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Imprimer des objets chez soi : après les TIC, voici les MUP !

Une nouvelle révolution industrielle est en train de naître sous nos yeux avec l’irruption de ce que l’on pourrait appeler les MUP (micro usines personnalisées). Déjà, dans le domaine du numérique, la publication assistée par ordinateur, ou PAO, a bouleversé l’industrie graphique. Les particuliers ont ensuite utilisé d’autres applications numériques pour imprimer chez eux des photos en couleur, graver des CD ou des DVD, emporter leur musique sur leur l’iPod. Mais ces applications sont encore limitées au domaine du numérique. La révolution Internet, comme le disait très justement Nicolas Negroponte, ancien directeur du Media Lab du MIT, a contribué, grâce à la numérisation, à « transformer des atomes en bits ». Aujourd’hui il devient possible de retransformer des bits en atomes ! C’est-à-dire en objets physiques, chez soi, dans son atelier de bricolage ou dans une PME. Cette révolution est rendue possible grâce ce que l’on appelle les imprimantes 3D, ou encore les machines de prototypage rapide (rapid prototyping machines). Encore très coûteuses il y a un an, ces imprimantes 3D peuvent être connectées à un PC et utilisées chez soi à des prix désormais abordables. La moins onéreuse d’entre elles, l’imprimante InVision LD, proposée par la société 3D Systems, coûte (quand même !) 14 000 $.

Pour imprimer un objet à domicile, il suffit d’utiliser un logiciel de CAO (conception assistée par ordinateur ou, en anglais, CAD, Computer Assisted Design), de concevoir ou de télécharger un prototype que l’on fera tourner en 3D sur l’écran de son ordinateur. On pourra ainsi le modifier à sa guise, ajouter des couleurs, des graphiques ou des textes, puis cliquer sur la touche « Print » afin de mettre en route son imprimante 3D (voir également cette vidéo). Le fonctionnement de l’imprimante dépend du type d’objet à fabriquer. Il peut être en plastique, en alliage, ou utiliser de la céramique, des colles, ou des résines. Dans le cas des matières plastiques, le processus s’appelle la stéréolithographie. On utilise une résine photodurcissable sous l’effet du rayonnement ultraviolet ou d’un laser. Ce dernier, actionné par un système de commande numérique, va polymériser, couche par couche, le plastique. On voit ainsi émerger du liquide, l’objet terminé.

J’avais annoncé cette révolution technologique et industrielle dans mon livre La révolte du pronétariat, des mass media aux médias des masses, écrit avec la collaboration de Carlo Revelli[1] :

« Les pronétaires ne vont pas se contenter de fabriquer des produits numériques (textes, musique, vidéos, jeux, etc.). D’étonnants outils leur donnent désormais la possibilité de fabriquer des objets physiques à partir d’imprimantes 3D. Pour usiner des matériaux en plastique, en céramique ou métalliques, les imprimantes 3D fonctionnent de la manière suivante. Une pièce métallique, par exemple, est usinée ainsi : une buse projette une poudre métallique, couche par couche, sur un support mouvant, tandis qu’un laser, suivant les mouvements de la buse, soude au fur et à mesure la pièce en formation. La buse et le laser sont commandés par un logiciel recevant, par exemple, depuis Internet, les commandes numériques nécessaires, correspondant au plan de la pièce. Pour du plastique, la plate-forme mouvante descend dans un bain de plastique liquide, qui est polymérisé par couches successives sous l’effet d’un laser. On voit ainsi l’objet (un jouet, un support d’IPod, un crâne pour l’enseignement de l’anatomie...) prendre forme sous les yeux de l’utilisateur. Mêmes possibilités pour des objets en céramique. Les imprimantes 3D, de la taille d’un petit réfrigérateur, sont encore coûteuses. Leur production est dominée par trois entreprises américaines (3D Sytems, Stratasys, et Z corp), mais il faut également citer la société Eos en Allemagne et une douzaine de start-up en Europe et au Japon. Sony et DuPont, se lancent également dans ce marché qui va croître de 31% en 2005 pour atteindre 1 milliard de dollars. D’après les experts, le prix de ces machines va considérablement diminuer dans les années à venir. On verra arriver sur le marché des imprimantes 3D portables qui trouveront leurs applications dans les foyers, les garages, les petits ateliers. La liaison entre l’Internet, le PC personnel et les micro-usines personnelles sera alors réalisée, ouvrant des possibilités de productions décentralisées encore inimaginables aux pronétaires. La compétition sera alors encore plus vive entre les pouvoirs centralisés traditionnels et les nouveaux pouvoirs des pronétaires du numérique et du monde physique, au cœur même de l’univers des « bits » et des atomes. »

Que peut-on faire avec sa micro-usine personnalisée ? Fabriquer les objets les plus divers. Par exemple des maquettes en trois dimensions pour les architectes, comme des bâtiments qu’ils souhaitent montrer à leurs clients ou des expositions en projet pour des musées ; des pièces de rechange, des engrenages pour des PME ou pour des passionnés de bricolage ; des modèles moléculaires, des crânes ou des squelettes pour l’enseignement scientifique ; des coques personnalisées pour téléphones portables ; divers bibelots, breloques, colliers ou bracelets. Mais il y a plus. Non seulement on peut fabriquer des objets en ajoutant des matériaux, couche par couche, qu’il s’agisse de plastiques ou d’alliages, mais l’on peut aussi sculpter de la matière brute pour lui donner forme grâce à des systèmes à commande numérique permettant d’usiner le bois ou la mousse plastique. J’ai d’ailleurs décrit, dans un article d’AgoraVox, la manière dont ma planche de surf avait été clonée grâce à un robot 3D, usinant sous mes yeux un pain de mousse de polyuréthane. Les commandes numériques étant transmises au robot, depuis la Californie, par l’intermédiaire d’Internet. On peut imaginer les applications d’un tel système d’usinage pour l’industrie de l’ameublement ou la fabrication d’objets d’intérieur. Il est possible, par exemple, à partir d’un catalogue numérisé, de personnaliser un vase en céramique, d’y ajouter la coloration et les motifs décoratifs que l’on désire, puis d’« imprimer » ce vase à domicile !

Compte tenu du prix actuel des imprimantes 3D, on va sans doute voir proliférer dans les villes des « Copy Services », comme ceux qui existent aujourd’hui pour imprimer ses photos dans son quartier, réaliser des photocopies couleur ou relier des rapports. On va également voir apparaître des « agrégateurs » proposant des catalogues numériques d’objets les plus divers et permettant, comme le font Google pour la publicité, e-Bay pour les objets ou iTunes pour la musique, de surfer sur les besoins de la « longue traîne » des pronétaires, afin de répondre à leurs demandes les plus diverses et les plus personnalisées.

