Au-delà du Nouvel Observateur, c’est une mode médiatique dont je
souhaite montrer les limites.Et encore, je n’ai pas évoqué les
inégalités sociales
Ben oui.
C’est tout à votre honneur de dénoncer la vision seulement consumériste de l’âge, et des catégories de seniors, mais encore faut-il préciser que l’affrontement de la vieillesse n’est pas du tout le même, selon la situation sociale dans laquelle on se trouve.
50 ans pour un sénior, disons de catégorie csp plus, c’est encore, effectivement de belles années à profiter de la vie. En revanche, pour la plupart des citoyens, c’est l’âge où la fatigue d’une vie de travail commence à se faire sentir, l’âge où l’on a toutes les chances de se faire licencier par les entreprises, se retrouvant au chômage, sans beaucoup de chances de retrouver un travail dans des conditions décentes ; c’est l’âge de toutes les fragilités ; sociale, physique, psychique ; l’âge au delà duquel, dans un tas de domaines, le ticket n’est plus valable...
Sans cette différenciation essentielle, parler de l’âge de 50 ans in abstracto, relève du même reproche que vous faites (justement) à l’article du Nouvel Obs.
L’homme n’est pas qu’un consommateur, un usager ; au delà de 50 ans, se posent les problèmes du vieillissement, d’autant plus cruciaux selon sa situation sociale ; vous ne pouvez pas faire l’impasse de cette donnée, sauf à rester dans le domaine du seul marketing.