(et non blue light come j’ai
écrit par erreur)
Une petite réponse sur la question incidente du lait :
...nous voyons actuellement les
producteurs laitiers dont la rentabilité était déjà limite, se
voir amputer les prix de vente de 20%, et je parle en connaissance de
cause, car j’ai fait ma petite enquête auprès de l’un d’eux.
Je crois que cet éleveur n’a pas tout
dit.
Au plus fort de la crise de sous
production du lait et après la flamblée du prix du lait en 2007 (on
importait du lait de Nouvelle Zélande !!!) , les éleveurs se sont
mis à augmenter leurs cheptels de vaches laitières alors même que
sur le long terme la consommation interne et l’exportation étaient à
la baisse. Les éleveurs agissent en individualistes quand il y a une
opportunité de gain et jouent collectif quand ça va mal, ils y ont
vu une opportunité. Le temps de formation d’une vache laitière est
un peu moins de 3 ans. Les éleveurs se sont dit « ben, on va
demander à l’état (l’Europe) d’augmenter les quotas avant que
n’arrivent les premières livraisons de ce nouveau lait ». Sur la
pression des éleveurs, les quotas ont été relevés (+2,5% sur
2008/2009 soit 613 165 tonnes de plus pour atteindre le niveau de
24,6 millions de tonnes pour la campagne 2008/2009. Maintenant, les
premiers laits arrivent sur le marché et il y a excédent. Il s’agit
d’un effet de balancier. Le montant du prélèvement en cas de
dépassement est de 27,83€ pour 100kg de lait. Ce prélèvement
n’est pas une surprise, les éleveurs savaient que les excédents de
production ne seraient pas garantis en prix.
Maintenant ils veulent
que ce soit le client qui paie la pénalité.
On peut pas demander des quotas un
lundi et la suppression des quotas le mardi.
Mais c’est plus facile de se défausser en clamant que
c’est la faute à Barnier.