Évidemment, l’avènement des MUP ne se fera pas sans créer de graves difficultés industrielles, économiques et même juridiques. On va sans doute connaître les mêmes problèmes liés aux droits d’auteur (mais cette fois pour les objets), que ceux que l’on observe aujourd’hui pour la musique ou les textes imprimés. Par ailleurs, de nouveaux conflits vont éclater entre les grands producteurs d’objets standardisés destinés à des consommateurs de masse, et des pronétaires, des micros PME ou des associations, capables de fabriquer des objets, jusqu’alors produits en série dans des usines centralisées. Et que dire des applications issues des nanotechnologies, telles que les « imprimantes moléculaires » ? Entre les mains des particuliers et sans contrôle, ces systèmes pourraient être détournés pour fabriquer des drogues, des armes nanotechnologiques, voire des agents permettant de modifier l’environnement. Déjà, des chercheurs britanniques travaillent sur des imprimantes 3D capables de fabriquer d’autres imprimantes 3D en série ! Ils ont trouvé le moyen d’imprimer des circuits électroniques à partir de buses projetant des alliages de bismuth, d’étain, de plomb et de cadmium. Les parties en plastique sont fabriquées séparément des circuits électroniques. Il ne reste plus à l’utilisateur qu’à assembler les différents éléments comme pour un jeu de construction. Imaginons que ce type d’imprimantes 3D autoreproductrices soit transposé au niveau nanotechnologique. On retrouverait ainsi le concept de « nano assembleur » écrit par Eric Drexler dans son livre Engins de Création (Engines of Creation, the Coming Era of Nanotechnology, 1986, Anchor Press/Doubleday) et qui suscite beaucoup d’inquiétudes aujourd’hui dans les mouvements et associations opposés aux développements sans contrôle des nanotechnologies.

Les imprimantes 3D et les MUP pourraient être considérées comme des outils de développement économique et social prometteurs, par exemple pour les pays en développement avec le concept de « Fab Labs  » de Neil Gershenfeld du MIT, mais également comme des innovations susceptibles de déstabiliser les circuits économiques actuels et même de créer de nouveaux dangers pour la santé ou l’environnement. Afin d’éviter les dérapages dans ce domaine, il apparaît indispensable non seulement de s’informer sur les applications possibles de ces nouveaux outils, mais aussi et surtout d’expérimenter, d’échanger des informations, de réfléchir aux promesses, aux défis et aux risques de ces micro ou nano-usines personnalisées.



[1] Fayard, février 2006. Voir Chapitre 6, « Imprimer des objets physiques », page 187 de la version en .pdf, téléchargeable gratuitement à partir de www.pronetariat.com


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65 réactions à cet article    


  • Demian West (---.---.161.29) 8 novembre 2006 10:45

    Monsieur de Rosnay,

    J’admire toujours vos visions des utopies techniques qui s’incarnent mais toujours dans la douleur, sur laquelle vous passez trop vite.

    Quel serait, d’après vous, vos visions prospectives des arènes contemporaines qui incitent à lever et baisser les pouces en guise de vote ?

    Je doute que je recevrais une réponse de votre part, puisque vous rêvez probablement en permanence, et loin, si loin...

    Demian West


    • Demian West (---.---.161.29) 8 novembre 2006 11:23

      Pardon : « Quelles seraient... » je rêve trop aussi.

      DW


    • (---.---.28.181) 8 novembre 2006 11:35

      Demian,

      Philippe Gammaire a fait un article sympa pour toi et cela ta transformé, malgrès lui et malgrès toi, en un affreux troll.

      Carlo Revelli fait maintenant l’inverse. parcequ’il t’aime. Attendons de voir.

      c’est quand ça fait du mal, que ça fait du bien.

      cordialement smiley


    • Demian West (---.---.161.29) 8 novembre 2006 12:29

      181,

      J’ai beau tenter de me souvenir : je ne vois pas de quel article vous parlez ni du « journaliste » que vous citez. Et je suis très touché par l’amour que me porte Carlo Revelli.

      Demian West


    • (---.---.28.181) 8 novembre 2006 13:17

      Monsieur de Rosnay,

      Voici une vidéo qui illustre très exactement votre propos :http://www.youtube.com/watch?v=oNF5M3IXRbE.

      Demian, nous aussi on t’aime. désolé. smiley


    • (---.---.222.13) 8 novembre 2006 14:33

      La même URL corrigée : http://www.youtube.com/watch?v=oNF5M3IXRbE


    • (---.---.20.125) 11 novembre 2006 19:35

      L’intérêt de cette vidéo spectaculaire (voir mon commentaire plus haut) est qu’elle ne montre pas la création d’objets simples comme une balle de golf, mais des objets déjà très complexes comme des tables et chaises. Le procédé n’est pas à inventer, il est déjà là. il ne nous reste plus qu’à réfléchir à la manière de nous en servir.


    • (---.---.0.48) 12 novembre 2006 00:22

      > Imprimer des objets chez soi : Après les TICs, voici le MUPs ! par Demian West (IP:xxx.x12.161.29) le 8 novembre 2006 à 10H45

      Monsieur de Rosnay,

      J’admire toujours vos visions des utopies techniques qui s’incarnent mais toujours dans la douleur, sur laquelle vous passez trop vite.

      Quel serait, d’après vous, vos visions prospectives des arènes contemporaines qui incitent à lever et baisser les pouces en guise de vote ?

      Je doute que je recevrais une réponse de votre part, puisque vous rêvez probablement en permanence, et loin, si loin...

      Demian West


    • Antoine Diederick « the Contrarian ». (---.---.26.13) 8 novembre 2006 11:54

      Interessant....

      Le problème c’est aussi que les multinationales vont vouloir aussi vérouiller les secteurs innovants des nanos... et le danger des techniques nouvelles entre de mauvaises mains est bien réel...comme vous l’écrivez....

      Question : « Que pourrons faire les Etas (les puissances publiques) pour réguler démocratiquement ? »

      Je pense que nous avons du souci à nous faire.


      • veridian (---.---.66.160) 8 novembre 2006 13:05

        Merci pour cet article.

        Ces nouveaux modes de production m’apparaissent comme un formidable outil de développement pour l’humanité. Un peut comme les « réplicateurs » dans Star Trek.

        Commme souvent, il faut juste espérer que l’utilisation qui en sera faite ira dans le bon sens.


        • gem gem 8 novembre 2006 13:39

          article très interressant

          J’observe toutefois que, s’il est possible d’imprimer soi-même et chez soi un texte, un livre industriel coute toujours beaucoup moins cher, même avec les frais annexes (transport, taxes etc.).

          J’ai du mal à croire qu’il en sera différemment avec les MUPs.

          D’un autre coté, si on réussit à connecter un MUP, un extracteur de matériau, un robot de montage et un capteur d’énergie, le tout muni des plan de fabrication et assemblage de l’ensemble, on aura mis au point une nouvelle espèce, purement mécanique, autotrophe et capable de pulluler (genre : la MUP comme « reine » d’une ruche de robots divers...) Ajoutons un système expert très rudimentaire et un protocole d’auto-entretien et réparation et l’engin (ou plutôt la ruche) devient immortel, en plus. Et puis pour la touche finale suffira d’ajouter les plans de quelques armes et un logiciel d’emploi, et ça va devenir furieusement Rock’n’roll... On va adorer (oh pas comme cible, non, mais quand les éléphants se battent c’est dommage pour les fourmis que nous serons devenus...)

          Faut vraiment que je termine mon article sur le Jihad Butlérien


          • miaou miaou 8 novembre 2006 13:43

            Si cela se concrétise, cela signifie qu’une révolution de la même ampleur qu’Internet est en marche, avec son lot d’innovations, de frustations, d’améliorations, de dangers, de problème légaux (mort des droits de propriété intellectuelle au sens large)

            Comme pour Internet, cela signifiera certainement à la fois un coup de boutoir (dans le domaine culturel) et un accélérateur au pseudo-libéralisme, mais réellement capitalistique, qui règne aujourd’hui sans partage. Quid par exemple de la Chine, actuel « atelier du monde » ?


