Pour information, les écran OLED (qui équipe probablement certains de vos téléphones portables) sont d’ors et déjà produits avec des grosses imprimantes à jet d’encre (enfin, de plastique semi-conducteur, mais ça marche tout pareil).
Pour l’instant la technologie coûte trop cher. Non seulement la machine est volumineuse et très complexe (donc ultra-chère) mais en plus le coût des consommables est très élevé et l’« impression » très lente. Il est envisageable, par contre, d’utiliser à terme du plastique bio-produit (à partir de plantes OGM) et/ou recyclable.
Et pour peu que certaines conditions soient remplies, une machine capable de produire la majeure partie des pièces nécessaires à sa propre fabrication est envisageable, ce qui fairait chuter le prix de la machine, désormais limité à celui des matériaux (c’est ce que recherche le projet rep-rap cité dans l’article).
Pour les photocopieurs nanos, capables de dupliquer un objet à l’atome près, on ne sait même pas si c’est possible, là par contre c’est de la science fiction.
On peut donc attendre encore un peu avant de se poser la question du prix de vente d’une ferrari quand n’importe qui peut la nanocopier. Le prototypage, cependant, je suis d’accord avec l’auteur, c’est pour tout de suite.
L’avènement de l’informatique aboutit ainsi à ce fascinant paradoxe : le comble de la consommation de masse devenu le sur-mesure. L’objet de consommation tend vers une valeur nulle, et l’ouvrier devient le designer, l’ingénieur. Tels ces gens faisant payer des designs personnalisés de pièces et d’ameublements pour les Sims (un jeu informatique), c’est le design ad hoc qu’on paiera demain, pas l’objet lui-même.
La limite dans un tel système, c’est la matière première et l’énergie. Si la matière première peut être recyclée ou produite dans son jardin, ne reste plus que l’énergie ... Décidémment, le 21ème siècle sera celui des problématiques environnement-énergie.