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Commentaire de NAHASH

sur Dire non à la burqa, c'est aussi dire non au fondamentalisme Chrétien


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NAHASH NAHASH 25 juin 2009 20:28

@franc :

Je ne suis ni pessimiste, ni optimiste en fait, pas plus que défaitiste : j’observe, je constate. Un changement majeur est en train de se produire : l’Humanité elle-même dans ce qui l’a toujours défini : la Culture, se voit évoluer « négativement ». Toute société se fonde sur la Culture, quelque soit les « dimensions » qu’on lui accorde, Culture fondée sur l’Expérience (Réel, Monde, Soi, Autre), aujourd’hui nous assistons à son remplacement par une « anti-culture » de contrôle via conditionnement, neutralisant définitivement l’Expérience comme référence, neutralisant la Culture comme participation à l’Histoire.

De ce constat, j’arrive à cette interrogation : si ce qui a permis cette longue marche vers la Raison, ces « moments » de génie tel que vous le présentez, de quelle manière ceux-ci se reproduiront si les conditions nécessaires ne sont plus réunies ?

 

Ce « génie » ponctuel et déterminant qui s’est manifesté au cours de notre histoire, ne l’a pu que parce que Singularité, Culture et Expérience « existaient » et formaient la trame de notre évolution : aujourd’hui ces divers éléments sont consciemment neutralisés, voir détruits par une « élite » qui dispose de moyens d’une efficacité jusque là inconnus : résultat, le Particulier, l’anti-culture, le Conditionnement se substituent aux éléments précédemment cités : dés lors je ne vois pas de quelle façon la Raison pourrait être le moteur de cette post-histoire, quand son influence se voit neutralisée : nous ne saisissons plus le Réel, nous en sommes coupés, seul un Décor nous est présenté : ce « nous » définissant la majorité de nos contemporains. Si la Raison a besoin du Réel pour acter, quelle est sa place quand un « décor » remplace le Réel dans les consciences collectives ?

 

Bref, il ne s’agit là ni de pessimisme, ni de défaitisme, mais un simple constat. Pour revenir à Platon que vous évoquez, l’allégorie de la Caverne trouve dans notre société sa réalisation la plus parfaite, la différence est qu’il n’y a plus d’ombres projetées, ces ombres sur l’écran des consciences contemporaines ne sont plus issues d’une transcendance mais de « laboratoires »(idéologique, économique, politique,etc…) bel et bien humains.

 

Si le contact entre émetteur et récepteur est coupé, comment le message peut-il passer ? si la source est introuvable, comment s’y abreuver ?

 

Cordialement,  


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