            • Ark EvoluVeur Ark EvoluVeur 8 novembre 2006 22:38

              celle de la manufacture, celle de l’industrie de produits de masse, celle de l’exploitation de la misère humaine... Les dettes, les valses monétiques peuvent s’écrouler désormais, maintenues pas des pseudo-arguments guerriers ou religieux, ou de théories économiques, telle la fameuse « croissance »...  smiley


            • Ark EvoluVeur Ark EvoluVeur 8 novembre 2006 22:55

              Article dépassé...mis à part le clin d’oeil sur les nanotechnologies...le reste est du domaine de l’industrie depuis quelques années deja... utilisée comme un outil de luxe par quelques agences...mais l’assemblage par de vrais maquettiste est bien plus précis (choix de matériquex divers) et sensible (action manuelle directe et corrections en temps réelle)... Mais je réitère l’idée que nous vivons une transition sociétale et que depuis 3 à 4 ans se développe une réelle Ethique Globale Cohérente (EGC)...non plus dictée par des besoins marketing, mais du fait propre des individus (cadres en particulier), qui travaillent et peuvent infléchir personnellement le côté machiniste de l’économie capitaliste. Leur propre situation allant vers une stagnation de poste avec alourdissement des charges de travail, et de contraintes normatives ou procédurales. ...j’y reviendrai...


            • Antoine Diederick (---.---.191.74) 10 novembre 2006 20:14

              article dépassé....hummm je crois que vous avez raison, pas totalement, il faut dire que l’expertise de Monsieur de Rosnay et une des plus belles ...les temps changent durement....


            • Forest Ent Forest Ent 8 novembre 2006 13:46

              Article intéressant.

              Il me semble prématuré d’évaluer les bienfaits ou méfaits de cet outil. Il est très transversal. Il est difficile de prévoir les applications réelles qui en seront faites et leur impact. Peut-être très peu ou beaucoup. Cela se mesurera avec les années.


              • Le chien qui danse 8 novembre 2006 14:09

                « Que pourront faire les états »

                Ben pas grand chose à mon humble avis. Toutes ces technologies qui bouleversent notre monde en apparence le bouleversent aussi en profondeur. Nous ne pourrons faire l impasse sur une révision des modes sociétaux et devoir absolument prendre en compte le développement de la personne, développer une science et une psychologie du comportement. Non pas une psychologie axées thérapeutique mais bien axée pédagogique ; Les industries et investisseurs ne se priveront pas de produire les technologies qui leur feront ouvrir de nouveaux marchés et de nouveaux profits laissant à l état le soin de réguler les pratiques ; Les états sont débordés et le seront encore plus dans l avenir, à moins de revenir à des formes ultra-autoritaires pour endiguer le flot des individualités qui seront elles-mêmes developpées par les moyens techniques, comme le numérique actuellement et qui peuvent faire craindre des dérives si ces individualités n ont comme objectif que se servir elle-mêmes. La boucle se boucle, au détriment de l état centralisé, va falloir inventer un nouveau modèle et il serait bien qu il repose et soit construit sur la responsabilité individuelle c est la pyramide à l envers qui repose sur la pointe, la responsabilité individuelle garante de la cohésion collective, la démocratie de demain, c est une piste à explorer il me semble.

                (c est bizarre mon clavier fait n importe quoi, je ne sais pas qui bug, mais ailleurs mon clavier marche bien ?? smiley )


                • Paldeolien (---.---.113.52) 8 novembre 2006 14:21

                  J’ai du mal a voir les changements en profondeurs issus de la technologie.

                  Il suffit de se pencher quelques minutes sur le cas automobil, pour comprendre que la technologie n’est pas de mise, sauf pour vendre des trucs inutiles, mais qui font vendre. par contre, faire de l’ombre aux pétroliers, nada.

                  Pourtant, les technologies sont bien là...


                • Ark EvoluVeur Ark EvoluVeur 8 novembre 2006 14:47

                  A quoi servent les techno et est-ce que ça peut faire changer « le monde » des individus ? Enfin, bon, utilisez encore un peu plus vore internet et dites nous...deja vous avez un pied dedans. Cette imprimante existe, elle était dans les salons depuis bien longtemps (vous savez le « prototypage rapide »)...J’avais lors d’un « rendu » d’architecture, il y a 10 ans , proposé le recyclage interne à chaque logement, autant effectivement, les couverts et divers accessoires pouvaient être directement choisis au grès de l’envie du moment... Pour ce qui est d’une imprimante 3D, cette techno n’a rien d’extraordinaire, elle ressemble parfois à une simple imprimante, avec un gros bac en plus... Mais nous voyons que des applications, vers le public vont être possibles...c’est donc ces ouvertures systématiquement économiques qui créent la mise en production et donc la baisse des prix... MAintenant, si c’est vous qui possédez cette technologie, qu’elle n’est pas si difficile ni couteuse que cela, alors vous serez un utilisateur/producteur...non plus dans le cadre d’une économie, mais dans un cadre social...les micro-usines existent , les produuits de niche font un tabac ...au Japon...mais aussi ailleurs, par type/catégorie...etc...si les industriels arrêtaient de stopper leurs idées, qu’ils s’affrachissaient d’une notion étriqué de marché...ils ouvriraient leurs portes en propositions et recevraient aussi des communautés civiles, certainenement des besoins et des demandes audacieuses. Mais il est vrai que sur le court terme, cela serait moins rentable : or nous sommes encore dans un industrialisme de masse et toute une procédure de création de produits qui est biaisée pour remplir les cases d’un délire capitaliste. Si la notion de brevet n’avait pas existé...nous n’en serions pas là....mais avant cela, si le profit et l’exploitation ... enfin nous sommes entrain d’évoluer un peu ces derniers temps...


                • (---.---.162.15) 8 novembre 2006 14:36

                  Dépenser des millions pour pouvoir fabriquer chez soi le gadget hebdomadaire de Pif. Un avenir radieux nous attend !

                  « Pour imprimer un objet à domicile, il suffit d’utiliser un logiciel de CAO »... (ouais, tout le monde utilisera la CAO, c’est tellement simple, Autocad...) et yauraka imprimer les gadgets...

                  Mémorisez cette page et relisez la dans 20 ans pour vous marrer un bon coup !

                  Am.


                  • Darkfox (---.---.141.125) 8 novembre 2006 14:38

                    Article très intéressant, le futur nous dira dans quel direction cette technologie nous amenera :)


                    • André Fasbendair André Fasbendair 8 novembre 2006 14:44

                      cher IP:xxx.x28.162.15 ,

                      je ne pense pas que ce sera dans 20 ans qu’il faudra relire cet article, mais dans 5 ans ... et oui, on sera mort de rire ... parce que les possibilités offertes à ce moment seront probablement au-delà de ce qu’on peut imaginer aujourd’hui.

                      cher IP:xxx.x28.162.15 ... avez-vous vécu la révolution internet ? ... de près je veux dire ? ... moi personnellement, je l’ai vécue, étant dans les premiers surfers européens sans être un spécialiste, mais un simple consommateur ... et bien ... je ne pensais pas qu’à peine 10 ans après la révolution internet, nous en serions à ce niveau de développement technologique...

                      non, non , cher IP:xxx.x28.162.15, ... regardez bien autour de vous ... tout bouge à une vitesse phénoménale, ... et ce n’est pas demain que ça va s’arrêter.

                      au contraire, ...

