Oui, en effet, nous vivons une révolution technologique. Et en effet, le gouvernement et l’industrie ont du mal à s’y adapter. Cette constatation est bonne, les lois imbéciles comme l’HADOPI en sont un bon exemple.
Par contre, il est absurde de dire que l’état à plus de mal à contrôler une société de service, tout simplement parce que le terme « société de service » n’a pas de sens. Il y a une économie de service, mais on ne peut pas réduire la société à sa composante économique, comme vous le faites. Une société, c’est avant tout des gens, qui doivent être maintenues en état de cohésion sociale. L’état est ce qui permet cette cohésion. C’est sa fonction première : transformer un groupe d’être humain en un ensemble civilisé, en une société. Le premier devoir d’un état, c’est d’imposer l’entraide et la paix (qui sont tout deux indissociables à long termes) entre ses membres. La composante économique n’est au final qu’un paramètre, ce n’est en rien ce qui défini une société.
Et une société ayant une composante économique et productive dématérialisé à bien plus besoin d’un état fort qu’une société matérialisé, justement parce que le lien « humain » se réduit avec la dématérialisation. On a beaucoup moins de mal à laisser crever une personne qu’on a jamais vu physiquement.
La faillite des états occidentaux pointe le bout de son nez, mais elle n’est pas dans l’économie, mais dans la division, la perte de lien des uns avec les autres, l’individualisme . On ne peut nier que le courant libéral est, en partie au moins, lié à cette faillite. Si les peuples étaient vraiment soudés, l’occident se rirait de sa dette, et progresserait, comme la France l’a fait sous De Gaule.