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Commentaire de Ernest Rougé

sur Imprimer des objets chez soi : après les TIC, voici les MUP !


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Ernest Rougé (---.---.100.251) 9 novembre 2006 14:28

Merci pour le renseignement monsieur Darwin’s Beagle, sauf qu’il ne s’agit pas d’une machine à dupliquer mais d’une machine à créer, ce qui n’est pas pareil ! La difficulté est de dupliquer. smiley

En fait, la machine dont je m’amuse à parler existe déjà ! Au cinéma !

Dans Startrek !

Le capitaine... zut j’ai oublié son nom... appelons-le Nemo... le capitaine Nemo entre dans la machine expéditrice qui vous envoie illico chacun des atomes de notre capitaine en direction de la planète ou ailleurs, sous forme de nuage électrique... et là, ensuite, arrête les électrons et le reste d’un seul coup pour reconstruire le capitaine à l’identique... (même avec ce qu’il faut entre les jambes, je vous rassure monsieur Darwin’s Beagle... smiley )

Il suffirait de mémoriser... et ça nous savons faire sur un disque dur ou ailleurs... pour que cette machine fantastique nous fabrique un second capitaine Nemo, un vrai jumeau, voire même nous en fabrique des centaines...

Redevenons sérieux !

Monsieur De Rosnay a écrit : « Aujourd’hui il devient possible de retransformer des bits en atomes ! C’est-à-dire en objets physiques, chez soi, dans son atelier de bricolage ou dans une PME. Cette révolution est rendue possible grâce ce que l’on appelle les imprimantes 3D, ou encore les machines de prototypage rapide... »

Il a parfaitement raison. Transformer des bits en atomes, c’est devenir un (petit) créateur, donc un (petit) dieu quelque part, c’est-à-dire donner suite à l’un des grands rêves de l’humanité depuis qu’elle existe : maîtriser davantage son monde !

Donc, nous pourrons, avec un appareillage adéquat et l’aide d’une résine, après quatre heures d’efforts sur un ordinateur, fabriquer un petit affreux bol dont personne, sauf l’auteur, ne voudrait... Mais l’auteur aura la satisfaction du créateur, et c’est ce dernier point qui l’aura transcendé...

La suite logique, c’est un appareillage plus complexe qui permettra à tout un chacun de recréer un objet complexe. C’est inévitable. Une prise de courant tombe en panne ? Qu’à cela ne tienne ! Avec mon nouvel appareillage, je coupe le courant électrique pour éviter de m’électrocuter, je démonte ensuite une prise saine, je remets le courant électrique, je lance l’ordinateur et l’appareillage, et, après huit heures d’essais infructueux et d’efforts, je fabrique enfin « ma » prise de courant. Je recoupe l’électricité, je remonte les deux prises et je remets enfin le courant électrique.

Vous me direz, c’eut été quand même plus simple d’aller acheter une prise de courant dans un magasin ou de faire appel à un brave électricien ! C’est vrai ! Mais je n’aurais pas eu la fameuse satisfaction du créateur !

Nous vivons dans une société qui tend actuellement à devenir une société hautement technologique parcourue par des vecteurs de progression - fichiers informatiques, vidéo-surveillance, bio-technologies, ogm, intelligence artificielle, robots, androïdes, et bien d’autres- qui poussent cette société technologique devenue mondiale dans certaines directions. Et rien n’arrêtera ces vecteurs, il y a un phénomène d’irréversibilité et un autre d’amplification... que nous le voulions ou non... même si, à l’aide de lois et de dispositifs de surveillance, les Etats essaient tant bien que mal d’y mettre quelquefois le holà. Mais le temps joue contre eux. Il suffit de voir les reculades de la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés) pour voir qu’il s’agit déjà d’un CAG, pas d’un gag, d’un CAG (combat d’arrière-garde).

Par exemple, prenons les robots et les androïdes ! Les progrès sont extraordinaires. On fabrique des bras et mains artificiels que les amputés peuvent directement commander par leurs cerveaux. Cette dernière phrase écrite il y a seulement trente ans, même par monsieur de Rosnay, aurait fait rire...

Poursuivons...

On fabrique donc des androïdes de plus en plus perfectionnés et comme le vecteur ne s’arrêtera pas, on finira obligatoirement, un beau jour, par créer un androïde supérieur à l’homme !

Les seules questions à se poser seront alors : est-ce que ces androïdes auront eux aussi une tendance à la satisfaction du créateur ? Et si oui, penseront-ils qu’ils peuvent se passer de l’humanité ?


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