                      André


                      • Ark EvoluVeur Ark EvoluVeur 8 novembre 2006 14:56

                        Oui, tout évolue, pas si vite que la fiction, mais les usages se sont développés et les outils rendus accessibles. Et si on y regarde de près, les labos créent aujourd’hui pour des industriels qui eux-mêmes nous sortent des produits d’usage courant. A noter aussi que l’émulation des jeunes et leur intelligence à utiliser les nouveaux outils ne font que commencer...Dès qu’ils sauront combien être adulte est force de liberté, nous aurons des interfaces bien plus complexes...

                        Observez le DARPA (département de recherche de l’armée US), et même notre propre armée, et vous verrez ces intelligences se déployer...d’abord pour eux, puis ensuite, par imitation pour tous !

                        Vivant maintenant, demain et pour d’autres objectifs de partage de connaissances entre humains.

                        Ark qui vous salut !

                        L’imagination humaine n’a pas de limite, et les diversités de vies sur Terre sont toujours surprenantes...


                      • (---.---.162.15) 8 novembre 2006 14:57

                        André, prenez l’exemple de l’impression des photos chez soi. On se rend compte qu’il revient beaucoup moins cher de les faire développer par un professionnel. Et c’est de bien meilleure qualité.

                        N’ayez crainte, j’ai une bonne expérience de l’Internet et de l’informatique et je sais distinguer les leurres et les réalités.

                        Exemples de leurres que j’ai dénoncés en leur temps : la disparition du clavier pour tous, le remplacement du livre papier par le livre électronique pour tous.

                        Comme la technologie ici décrite, il y a certes des circonstances qui font qu’il est intéressant de ne pas utiliser un clavier ou de remplacer un livre papier par un livre électronique, ça sera pareil pour les « MUP », mais ce sont des technonologie qui ne s’imposeront pas à tous.

                        Plus que l’article lui-même et les infos qu’il présente, c’est le titre que je critique : « imprimer des objets chez soi ». Oui c’est un leurre pour l’immense majorité d’entre nous.

                        D’ailleurs personne n’est capable de donner un exemple crédible (au sens utile) d’une telle impression.

                        Am.


                      • (---.---.70.215) 8 novembre 2006 15:21

                        « D’ailleurs personne n’est capable de donner un exemple crédible (au sens utile) d’une telle impression. »

                        Un verre ou un bol personnalisé avec son prénom par exemple ?


                      • (---.---.162.15) 8 novembre 2006 15:26

                        Vous n’allez pas acheter une machine pour avoir un bol à votre nom ! Vous allez au magasin qui vous le fait pour pas cher.

                        Pour les grosses et mini entreprises, ces imprimantes « MUP » seront intéressantes, oui. Pas pour les particuliers, sauf exceptions bien sûr.

                        Am.


                      • (---.---.70.215) 8 novembre 2006 15:36

                        intéressant ,utile , nécessaire ou pas ,c’est surtout le prix de l’appareil (eventuellement celui des recharges ) qui determinera l’achat ... 30 euros le prix d’un graveur de dvd aujourd’hui combien il y a 5/6 ans ?


                      • rjolly (---.---.227.38) 8 novembre 2006 15:03

                        Question bête : ces polymères, ils sont recyclables ?


                        • Moise (---.---.60.49) 8 novembre 2006 17:03

                          Je me suis aussi posé la question dés le debut sur la pullution environnementale.

                          A mon avis pour la produire cette résine, çà doit pas etre tres naturel ou alors c’est un melange qui coute cher(environnementalement parlant) a fabriquer.


                        • Fabio (---.---.72.18) 9 novembre 2006 11:32

                          les polymères thermodurcissables n’ont rien d’exceptionnel. Ils sont déjà utilisés depuis des décennies dans la fabrication d’objets plastiques tels que nous en utilisons tous les jours. Le procédé d’impression 3D, tel qu’il est décrit dans l’article, permet théoriquement l’utilisation de n’importe quel plastique thermodurcissable.


                        • paugral 8 novembre 2006 15:40

                          Les imprimantes classiques sont déjà largement sous-utilisées par les particuliers : demandez autour de vous, combien de buses bouchées fautes d’utilisation, d’imprimantes reléguées au fond du garage... alors ce truc style « Mako moulages », chez les particuliers n’a, à mon avis aucun avenir.


                          • (---.---.98.96) 8 novembre 2006 15:42

                            Poura ton graver des disques vinyl avec cette machine histoire d’etre doublement hors la loi ????


                            • Ernest Rougé (---.---.209.111) 8 novembre 2006 15:46

                              Excellent article qui ouvre des horizons !

                              De sacrés horizons !

                              Et même des horizons angoissés !

                              A quand la machine à dupliquer le vivant ?

                              Dans un siècle ?

                              Dans dix siècles ?

                              Après-demain ?

                              - Chéri, il est mignon notre Adolphe, notre bout de chou ! Tu ne pourrais pas le dupliquer pour la voisine, avec ton imprimante 3 D ? Elle rêve d’avoir le même !
                              - Elle a déjà trois robots androïdes capables de lui tenir la conversation et de se dupliquer ! Merde, ça devrait lui suffire, non ? Pas question que je lui fabrique un clone de notre petit Adolphe !

                              Ça peut prêter à sourire, mais un jour, nous en serons peut-être là !

                              On finira par regretter le Moyen-Âge et l’Inquisition !

                              Je plaisante... smiley


                              • Ernest Rougé (---.---.209.111) 8 novembre 2006 15:49

                                Rectification...

                                -Chéri, il est mignon notre Adolphe, notre bout de chou ! Tu ne pourrais pas le dupliquer pour la voisine, avec ton imprimante 3 D ? Elle rêve d’avoir le même !

                                - Elle a déjà trois robots androïdes capables de lui tenir la conversation et de se dupliquer ! Merde, ça devrait lui suffire, non ? Pas question que je lui fabrique un clone de notre petit Adolphe !

                                Le traitement de texte pose problème !


                              • Darwin’s Beagle (---.---.124.104) 9 novembre 2006 05:39

                                A quand la machine à dupliquer du vivant ? Vous en avez une entre les jambes. Bon, sérieusement maintenant, je dirais, non pas demain, mais à dans dix ans. Vingt au plus tard.


                              • Ernest Rougé (---.---.100.251) 9 novembre 2006 14:28

                                Merci pour le renseignement monsieur Darwin’s Beagle, sauf qu’il ne s’agit pas d’une machine à dupliquer mais d’une machine à créer, ce qui n’est pas pareil ! La difficulté est de dupliquer. smiley

                                En fait, la machine dont je m’amuse à parler existe déjà ! Au cinéma !

                                Dans Startrek !

                                Le capitaine... zut j’ai oublié son nom... appelons-le Nemo... le capitaine Nemo entre dans la machine expéditrice qui vous envoie illico chacun des atomes de notre capitaine en direction de la planète ou ailleurs, sous forme de nuage électrique... et là, ensuite, arrête les électrons et le reste d’un seul coup pour reconstruire le capitaine à l’identique... (même avec ce qu’il faut entre les jambes, je vous rassure monsieur Darwin’s Beagle... smiley )

                                Il suffirait de mémoriser... et ça nous savons faire sur un disque dur ou ailleurs... pour que cette machine fantastique nous fabrique un second capitaine Nemo, un vrai jumeau, voire même nous en fabrique des centaines...

