Critique de la pensée de droite dans l’umps (2)
Bonjour, il est temps d’aborder le fond de l’évolution de la pensée de droite dans l’UMPS, ce qu’elle apporte en modifications dans la société, la politique qui en découle et la vision de l’homme qu’elle pratique sur les 50 dernières années. Dans cet article je vais de l’après-guerre aux années 80 pour mettre en évidence la cohérence qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui.
Dans cette grille de lecture, dans cette vision de l’homme que l’on peut qualifier d’homo-consumériste, le bien de l’homme se confond avec le bien des affaires, et l’ensemble des rapports de l’homme aux autres idéologies organisées ( états, religions, entreprises, etc..) est considéré de façon binaire.
Elles sont utiles ou inutiles à l’assouvissement de son instinct de prédation et de conservation de ses biens acquis. Utile et c’est à conserver le temps de son utilité ; ou inutile et à vendre à ses concurrents ou à maintenir dans leurs mauvaises pratiques afin d’éliminer de l’adversité. Les notions de bien et de mal, de sain et de malsain, de fort et de faible, de sécure et d’insécure, ne se limite au final qu’à un rapport de besoin/ offre ; frustration/ demande.
Auparavant, quand les penseurs européens se posaient la question de savoir « pourquoi ils étaient le centre du monde qui compte » en remerciant Dieu, ils finissaient en temps de paix par se dire que la peur d’être annexé par le voisin anglais, allemand, italien, portugais, espagnol, de perdre une guerre, comme toute notre histoire en était jalonnée, oblige chaque peuple à une émulation pour survivre, à se surveiller et se traduire mutuellement dans les domaines de la science, et finalement s’estimer mutuellement. La notion des bienfaits de la concurrence est née.
Mais après-guerre l’Europe et la France pré UMPS se sont réveillées un matin littéralement époustouflées par la puissance américaine et son dynamisme économique, aussi après avoir disséqué en long en large et en travers le modèle américain, l’essentiel de la pensée de droite s’est résumé à comment installer en Europe et dans la France qui nous concerne les moteurs de la prédation afin d’arrimer l’évolution de la France aux mêmes moteurs, en espérant obtenir, toute proportion gardée, des mêmes causes, les mêmes résultats. Il est alors considéré que la paix civile est interdépendante de la guerre économique.
Mais on était encore dans une vision du management militarisée, où la vision de la grandeur de l’armée américaine se mesurait à la force de son patriotisme capable d’imposer à la fois une autorité unique et d’être moteur d’engagements sur des troupes au-delà des différences ethniques, religieuses, etc... Le fameux creuset américain comme on l’apprenait à l’école.
C’est de là que découle pour partie la première phase d’immigration, celle où la grandeur de la France se mesurait à faire de quiconque sur cette planète qui embrassait ces valeurs, encore plus sur son sol, un Français. On parlait alors de France pays des libertés, terre d’accueil des opprimées, de creuset citoyen, et par besoin de se reconstruire, une bonne partie des immigrés de cette époque étaient de réelles victimes de guerres ou de dictatures qui venaient chercher en France une vie et un avenir d’homme debout et libre.
En même temps les usa et leurs « dix ans d’avance » faisaient la même chose mais en ciblant les intellectuels, les chercheurs, médecins, penseurs divers, même nazis ou communistes si peu que leur travaux étaient considérés comme manquant au capital « research »des usa.
L’obstacle qu’ils ont rencontré alors pour faire venir les talents à eux a été le nationalisme, quantité de chercheurs étant enclin à vouloir aider leur pays en priorité. Ils ont mis en place l’américan way of life, son rêve, le dollar roi, et installé à grand renfort de science fiction l’idée que les pionniers de l’avenir, du moderne, c’est aux usa que ça se passe. Autant de façon de cibler et séduire, avec réussite, le jeune talent qui se caractérise par la quête d’avenir.
En France, la période de stabilisation/ reconstruction et dissuasion nucléaire faite, arrive mai 68, la première « révolution » d’idéologie consumériste issue de la première génération française à avoir grandi sous les méthodes américaines de la réclame, devenue publicité, importées sous l’élan de M. Bleustein Blanchet (A) dans son agence Publicis. La vie veut dorénavant être vécue sans entraves, jouir un objectif, s’ouvrir au monde l’occasion de tout tester, consommé est fait synonyme de liberté, et l’enfant devient un consommateur endoctriné.
Les idéologies hostiles où considérées comme les véritables ennemis du consumérisme, celui qui est bon pour les affaires et donc bon pour l’homme, sont celles qui contiennent une mise en valeur du contentement, de la satiété, de l’abstinence et de l’interdit qui oriente des choix privant d’une pulsion d’achat.
Mais cela ne suffit pas pour atteindre le niveau de prédation du modèle américain, les Français sont économes, pensent encore familles, le divorce n’en est qu’à ses débuts, l’assimilation par le cœur entre familles de blessés de guerres fonctionne et en plus ils aiment des plaisirs simples et peu coûteux. La libération de la femme des contraintes de la famille pour en faire des travailleuses peu rémunérées n’est pas suffisante, et le communisme maintient une conscience de classe sociale solidaire.
