.
Sur De Gaulle ou
Churchill, je n’ai nul doute qu’ils aient pratiqué le même « pragmatisme
cynique » que celui auquel vous invitez mais il me semble que la
configuration n’était pas la même, les problèmatiques relatives à la
globalisation économique n’étaient pas encore aussi pesantes qu’aujourd’hui.
Pour conclure, si
votre solution a la simplicité et efficacité d’une certaine forme de
pragmatisme réaliste, elle n’en demeure
pas moins que ce serait ouvrir la porte à la définition légale de ce à quoi doivent
correspondre modes de vie, comportements, etc..dans une société supposée être
libérale et démocratique : un dilemme que nous devrons soit gérer, soit
éviter qu’il nous entraine sur une pente dangereuse où le « fait musulman »
ne serait qu’un prétexte à une dérive plus globale : totale.
Une solution
aussi simple soit-elle n’implique pas que le problème qu’elle est supposée
résoudre soit « simple ».
Cordialement,