                                Redevenons sérieux !

                                Monsieur De Rosnay a écrit : « Aujourd’hui il devient possible de retransformer des bits en atomes ! C’est-à-dire en objets physiques, chez soi, dans son atelier de bricolage ou dans une PME. Cette révolution est rendue possible grâce ce que l’on appelle les imprimantes 3D, ou encore les machines de prototypage rapide... »

                                Il a parfaitement raison. Transformer des bits en atomes, c’est devenir un (petit) créateur, donc un (petit) dieu quelque part, c’est-à-dire donner suite à l’un des grands rêves de l’humanité depuis qu’elle existe : maîtriser davantage son monde !

                                Donc, nous pourrons, avec un appareillage adéquat et l’aide d’une résine, après quatre heures d’efforts sur un ordinateur, fabriquer un petit affreux bol dont personne, sauf l’auteur, ne voudrait... Mais l’auteur aura la satisfaction du créateur, et c’est ce dernier point qui l’aura transcendé...

                                La suite logique, c’est un appareillage plus complexe qui permettra à tout un chacun de recréer un objet complexe. C’est inévitable. Une prise de courant tombe en panne ? Qu’à cela ne tienne ! Avec mon nouvel appareillage, je coupe le courant électrique pour éviter de m’électrocuter, je démonte ensuite une prise saine, je remets le courant électrique, je lance l’ordinateur et l’appareillage, et, après huit heures d’essais infructueux et d’efforts, je fabrique enfin « ma » prise de courant. Je recoupe l’électricité, je remonte les deux prises et je remets enfin le courant électrique.

                                Vous me direz, c’eut été quand même plus simple d’aller acheter une prise de courant dans un magasin ou de faire appel à un brave électricien ! C’est vrai ! Mais je n’aurais pas eu la fameuse satisfaction du créateur !

                                Nous vivons dans une société qui tend actuellement à devenir une société hautement technologique parcourue par des vecteurs de progression - fichiers informatiques, vidéo-surveillance, bio-technologies, ogm, intelligence artificielle, robots, androïdes, et bien d’autres- qui poussent cette société technologique devenue mondiale dans certaines directions. Et rien n’arrêtera ces vecteurs, il y a un phénomène d’irréversibilité et un autre d’amplification... que nous le voulions ou non... même si, à l’aide de lois et de dispositifs de surveillance, les Etats essaient tant bien que mal d’y mettre quelquefois le holà. Mais le temps joue contre eux. Il suffit de voir les reculades de la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés) pour voir qu’il s’agit déjà d’un CAG, pas d’un gag, d’un CAG (combat d’arrière-garde).

                                Par exemple, prenons les robots et les androïdes ! Les progrès sont extraordinaires. On fabrique des bras et mains artificiels que les amputés peuvent directement commander par leurs cerveaux. Cette dernière phrase écrite il y a seulement trente ans, même par monsieur de Rosnay, aurait fait rire...

                                Poursuivons...

                                On fabrique donc des androïdes de plus en plus perfectionnés et comme le vecteur ne s’arrêtera pas, on finira obligatoirement, un beau jour, par créer un androïde supérieur à l’homme !

                                Les seules questions à se poser seront alors : est-ce que ces androïdes auront eux aussi une tendance à la satisfaction du créateur ? Et si oui, penseront-ils qu’ils peuvent se passer de l’humanité ?


                              • Ronny (---.---.23.50) 8 novembre 2006 16:21

                                Fascinant Mr Spock smiley !

                                A moins d’être un blasé de première classe, on ne peut que rester surpris/etonné/ébahi par ce que l’on appelle le progrès...

                                Mais gardons aussi les yeux ouverts cependant sur les coûts environnementaux sur ces nouvelles technologies.

                                Pour mémoire, il faut 50 litres d’eau et 2 litres de carburants fossiles pour fabriquer un téléphone portable (il y a 50 millions de portables en france)... Sans compter tout ce qui été mis en oeuvre pour les réseaux, antennes relais, etc. Il a donc fallu 2,5 milliards de litres d’eau (soit environ 2 fois le lac Leman a vu de nez) et 100 millions de litres de carburant fossile (de quoi faire rouler 10 000 voitures pendant 10 ans !) pour fabriquer les seuls portables en France, qui ne sont - cela reste un avis personnel - pas si nécessaires que cela. Je connais pas mal de gens qui s’en passent (moi le premier, tout en étant un « actif ») sans que cela pose le moindre problème.

                                De même, il faudrait 1,5 tonne de matériaux bruts pour fabriquer un seul PC, écran à tube classique compris, plus 200 l de carburant fossile, et 1,5 m3 d’eau...

                                A méditer, car les seuls coûts d’impression (papier + encre + amortissement de l’imprimante), ou ici les coûts de fabrication 3D ne doivent plus être les seuls à être intégrés dans l’évaluation de l’intérêt du développemnt de telles techniques.


                                • chantecler (---.---.146.112) 8 novembre 2006 16:42

                                  Salut Ronny : il faut 50 l d’eau et 2l de pétrole pour fabriquer un portable....J’ai du mal à comprendre où tu veux en venir,parceque pour fabriquer une bagnole et la faire rouler il faut....Le Bassin Méditerranéen ?


                                • Vilain petit canard Vilain petit canard 9 novembre 2006 09:26

                                  @ Ronny

                                  Tout à fait d’accord, on ne compte jamais le coût environnemental des objets, ce qui devrait être mis sur l’étiquetage et la publicité, ça calmerait les fièvres acheteuses.

                                  @ Joël de R

                                  Pour les MUP, je ne vois pas bien pour l’instant à quoi un particulier pourrait leur trouver de l’utilité, mais les idées ne vont pas manquer. Comme ça, moi, au débotté, je verrais bien des petits ateliers de « clonage » d’oeuvres connues pour décorer les intérieurs : offrez-vous la Vénus de Milo pour pas cher (ou le buste de Richard Claydermann), et aux couleurs du drapeu français, en plus ! Avec suffisamment de mauvais goût, ça peut devenir un succès.

                                  Après tout, quand l’armée US a lancé Internet, personne ne voyait à quoi ça pourrait servir hors applications militaires. Je fais confiance au génie bidouilleur de l’humanité. A suivre.


                                • Fabio (---.---.72.18) 9 novembre 2006 11:36

                                  Ronny,

                                  de nos jours, les téléphones portables sont bien plus compacts que les téléphones fixes, et ces derniers sont encore bien plus nombreux que les téléphones portables, donc le plus logique serait plutôt de se passer de téléphones fixes !!


                                • Darwin’s Beagle (---.---.142.199) 10 novembre 2006 01:27

                                  « Pour mémoire, il faut 50 litres d’eau et 2 litres de carburants fossiles pour fabriquer un téléphone portable »

                                  Raisonnement spécieux car il implique que l’eau et le pétrole disparaissent pour donner un téléphone portable. Si cela était ce téléphone portable pèserait près de 52 kg !

                                  Mais je jette l’éponge et j’embrasse votre point de vue. Je ne tirerai plus la chasse d’eau, parce que c’est 10 litres d’eau de perdus. Je ne prendrai plus de bains (200 litres de perdus, quatre téléphones portables) ni de douches (un téléphone portable). Arrêtons immédiatement ce gâchis sinon les océans de la planète seront bientôt à sec smiley


                                • ergo-sum ergo-sum 8 novembre 2006 17:53

                                  Des imprimantes 3D... bon... Mais pour faire quoi au juste ? Entre les possibilités offertes par ces nouvelles technologies - qui resteront hors de portée du pronétaire de base pendant encore des années, si tenté qu’il puisse s’en servir un jour - et la réalité des besoins ou de la volonté de chacun de faire tout seul tout ce qu’il veut et qu’il ne peut déjà faire chez lui, il y a un grand pas...

