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Accueil du site > Tribune Libre > Les plus de cinquante ans ne sont pas des moutons

Les plus de cinquante ans ne sont pas des moutons

Depuis des années, le sociologue Eric Donfu travaille, sur la base d’entretiens, à donner le vrai visage du vieillissement en France. Pour lui, accepter son âge, c’est ouvrir des fenêtres. Ce discours ne nie pas l’apport de l’allongement de la vie en bonne santé ou les métamorphoses de l’âge, mais se heurte à une attitude consumériste qui vise à entretenir une confusion dans la tête des plus de cinquante ans en niant leur âge réel. A ce titre, Eric Donfu réagit, dans ce texte, au dossier « A 50 ans tout est possible » publié par le Nouvel Observateur dans son numéro 2331 du 9 juillet 2009

 

 
 J’ai eu un sourire, en achetant ce matin le Nouvel’Obs. En effet, j’avais en tête la polémique qui avait éclaté au sein de leur rédaction au sujet de la méthode interne qui avait privé le service politique de la possibilité de poser leurs questions au Président de la République. Mais je ne m’attendais pas , de la part de ce journal affiché à gauche, à retrouver le slogan électoral de Nicolas Sarkozy en couverture du numéro suivant : « A 50 ans, tout est possible ». Ce magazine, qui écrit en page 14 que « la quinquattitude est donc tendance » n’oublie pas d’ailleurs de rappeler que Nicolas Sarkozy a 54 ans. Donc, n’oublions pas que son célèbre « Ensemble, tout devient possible » était bien une profession de foi de quinquagénaire qui pense que « à 50 ans, tout est possible ». Quel lien avec le départ pour Libération du directeur de la rédaction du Nouvel Obs, Laurent Joffrin, un quinquagénaire toujours un peu contestataire ? Mais peu importe, après tout. Car ce que nous dit cet hebdomadaire sur les plus de 50 ans, mérite d’urgence quelques précisions, bien plus sérieuses.

Depuis une vingtaine d’année, les séniors ont une odeur : Celle de la consommation, et de la consommation de produits culturels en particulier. Nul doute qu’ils forment d’ailleurs l’essentiel du lectorat – important – de cet hebdomadaire. Il est vrai que, en 2009, les seniors ont accompli ce que leurs parents avaient commencé, c’est à dire un droit à l’existence, et même plus que cela, la recherche d’un équilibre de leur personnalité, à un âge qui laisse encore de belles années à vivre en bonne santé. Mais il est naïf de les prendre pour une catégorie que l’on pourrait tondre comme des moutons... 

Car ils ont aussi un sens critique développé, votent plus que la moyenne nationale, savent être plus jeunes que leurs propres enfants, ces quadragénères pris dans cette société du déclassement contre laquelle ils veulent armer leurs enfants. De génération en génération, l’espérance moyenne de vie en bonne santé s’allonge. Les grands parents des années 80 sont aujourd’hui centenaires. Les « babyboomeurs » ont aussi bénéficié des « trentes glorieuses », de conditions de vies prospère qui restent des atouts pour eux. Pour les femmes, cette nouvelle vie après la ménopause est aussi celle d’une nouvelle indépendance financière, après avoir travaillé. Elles n’hésitent pas non plus à devenir les pivots de la famille, aidant à la fois leurs parents et leurs enfants, et même les pivots de la société, en étant de plus en plus présentes sur tous les fronts économiques et sociaux.  

Alors, oui, il était légitime de leur consacrer un dossier dans le magazine qu’ils ont accompagné depuis tant d’années. Oui, mais pas celui là ! Car affirmer que « les quinquas bouleversent nos représentations et nos habitudes de vie » exige une certaine lucidité. Et ce n’est pas en écrivant que « les quinquas ont de l’avenir » que l’on aidera une population de plus en plus nombreuse à se sentir mieux avec elle-même, dans un monde d’individus et de solitudes, dans une société en mutation qui ne les reconnaît pas, et face à de vraies incertitude sur leur avenir. Pas un jour sans qu’il pensent au grand âge, dont ils devinent le poids, mais aussi le potentiel, chez leurs propres parents.  

Bien sûr, parler ainsi de cette maturation progressive de la société, de cette intégration de l’intergénération des les familles, du vieillissement dans la ville et l’habitat, des ressources que l’on trouve en soi en acceptant son âge et adaptant son mode de vie en conséquence, tout cela, ce n’aurait pas été du « Tout est possible ». 

