Bonjour Gül,
Content de vous retrouver ici - pas de séjour en vue sur Büyük Ada ? Je ne manquerai pas de m’y rendre pour ma cure annuelle de sans-voitures...
Vous mettez les points sur les i - mais j’ajouterai une différence essentielle. En Afrique tout voisin a le pouvoir (et le devoir) de rappeler à l’ordre des enfants turbulents. Ici quand on ose le faire à l’encontre de nos ’voisins’ maliens, les parents prennent fait et cause pour les mômes. Ce n’est pas une caractéristique des Maliens (encore que... l’accusation de racisme, si pratique, fuse pour un oui ou un non), c’est que la tribalisation extrême de notre société, ajoutée à l’esprit de l’« enfant-roi’ fait qu’en règle général on ne supporte plus la moindre réflexion. Sauf de la police... et encore.
Moi, quand j’interviens, pour le moment c’est »Excusez-nous, Monsieur« et non »NTM" - je suis soit chanceux, soit crédité d’un pouvoir de dissuasion en rapport avec mes muscles - ou alors (car on sait tout dans une cité) mes quelques interventions pour éviter qu’un tel, auteur d’un simple chahut, n’ait été bouclé pour tentative d’effraction m’ont servi.
Mais ça ne les empêche pas de continuer à trafiquer comme avant, jusqu’au jour où il y a effectivement une descente.
Une dernière précision - je n’ai absolument pas les éléments permettant la moindre analogie avec la tragique affaire qu’on nous rapporte ici, mais le ’patriarche’ polygame de la tribu voisine, éboueur retraité, est nettement plus excité que ses fils, profère des menaces dès qu’on les met en cause, non seulement à ses voisins mais même à l’encontre du gérant de l’HLM. Alors j’imagine ce qui pourrait se passer si jamais il était embarqué au poste pour une raison ou une autre.
Des amis bien au fait de la réalité africaine me disent qu’il y a toujours un f...teur de m...de comme ça dans chaque village. Et que malheureusement c’est quasi-héréditaire. Dommage qu’on ait fait appel à lui pour enlever nos ordures...