LES TRADITIONS ça soigne !
pieds mutilés (ou pieds bandés)
Les Pieds bandés étaient originairement le fait des femmes de la cour et de la haute société, mais rapidement, toutes les couches de la société chinoise s’y sont mises.
Les Mandchous ont interdit le bandage des pieds, mais il était encore très pratiqué. C’est officiellement avec la République de Sun Yat Sen que l’interdiction a été formelle.
Pendant plus de 1 000 ans, les mères chinoises ont enveloppé les pieds de leurs filles de bandages serrés afin de les rendre aussi petits que possible.
Ces pieds déformés ont longtemps symbolisé pour l’Occident la barbarie et l’exotisme chinois.
Cette mode a fait son apparition en Chine en l’an 950 de notre ère.
Au début du IXe siècle, le poète Tu Mu rend hommage aux courtisanes qui ont de petits pieds mais il ne parle pas de déformation artificielle.
Les historiens chinois situent l’apparition du bandage déformant sous les « Cinq petites dynasties », qui se partagent la Chine entre 907 et 962.
Cette méthode est alors spécifique aux courtisanes de haut rang.
Selon un historien chinois, en 1100 avant J.-C., l’impératrice Ta-Ki a un pied bot. Elle persuade son mari de décréter obligatoire la compression des pieds des petites filles pour les rendre semblables à celui de leur souveraine, devenu modèle de beauté et d’élégance.
Une autre tradition fait remonter cette habitude en 916 après J.-C., à Pékin où l’empereur Li-yo tient sa cour. Le souverain s’avise de faire tordre le pied d’une de ses femmes pour lui donner une vague ressemblance avec le croissant de la lune. Les courtisans se pâment aussitôt d’admiration et la mode est adoptée.
Filles aux pieds bandés vers 1900