Moi, la question que je me pose est : qu’est-ce qui a poussé la presse à médiatiser immédiatement cette histoire ?
Au moment de la médiatisation de l’affaire, il ne s’agissait « que » d’une disparition d’enfants. Il y en a des dizaines par an et elles ne passent pas toutes dans les 36h au JT de 20h de nos plus grandes chaînes de télé.
Mais celle là avait un truc en plus : l’histoire de la mère ! Le premier journaliste qui a lu la main-courante chez les flics ou qui leur a parlé a senti tout de suite qu’il y avait un coup fumant.
Le gosse de 14 mois qui disparaît et la mère qui s’en aperçoit que le lendemain matin. « Je suis allée fumer une cigarette, jeter les poubelles, me coucher et c’est le matin que j’ai remarqué qu’il n’était plus là ».
Statistiquement, quand on est journaliste et qu’on est au courant d’un truc pareil, si on va interviewer la mère, il y a combien de chances pour qu’on capte l’interview d’une criminelle ?
Vous n’avez pas remarqué comme le JT est fier de nous montrer qu’ils ont parlé à l’assassin dans l’affaire du Grand-Bornand ? Ou comme ils ont aussi parlé, filmé et surtout montré à la télé l’assassin présumé (qui a avoué) du petit gamin de 4 ans il y a quelques semaines ?
Ils pouvaient remettre le couvert avec une faible probabilité de se tromper sur la culpabilité de la mère. Faire une interview de criminelle avant qu’elle se fasse démasquer ; quel grand moment de journalisme !