Monsieur Barbouse,
Je suis assez vieux pour avoir connu la faculté de Nanterre à son ouverture, en 1967.
A l’époque nous débarquions à la Gare de La Folie qui jouxte les bâtiments de l’Université et pour parvenir jusqu’au campus nous devions traverser un chantier et un gigantesque BIDONVILLE.
Des tas de baraques en planches, avec des toits de tôle, où il n’y avait ni eau courante, ni électricité. Et qui étaient peuplées de MILLIERS de travailleurs Portugais.
Et il y avait beaucoup de bidonvilles identiques dans toute la ceinture autour de Paris
Ces gens se sont intégrés.
Et vos gens, ceux dont vous nous rebatez les oreilles, ne s’intègrent pas, alors qu’ils vivent dans des HLM qui sont des palais si on les compare aux gourbis dont -ils sortent ?
Et ils se plaignent et foutent le bordel chez nous ?
Ces gens nous insultent chez nous et ils insultent ceux qui tentaient de vivre dignement dans les bidonvilles des années soixante, qui ont travaillé, serré les dents et qui se sont fait une place.
Et ce sont leurs bagnoles que vos voyous, qui sortent d’on ne sait quel bled, brûlent aujourd’hui, je ne sâche pas que ce soit les voitures des bourgeois. D’ailleurs si c’était le cas ils prendraient la porte avec pertes et fracats, plus vite qu’on ne le penserait aujourd’hui.
Nous n’avons rien pour eux et nous ne leur devons rien. Les choses ne pourront pas continuer dans cette voie, il faudra qu’ils partent.