                                  N’importe qui a déjà la capacité avec un peu de savon, d’eau de javel, d’engrais, de faire sauter la moitié de sa ville et ça n’est pourtant pas très fréquent. Vous nous présentez un nouveau type de machine pour un nouveau type d’artisans, finalement, qui programmera une MUP pour réaliser nos désirs les plus fous (un nain de jardin avec la tête de Villepin !). Est-ce que le changement est vraiment fondamental, entre demander à un réplicateur du quartier une coque de portable ou la commander sur Internet ?

                                  Autant les progrès de la bio-informatique, de l’intelligence artificielle et des nanotechnologies m’impressionnent et m’inquiètent, autant la perspective d’avoir une imprimante encore plus dure à configurer, le tout pour produire chez moi une maquette au 1/200e de Notre Dame de Lisieux avec des reflets argentés et des micro-nains de jardin à l’intérieur ne m’impréssionne pas vraiment...

                                  Je dirai peut-être le contraire dans 10 ans !


                                  • vigie (---.---.189.66) 8 novembre 2006 18:26

                                    Les possibilités de créativité semblent immenses, ce qui ne va pas être sans poser de nombreux problèmes de sociétés, institutionnels, juridiques, géographiques, politiques. Les problèmes de copyright et d’espionnage devrait être à l’avenant le temps d’une forme de consensus juridique international.

                                    La révolution industrielle décentralisé nous a rattrapé, la question existentielle est qu’allons nous faire de ce progrès, comment la société va t’elle s’emparer de ces nouvelles technologies, l’emploi de masse est t’il voué à la disparition, cela va t’il avoir une influence sur nos modes de vies et dans quelle mesure.

                                    Même si je peux aisément comprendre que la production de petites unités a la demande et décentralisé sera beaucoup plus facile a mettre en œuvre, cela aura t’il une influence sur les prix et la démocratisation des biens de consommations.

                                    La pérennité de ceux-ci dans le temporel ne vas t’il pas nous obliger à redéfinir nos besoins, la distanciations, la perceptions que nous avons des objets et de la matière ne vas t’elle pas être à redéfinir. N’allons nous pas vers une banalisation de l’outil de production avec les problèmes d’environnement et de gestion des ressources.

                                    De toutes façons la production de ces machines devra t’être tracée, car comme il existe des armes de poing sans métal, de même on peut imaginer le pire, chaque bouleversement de mode vie entraîne fatalement tout et son contraire.

                                    les évolutions créatrices semblent être sans limite, sinon celles de l’imagination...


                                    • kirinyaga 8 novembre 2006 18:55

                                      Pour information, les écran OLED (qui équipe probablement certains de vos téléphones portables) sont d’ors et déjà produits avec des grosses imprimantes à jet d’encre (enfin, de plastique semi-conducteur, mais ça marche tout pareil).

                                      Pour l’instant la technologie coûte trop cher. Non seulement la machine est volumineuse et très complexe (donc ultra-chère) mais en plus le coût des consommables est très élevé et l’« impression » très lente. Il est envisageable, par contre, d’utiliser à terme du plastique bio-produit (à partir de plantes OGM) et/ou recyclable.

                                      Et pour peu que certaines conditions soient remplies, une machine capable de produire la majeure partie des pièces nécessaires à sa propre fabrication est envisageable, ce qui fairait chuter le prix de la machine, désormais limité à celui des matériaux (c’est ce que recherche le projet rep-rap cité dans l’article).

                                      Pour les photocopieurs nanos, capables de dupliquer un objet à l’atome près, on ne sait même pas si c’est possible, là par contre c’est de la science fiction.

                                      On peut donc attendre encore un peu avant de se poser la question du prix de vente d’une ferrari quand n’importe qui peut la nanocopier. Le prototypage, cependant, je suis d’accord avec l’auteur, c’est pour tout de suite.

                                      L’avènement de l’informatique aboutit ainsi à ce fascinant paradoxe : le comble de la consommation de masse devenu le sur-mesure. L’objet de consommation tend vers une valeur nulle, et l’ouvrier devient le designer, l’ingénieur. Tels ces gens faisant payer des designs personnalisés de pièces et d’ameublements pour les Sims (un jeu informatique), c’est le design ad hoc qu’on paiera demain, pas l’objet lui-même.

                                      La limite dans un tel système, c’est la matière première et l’énergie. Si la matière première peut être recyclée ou produite dans son jardin, ne reste plus que l’énergie ... Décidémment, le 21ème siècle sera celui des problématiques environnement-énergie.


                                      • Jules 9 novembre 2006 11:35

                                        @ Kirinyaga

                                        Tu te souviens de cette nana qui se faisait 5000 $/mois en dessinant des horreurs d’accessoires pour les Sims. En fait, c’est elle l’avenir : la créativité prend le pas sur la productivité et l’individu home-based dépasse l’entreprise. Avec les imprimantes 3D, il faudra faire rentrer dans l’équation les matières premières et l’énergie utilisée. C’est probablement là le dernier point de pression qu’il restera aux industriels (comme Epson et ses cartouches plus chères que les imprimantes).


                                      • yoan (---.---.101.101) 11 novembre 2006 12:40

                                        « Tu te souviens de cette nana qui se faisait 5000 $/mois en dessinant des horreurs d’accessoires pour les Sims »

                                        Dis toi que dans 20 ans, on pourra faire soi meme les vrai accessoires, pour ses vrai sim’s (réel) dupliqués par clonage. Et meme leur construire une vraie maison.

                                        Du moins pour en arriver là il faudra d’abord déterminer si on a le droit de controler la vie d’autres etres considérés comme vivants, et que ceux que l’on crée soient ou non considérés comme des « objets » faisant parti de notre patrimoine.


                                      • fredleborgne (---.---.87.68) 8 novembre 2006 19:25

                                        Un outil de création, voila pour l’instant ce que je vois. Pour réaliser des maquettes de futurs objets plus grands, plus robustes, et réellement usinés et non moulés couche par couche. Bref, création de prototypes plus explicites que la 3D.

                                        Car là, j’imagine un peu le travail de l’huitre autours de son grain de sable.

                                        Pourtant, il y avait aussi la méthode inverse, de découpage sur une « feuille » quand il s’agit d’objeys plats, comme de sculpture...

                                        On retraite les morceaux « gachés » pour refaire un « bloc » à retailler et voilà. Peut-être qu’énergétiquement ce serait plus rentable...

                                        Mais ce n’est pas pour demain qu’une MUP me reproduira un beau dual core...

                                        Pour moi, les prix destinent encore ce produit aux industriels et non pas aux petits créateurs, sauf si ceux ci travaillent comme créateurs pour industriels.

                                        Demain, il y aura peu de vrais créateurs, car la création ne repose pas seulement sur une idée, mais sur du goût, du travail, de la technique...et notre société abêtissante ne génère que peu de gens capables de travailler pour autre chose que le profit, même minime.

