Tout cela est vrai, mais il n’y en a même pas besoin pour constater que les PPP sont un truc débile.
Par définition, quand l’état veut s’endetter hors bilan, il va payer beaucoup plus cher puisqu’il n’apporte plus sa garantie. La justification première des PPP était que l’état était fauché, donc il fallait financer autrement, plus cher. C’est un peu comme quand on est ruiné et qu’on va voir un usurier : il ne faut pas s’attendre à des tarifs avantageux. Le schéma, c’était que les banques prêtent à Bouygues qui prêtait à l’état, tout le monde touchant sa part aux frais du contribuable.
Entretemps, on a appris que les banques étaient fauchées, et l’état qui était supposé ruiné a alors miraculeusement trouvé le pognon pour les renflouer. Ce qui montre au passage que « l’état fauché » était juste un prétexte pour brader le bien public. Comme en Argentine.
Donc on arrive aujourd’hui à la situation « vertueuse » où l’état prête aux banques pour que celles-ci prêtent à Bouygues qui prête à l’état, tout le monde touchant toujours sa part aux frais du contribuable. C’est assez proche de la logique des shadoks.
C’est même le gouvernement qui l’affirme, puisque Christian Blanc, membre du gouvernement, en présentant son projet de supermétro-grand-paris pour 2132, a exclu le PPP parce qu’il coûtait trop cher. Je ne vois pas comment le même gouvernement peut dans le même temps utiliser le PPP pour d’autres projets sans que cela ne fasse légèrement sourire.