@franc :
Je lis avec beaucoup de plaisir et d’intérêt
vos commentaires, ne pouvant que constater un travail de réflexion dans une perspective
autant historique que globale, ce qui me semble être devenu aujourd’hui assez
rare. Soit…
Sur le changement initié par les « élites »,
je ne peux que constater qu’il s’opère généralement que selon deux modalités :
les dites « élites » provoquent ou acceptent le changement, non pas
par volonté de Progés ou autre, mais soit d’un sous contrainte donc par
nécessité, soit deux par intérêt : ce schéma s’appliquant autant à 1789 qu’à
l’URSS ou la Chine : il est assez rare que les « élites »
acceptent « volontairement » un changement qui leur enlèveraient
définitivement le Pouvoir.
Bref…sur les espaces civilisationels où une inflexion
pourrait poindre, Aise, Amérique Latine, Russie, ceux que vous citez : j’ai
bien peur que le processus de globalisation et de standardisation ne fige
définitivement ces sociétés dans un rapport soit de confrontation avec l’Occident,
soit dans la fascination et la tentation.
Constat observable sous l’angle « culturel »,
cheval de Troie de ce processus global, or seule la Culture a la puissance et
le « génie » pour opérer à l’échelle historique, saper ce fondement
de toute société humaine revient donc à figer ou « finir » l’Histoire
et donc condamne si ce n’est au « statu quo », à l’absence de réelle
évolution.
Bien entendu, l’Histoire peut être considérée
comme une force agissante indépendante et « rusée », et de là nous réserver
la « surprise » de l’Evènement, mais c’est là une position entre
optimisme et attentisme, la seule qui nous semble permise encore.
Cordialement,