Il faut donc ajouter d’autres moteurs idéologique à la prédation pour rester dans la course, telle que l’idéologie du chômage, et remettre en état une deuxième vague d’immigration de jeunesse dynamique issue de pays pauvre donc motivée. Cela se fait dans les années 70 et pendant le premier choc pétrolier, tout en continuant les processus précédents.
L’idéologie du chômage est un moteur de la prédation dans la pensée de Droite de l’umps, et non de la droite toute seule. L’ennemi ouvrier de la bourgeoisie qui n’avait pas peur ni de perdre sa place dans sa famille, ni de perdre son emploi, et qui en plus se sentait solidaire des autres, avait gagné des combats contre le patronat, et en plus il avait appris la guerre.
Alors que l’ouvrier des aveux de difficultés rencontrées par M. Krazuki jusqu’à celui de 2009, celui qui a peur du divorce et d’être séparé de ses enfants consommateurs qui ne l’aiment qu’en fonction des cadeaux qu’il leur offre (PS), qui a peur de perdre son emploi grâce au chômage maintenu ( UMPS), et qui voit dans les autres ouvriers trop de différences pour se sentir solidaire (PS), tout en ayant perdu sa conscience de classe sociale (UMPS) et n’ayant plus accès à l’apprentissage des armes et de la guerre (UMP), lui, est beaucoup plus facile à rendre rentable, motivé par le gain, et docile. Si en plus il a peur d’être renvoyé dans son pays, là on tient le prêt à tout pour presque rien idéal.(UMP)
Avec la deuxième vague d’immigration arrive le business de la culture ghetto, et de nouveaux débouchés de ventes pour les produits américains adaptés, tout en étant accélérateur des échanges dans l’économie internationale sous le dollar roi, puisque chacun a une tendance à vouloir acheter près de chez lui ce qu’il a aimé dans sa culture d’origine ou à faire partager ce qu’il a amené du pays de ses parents et ainsi créer des envies et des besoins.
Le ghetto devient comme aux Etats-unis le moteur de la peur du chômage par les masses, une pression à la hausse dans la rivalité de l’accès à l’emploi mais ce modèle génère aussi une revue à la baisse des nationalismes. En France, la peur du chômage a engendré au-delà des négociations salariales, l’aspiration massive à devenir fonctionnaire, et la féminisation de ces métiers, réflexe organique d’une société de mettre les femmes et les enfants qui en dépendent « à l’abri ».
Suite aux émeutes des ghettos américains et les revendications politiques qui en découlent, il a été constaté que ce moteur de prédation puissant n’était pas sans dangers. Aussi au lieu du crack qui a brisé les blacks panthers, opportunément est arrivé la mise en place du business du shit, et l’huile de canna celle à mettre dans ce moteur. Principalement issue du Maroc fin 70, pays en étroite relation d’intérêt économique avec la France, il ne s’agissait pas juste de laisser se créer des « doux drogués », mais de ce garantir aussi qu’il ne fassent pas de crises de manque.
La promotion de bob Marley et de la rasta cool attitude, tendance baba amorphe, décérébré ( la culture du « ne pas se prendre la tête » et non violente, a permis l’avènement d’un nouveau métier, le dealer, vendeur de calme social, et de créer un nouveau moteur d’échange international, qui va du planteur agricole jusqu’à la barrette coupée vendue hors pharmacie.
La drogue et son idéologie positive tolérée est devenu rapidement un moyen de réguler la frustration et de promotion de l’auto destruction consumériste, étudiée par les industries du Tabac depuis longtemps. Rentre alors les nouveaux paradigmes dans la pensée consumériste : l’addiction et la compensation, le client/citoyen captif, suivie de prêt par la crainte du sevrage, de la « descente » et l’excuse d’avoir surconsommé.
Mais, pour que la compétition vers les postes à concours et les métiers du service de le France ne soit pas directement soumis à la pression des immigrés et afin qu’ils se dirigent massivement d’eux même vers les métiers peu qualifiés, il a fallu aussi générer de l’anti nationalisme symbolique dans le ghetto et commencé de saper les fondamentaux de l’éducation nationale. C’est là qu’arrive la médiatisation de Le PEN, le F.N, et les années 80.
et la suite dans mon prochain article, en vous remerciant pour votre lecture.
A) on trouve dans cette vidéo hommage au talent remarquable de M. Bleustein-blanchet ( a 2mn 36), ainsi que dans le moment critique de M. Finkielkraut qui suit, un passage sur l’enfant consommateur explicite et informatif sur la formation des esprits dont découle la situation Française présente.
PS : Si vous trouvez que le ton change entre les précédents articles et celui-ci, c’est que suite au judicieux conseil de Kinini, je tente de mettre en avant la cohérence idéologique et des référents.
Amicalement, Barbouse.
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