                                        Les vrais artistes ne font pas partie des peoples qui se battent pour « des droits à la propriété intellectuelle » Ce combat là est mené par des minables...et sera perdu grace aux autres minables copieurs.

                                        Cette machine, périphérique couteux d’un système informatique évolué,sera fortement concurrencé par de gentilles femmes exotiques qui font de beaux colliers de coquillages, et qui développent même un artisanat d’art sur les lieux touristiques, bien moins chers et plus beau qu’un bête cendrier en résine multicolore à mettre sur la table du salon. Poterie, sculpture, peinture, cartonnages même n’ont rien à craindre...

                                        Et même : je me souviens d’un atelier de pyrogravure (sur bois)piloté par ordinateur. Une micro-usine de particulier déjà.La première vague d’enthousisame passée, je constatai que les dessins parfaits sont en fait moins beaux et que l’objet d’art, devenu industriel, perdait tout son intérêt. C’était quand même mieux que le même objet en plastique ...et il y avait un travail de découpe, de ponçage et de vernis. Mais j’ai choisi d’autres choses pour mes souvenirs...


                                        • La Taverne des Poètes 8 novembre 2006 19:28

                                          « Pourtant, que la montagne est belle... »

                                          Amitiés.

                                          Paul Cosquer


                                          • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 8 novembre 2006 21:21

                                            Joël bonjour,

                                            Au début de votre article cette découverte m’a emballé, puis petit à petit, je ne sais pour quelle raison ( pourtant moi qui aime les nouvelles technologies ) j’ai ressenti un étrange sentiment, une sorte d’angoisse pour le futur , et c’est autant plus bizarre que j’aime bien le progrès !

                                            P@py, t’serais pas en train de vieillir par hasard !

                                            @+ P@py


                                            • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 8 novembre 2006 21:27

                                              Joël bonjour,

                                              Au début de votre article cette découverte m’a emballé, puis petit à petit, je ne sais pour quelle raison ( pourtant moi qui aime les nouvelles technologies ) j’ai ressenti un étrange sentiment, une sorte d’angoisse pour le futur , et c’est autant plus bizarre que j’aime bien le progrès !

                                              P@py, t’serais pas en train de vieillir par hasard !

                                              @+ P@py


                                              • Joel de Rosnay 8 novembre 2006 22:47

                                                Merci à tous pour ces intéressants commentaires. Je vais essayer de répondre à certains d’entre eux, qui posent de réels problèmes.

                                                On ne sait pas encore où vont conduire ces MUP. Plutôt que des applications à domicile, il faut sans doute envisager dans un premier temps, en plus des applications industrielles, des fabrications d’objets, prototypes ou maquettes dans des ateliers, des micro-entreprises, des associations, ou des groupements de professions libérales. Des « copy services » seront sans doute utilisés au début pour fabriquer des objets personnalisés qu’on ira chercher dans la boutique de son quartier.

                                                - Antoine et « Le chien qui danse », posent la question de la réglementation et de la régulation démocratique de ces nouveaux outils. Nous devrons nous organiser pour parvenir à une « co-régulation citoyenne » cherchant à éviter les dérapages et les dérives qui ne manqueront pas de se produire au cours du développement de ces méthodes et outils. Cette régulation ne devrait pas être imposée « du haut », mais venir « de la base ».

                                                - Gem pose très justement la question des nouveaux risques générés par des machines « autoreproductrices ». La crainte est surtout justifiée, me semble-t-il, au niveau nanotechnologique avec des nano-assembleurs capables (théoriquement) d’assembler des matériaux bruts en structures complexes, proches des structures vivantes. Cela représenterait un réel danger « d’emballement » des ces machines, conduisant à la prolifération de substances s’auto-organisant indépendamment de la volonté de ceux qui auraient amorcé le processus !

                                                - Miaou soulève la question de l’utilisation par des pays comme la Chine, qui sont déjà « l’atelier du monde », de machine à produire en masse et à très bas prix dans des micro-ateliers, toutes sorte d’objets « imprimés », voire des objets de contrefaçon. C’est un vrai problème auquel il faudra porter une grande attention. Mais comme le font remarquer plusieurs commentateurs, la règlementation des MUP par les Etats sera sans doute difficile à mettre en oeuvre.

                                                - Moise et Rjolly argumentent à juste titre sur le coût des produits consommables et le recyclage des plastiques. Il est certain qu’une grande partie du bénéfice des industriels producteurs d’imprimantes 3D, se fera sur les matières consommables, sur des sortes de « cartouches » de plastique, d’alliages ou de résines qui seront sans doute très coûteuses. Par ailleurs, il n’y a aucune information fiable sur la possibilité de recycler les cartouches non utilisées, voire les produits fabriqués à partir de ces plastiques. D’où des problèmes potentiels d’environnement.

                                                - Ronny a raison sur les coûts environmentaux des MUP : consommation d’eau, d’énergie, de matières premières pour leur fabrication. Pollutions diverses, consommation d’énergie lors de leur fonctionnement. A tire d’exemple, on croit généralement que l’industrie informatique et Internet sont « propre ». Ce n’est pas exact. La fabrication des puces électronique est très polluante et consommatrice de quantités importantes d’eau et d’énergie.

                                                - Kiriniyaga propose un argument intéressant, celui du « comble de la consommation de masse qui devient du sur mesure ». On peut le rapprocher de celui de Fredleborgne qui se demande si ces outils de production personnalisée ne vont pas favoriser la création individuelle.

                                                A cet égard, on peut se demander si « la longue traîne » des utilisateur de va pas faire preuve d’innovation et d’inventivité, une fois confrontée aux MUP, comme elle l’a montrée pour le numérique avec la création collaborative. On ne sait encore dans quelle direction cette vague technologique va nous permettre de surfer. C’est à nous d’en inventer le futur.


                                                • (---.---.162.15) 8 novembre 2006 23:23

                                                  En contradiction avec le titre et l’article, il n’est plus question « d’imprimer des objets chez soi » et ça se lit tout de suite beaucoup mieux...

                                                  Am.


                                                • Jules 9 novembre 2006 11:19

                                                  M. de Rosnay, Je vois un parallèle avec le P2P : une technologie (l’informatique) libre d’utilisation associée à une technologie de communication (Internet) engendre de nouvelles applications de cette technologie d’un niveau de complexité supérieure (les réseaux d’échanges P2P) sur base d’un volontariat de personnes fonctionnant en réseau (pour ne pas dire l’enthousiasme de petits génies). Parallèlement, se développent les virus et les spams. Ces derniers sont plus ou moins contrôlés par la communauté informatique. Mais le P2P ne peut être contrôlé par l’industrie culturelle ni par l’Etat.

                                                  Ma conclusion est que l’informatique associée à Internet a engendré une entité culturelle qui s’autorégule et qui dépasse en puissance ses géniteurs qui perdent une bonne partie du contrôle. Ceux qui ne participent pas de ce mouvement culturel (les Majors) ne peuvent le contrôler car externes, mais ce mouvement culturel (la communauté des développeurs) peut, par contre, contrôler des entités externes, comme la distribution de la culture.

                                                  Ca ne vous a jamais frappé qu’un gamin de 18 ans dame le pion à Microsoft Inc. Corp. avec son pingouin ? Ou qu’un petit programme de lecture des PDF écrit par des amateurs inconnus (plus maintenant) comme Foxit qui pèse 1.35 meg en fasse autant que Acrobat Reader qui pèse 135 meg, soit 100 fois plus. Avec ces nouveaux outils, de petites communautés peuvent dépasser les grosses entreprises.

