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Commentaire de Céline Ertalif

sur Le Triomphe de la Médiocratie ?


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Céline Ertalif Céline Ertalif 29 juin 2009 14:40

Bien sûr qu’on baigne vautré tous les jours dans la démagogie, je suis bien d’accord. Et le qualificatif de « tyrannie molle » me sied parfaitement.

Quant à penser que « chacun sait naturellement ce qui est bien et ce qui est mal », ma foi, vous êtes une optimiste. Ou alors, vous vivez dans une caverne.

Je confirme mon point de vue en le précisant un peu : dans une société de libertés, où le libre-arbitre est reconnu, il n’y a plus d’institutions pour définir le bien et le mal. Même si on revient vers les grandes religions, alors présentées comme des « autorités morales » comme le fait la presse quand il s’agit de grands sujets sociaux controversés et portant à la fois sur des questions très privées et immanquablement publiques. Le plus souvent il s’agit de sexe ou de mort. Donc, la morale c’est ce que chacun croit spontanément juste pour l’ordre social, vu de sa fenêtre. La morale est une loi sociale interne pour chaque individu, qui définit le surmoi aurait dit Freud, ou les paramètres de l’inhibition sociale aurait dit Henri Laborit. Bien entendu, il s’agit de croyances et celles-ci sont héritées de cultures religieuses et on a forcément quelques difficultés quand on mélange les origines culturelles (avec la Burqua par exemple...). Effectivement, quand j’écris que « naturellement » chacun sait ce qu’est le bien et le mal, je décris plus ce qui est ressenti par les individus et le mécanisme d’auto-conviction que mon adhésion personnelle à la communauté des croyants !

L’assimilation de la morale au légal me paraît excessive. Les champs de la morale et la politique ne se recoupent que partiellement, l’une est d’abord privée et l’autre d’abord publique. Lorsque la loi pose un problème moral, ça arrive, alors là le problème devient politiquement sensible et dangereux pour les politiques. Voir le film Welcome par exemple.


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