Mcm : « Mais vous
jouez sur les mots, voici la chose mieux formulée : »chaque citoyen
est présumé innocent sauf si son visage correspond à une photo de recherché ou
apparait sur les images pendant un délit enregistré par
vidéo-surveillance«
Je ne joue pas sur les mots, j’estime
juste que votre vision sous-tend l’idée que tout un chacun doit être
identifiable dans l’hypothèse où un jour il serait impliqué dans un délit ou un
crime : donc présomption de culpabilité permanente=inversion même de nos
principes juridiques. Aucun machiavélisme, un simple constat quant à vos
propos.
Encore une fois, la seule
autorité reconnue est celle de l’Etat et de ses représentants légaux : non
pas cette débauche de vidéosurveillance, de caméras, de vigiles,etc.. bien
souvent sous contrôle privé. Bref, en tant que citoyen, je n’ai pas à justifier
de mon identité à quiconque si ce ne sont les détenteurs légitimes de l’Autorité
légale, mon visage n’a pas à être identifiable sous le prétexte de l’épidémie
de vidéosurveillance. Demain m’interdira-t-on de porter des gants afin que mes
empreintes soient « accessibles » en tout lieu et tout temps ? Interdiction
de se raser le crâne afin que mes cheveux puissent servir de preuve à décharge ?
De porter des verres colorés afin que mes iris soient scannables ? etc…si
vous partez sur l’argument sécuritaire, il n’y a de fait aucune limite.
mcm : « Je
pars d’un théorème simple qui dit : »L’innocent ou l’insouciant n’a
aucune crainte à montrer son visage, mais celui qui croit en un danger àl
montrait son visage, celui la va cacher son visage ! »
donc le simple fait de cacher son
visage est une preuve de culpabilité selon vous ? partant de là, l’anonymat
devient suspicieux aussi…il faudrait donc l’interdire sur internet, mais aussi
dans les urnes au moment du vote, que chaque bulletin précise l’état-civil du votant…quoi
d’autre ? J’ai un théorème tout aussi simple qui est « je ne montre que ce
que je veux : cela est mon choix, ma liberté. » Est-il moins valable que le
vôtre ? En quoi ?
je pense sincèrement que l’objet « burka »
ne saurait être traité sous cet angle sécuritaire : la jurisprudence
établie, tout comme celle de la loi anti-cagoule rendra possible nombre de
dérives qui pourraient changer et atteindre bien plus notre société que
quelques burkisées hexagonales.
Cordialement,