                                                  Si on fait rentrer les imprimantes 3D et les nanotechnologies dans cette équation, cela donne quoi ? Je vois seulement la continuité de ce qui se passe aujourd’hui : les nouvelles technologies génèrent des entités culturelles dont la régulation échappe à ceux qui n’en font pas partie. Des pans de l’industrie vont s’écrouler, car il s’agit de mutation et non de simple évolution. D’autres vont naître et le génie collectif ressortira encore mieux. Les gouvernements perdront encore plus de pouvoir dans les domaines concernés.

                                                  Ne croyez surtout pas que je vois l’avenir en rose, bien au contraire. La gestion du recyclage de matériaux et de l’énergie utilisée sera essentielle. Mais cette phase du devenir de l’humanité que vous décrivez me paraît absolument fascinante car elle donne au génie humain une nouvelle chance de s’exprimer à sa véritable hauteur. Par contre, l’écroulement de la société actuelle pour excès de financiarisation et l’avènement de dictatures religieuses me paraissent beaucoup plus préoccupants que les imprimantes 3D.

                                                  PS : Vos imprimantes qui se reproduisent me rappelle le concept de Von Neumann (http://fr.wikipedia.org/wiki/Constructeur_universel)


                                                • Le péripate Le péripate 8 novembre 2006 23:11

                                                  Bon. Admettons. Un fil à couper le beurre chauffant. Très bien. Mais que vient faire l’allusion aux pays en develloppement ? Vont ils fabriquer ces machines ? Les utiliser ? Ou est ce juste du remplissage pour se donner bonne conscience ? L’auteur a t-il voyagé dans un de ces pays dits « en develloppement » en dehors des hotels internationaux ? Mystère, qui restera sans doute entier .


                                                  • (---.---.212.105) 9 novembre 2006 00:00

                                                    Qui controlera à l’avenir l’outil de production ?


                                                    • Linatree 9 novembre 2006 01:00

                                                      Dailleurs voici un appareil photo à télécharger imprimer et monter soi meme sur http://www.linatree.com/contents/fr/d70.html


                                                      • Darwin’s Beagle (---.---.142.199) 10 novembre 2006 15:20

                                                        Complètement farfelu. Pour construire une « pinhole camera » il suffit d’une boîte (un carton à chaussures fera l’affaire). Surtout, surtout, utilisez un film grand format, 4,5x6 au strict minimum, 6x9 de préférence. Choisir du 24x36 vous assurera des photos de très basse qualité. Le plus difficile, c’est déterminer la durée d’exposition. Cela, pour autant que je sache, se fait par... comment dit-on « trial and error » en français ? Bref, attendez-vous à gâcher pas mal de pellicule avant d’y arriver. Mais quand vous y arriverez, vous aurez des photos magnifiques. Des natures mortes bien sûr, car le temps d’exposition sera de l’ordre de vingt minutes.


                                                      • amour anarchie amour anarchie 9 novembre 2006 03:44

                                                        A quand le synthétiseur de matière bien connu des fans de StarTrek ?


                                                        • irisyak (---.---.238.29) 9 novembre 2006 08:32

                                                          Je vois arriver avec les MUP en les croisant avec les nanotechnologies de nouveaux capteurs solaires construits à la demande dans des formes inattendues et pour des usages impensables jusque là ! L’avenir de cette technologie est très vaste !


                                                          • monteno (---.---.179.94) 9 novembre 2006 10:16

                                                            @ joel

                                                            Mao en son temps avait provoqué une catastrophe industrielle en voulant remplacer la sidérurgie concentrée en hauts fourneaux industriels par une sidérurgie distribuée en petits fours et systèmes individuels ; la qualité n’était pas au rendez-vous et cela n’a pas marché...

                                                            Si le MUP est une belle idée, le MUP est loin , si jamais il y arrive, à devenir une révolution industrielle ou sociétale...


                                                            • mada (---.---.224.17) 11 novembre 2006 14:45

                                                              des gadgets polluants et consommateurs d’energie produisant des objets inutiles, je crois plus au jardin dans lequel poussent de vrais produits !


                                                              • Demian West (---.---.224.205) 11 novembre 2006 14:59

                                                                Manifestement, Monsieur de Rosnay ne clique pas sur « montrer le texte », donc il n’aurait pas si aisément accès au « texte » dans son propre organe de Presse.

                                                                 :))= ironie.

                                                                DW


                                                                • jnjh (---.---.99.174) 12 novembre 2006 10:43

                                                                  je suis pas sûr de tout avoir compris ,mais l’idée me plaît. Nous voila délivrés des usinages et travaux pénibles. Pouvant ainsi nous convertir entièrement à la créativité,plutot que salir notre local avec des copeaux. Personne ne veut remplacer des moissonneuses par des faux .. il y un peu une vision Amish dans ceux qui craignent le le progrès . Mais !!! ..il devait bien venir le ’mais’. Si les hommes chagent pas leur vision de la ’compétivité’ et croyent que le progrès est d’écraser le concurrent , la vie aura une réponse terrible. Elle l’a dejà eu par exemple avec les imprimantes scanner copieur .Vous vou êtes jamais demandé quelles sont les conséquences pour le producteur , le employés et environnement sur les fameuses machines à 50 balles que vous vous acquerir aujourd’hui à chaque coin de rue ??. Pas sûr qu’il y beaucoup de bonheur pour ceux qui pratiquement cette compétition aberrante soit comme revendeur , soit comme producteur ou ingénieur. votre idée ?


                                                                  • uhaina (---.---.183.122) 20 novembre 2006 13:35

                                                                    Avant il y avait le triptyque : créateur, intermédiaire, client.

                                                                    L’intermédiaire était le roi car le chaînon indispensable.

                                                                    Demain, il y aura la possibilité de se passer de l’intermédiaire (d’où le combat désespéré des majors, des politiques, des journalistes et autres corporations, pour sauver leur situation de rente).

                                                                    De puissance macro-collectives liées par obligation, il va falloir compter avec des foules de puissances individuelles libres et autonomes : émergence d’un nouvel état ou d’un nouveau chaos ?

                                                                    Il ne faut pas compter sur la bienveillance ou la négligence des pouvoirs en place pour accéder à ce nouveau monde (ex : monopoles légaux et interdiction de fabriquer sa propre énergie ou sa propre nationalité).

                                                                    Il y a aussi l’incertitude du rapport entre individus entrepreneurs, et individus dépendants : un peu comme ceux qui préfèrent le voyage autonome, ou ceux qui préfèrent le voyage organisé. A condition d’avoir l’autorisation et les moyens de voyager...

                                                                    Parce que la techno-science, par appât du gain plus que conscience éthique, ouvre de nouveaux territoires, il y aura toujours des irréductibles incompatibles de chaque côté : les sédentaires Vs les pionniers.

                                                                    Lesquels seront le plus générateurs de profits à court terme selon le modèle de valeurs en place ?


                                                                    • adje2006 (---.---.71.55) 25 janvier 2007 11:22

                                                                      Bonjour Je vous présente ma boutique en ligne http://adje2006.carrefourinternet.com/ Où vous trouverez des produits de grandes marques actuellement en solde Si vous voulez aussi créer votre boutique de ce type en 2 minutes, n’hésitez pas et clique ici : http://adje2006.carrefourinternet.com/fr/inscription/

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