Je le redis ici : quand quelqu’un se réclame « Libre penseur », « conscient » ou
« Dissident », voir « esprit libre », on peut être sûr qu’il est
adolescent, physiquement ou intellectuellement.
Le problème de l’adolescent est qu’il dévore les informations mais qu’il ne prend guère le temps de les digérer. Son avidité de savoir n’a pour origine que l’orgueil procuré par la connaissance, si bien que dans sa hâte il prend souvent pour des vessies pour des lanternes, l’hypothèse pour la vérité, l’effet pour la cause. De plus, son esprit étant confus, sa plume l’est aussi. Cet article fournit un bel exemple du résultat : il boite des deux jambes, tant du fond que de la forme.
Quand on ne comprend pas le monde, on en fait une pièce de théâtre simpliste. Les idées générales entretiennent entre elles des relations confuses mais posées comme des postulats, on passe du coq à l’âne sans s’intéresser au lecteur, ce pauvre lecteur qui ne demande qu’un peu de pédagogie.
Et voilà ce que ça donne : la féminisation des emplois du service public fut le réflexe organique d’une société de
mettre les femmes et les enfants qui en dépendent « à l’abri » (ne serait-ce plutôt le fait que les femmes, plus studieuses, doués pour les mathématiques et les services à la personne, répondent davantage aux critères de ce genre d’emplois ?), la drogue est une idéologie positive tolérée (alors que la plupart des états combattent tout marché noir entrainant la disparition de capitaux imposables et laissent la médecine se charger des tensions sociales, notamment avec les antidépresseurs), comme si « l’anti-nationnalisme des ghettos » fut quelque chose de réfléchi, un complot, et non une réaction sociale naturelle dans la rencontre entre des cultures différentes...
Le monde n’est pas une pièce de théâtre, la plupart des théories du complots sont de simples bêtises créé par la peur pour la peur, car la peur est un plaisir coupable, une friandise contre l’ennui...