Le magazine a préféré s’appuyer sur les propos de spécialistes cherchant le sens du poil, pour dire et claironner que s’il s’agit de « rester jeune » autant que faire se peut, cette génération « n’éprouvait guère de difficultés » pour s’y conformer… Pour éviter d’autres poncifs, il faut lire l’entretien sincère de Carole Bouquet intitulé justement « un certain détachement ». Face à la question « Comment réagissez-vous aux propos des quinquagénaires rayonnantes qui disent que c’est le plus bel âge ? » elle répond « Je les trouve attendrissantes, mais je ne les crois pas. Elles ont peur de vieillir et elles s’accrochent à l’idée d’être toujours jeunes, belles et pleines d’avenir. Mais c’est une posture. Ou une illusion. 50 ans, ce n’est pas le plus bel âge de la vie. Pour la femme, c’est un âge de fragilité.(…) C’est dur (…) A 50 ans, il y a des choses auxquelles il vaut mieux renoncer (…) Le boom de la chirurgie esthétique pour empêcher l’inexorable, c’est effrayant. Pourquoi mener un combat que l’on sait perdu d’avance ? La seule chose dont j’ai envie de prendre soin, c’est de mon cerveau, en continuant d’entretenir sa curiosité ». C’est page 19, et ce sont les seules paroles de lucidité de ce dossier publié dans le Nouvel Observateur du 9 juillet. 

Peut-être qu’un jour, suivant le sous-titre de sa couverture « les lecteurs du Nouvel Observateur ne sont pas des moutons », cet hebdomadaire retrouvera sa force d’anticipation. Alors, il sera temps de célébrer les quinquagénaires , mais aussi les sexagénaires et même les centenaires qui ont découvert la valeur de leur âge de référence, souvent autour de cinquante ans justement, qui les accompagne jusqu’à la fin. Il faudra décripter les secrets de ce « bien vieillir » qui faisaient dire à Jean Paulhan que l’on apprécie chaque matin, chaque soir et chaque quart d’heure. Il faudra mettre en lumière ces fruits des vieux arbres, parfois si lumineux pour les jeunes générations, découvrir la sensualité des corps âgés, qui n’a rien à envier au tantra hindou, et s’évader ainsi dans ce « détachement » dont parle si bien Carole Bouquet. Il n’y a rien de plus injuste que le fait de nier le problème de l’autre. Or, bien gérer sa « maturescence » comme on doit surmonter son « adolescence » ce n’est rien d’autre que reconnaître qu’il existe une difficulté de vieillir, comme il existe une difficulté de grandir. Et parler de ces question, c’est déjà les rendre plus facile à résoudre pour ces millions de femmes et d’hommes qui se posent des questions.

Sinon, il y a bien la méthode Coué. Elle peut peut-être offrir au Nouvel Obs un créneau d’avenir : Devenir le « Notre temps » des bobos. Mais ce serait dommage. Car titrer « Travail, santé, Sexualité, cerveau, beauté : A 50 ans, tout est possible », c’est bien confondre la laine des moutons avec leurs cheveux blancs…

Eric DONFU 


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30 réactions à cet article    


  • Yohan Yohan 10 juillet 2009 11:53

    Intéressant, en tout cas, on aura peut-être grâce à vous, évité les interconicitades habituelles.


    • Eric Donfu Eric Donfu 10 juillet 2009 11:59


      « interconicitades »  ? Néologisme inventé à partir du mot conneries ? 


    • french_car 12 juillet 2009 23:16

      @E.Donfu : Yohan fait allusion à un rédacteur imbu de sa personne qui s’érige en critique de presse et utilise à tout bout de champ les termes « intériconicité » et « leurre d’appel sexuel ».
      Vous l’identifierez sans peine il nous pond un oeuf quotidien régulièrement indigeste. Ancien enseignant il est obsédé par d’anciennes luttes contre sa hiérarchie et déverse des artices récurrents sur l’un de ses amis ancien gendarme qui bidonna jadis l’affaire dite des Irlandais de Vincennes.
      Agé de plus de 50 ans il a pour usage que de ne lire que les critiques de sa propre prose remerciant ses thuriféraires et insultant ceux qui oseraient le contredire. Il ne vous lira donc pas.


    • gerlando gerlando 10 juillet 2009 11:58

      [cette génération « n’éprouvait guerre de difficultés » pour...]
      C’est un jeu de mots ?

      Je ne suis pas sûr de comprendre le but de cet article.... Montrer que le nouvel observateur propose une vision jeuniste et superficielle de la cinquantaine  ?


      • Eric Donfu Eric Donfu 10 juillet 2009 12:14

        Au-delà du Nouvel Observateur, c’est une mode médiatique dont je souhaite montrer les limites.Et encore, je n’ai pas évoqué les inégalités sociales. Je pensais aussi que le Nouvel Obs pouvait lui-même sonner la fin de ce jeunisme consumériste... D’où ma réaction, aussi. Cordialement, ED


      • sisyphe sisyphe 10 juillet 2009 21:13

        Au-delà du Nouvel Observateur, c’est une mode médiatique dont je souhaite montrer les limites.Et encore, je n’ai pas évoqué les inégalités sociales

        Ben oui.
        C’est tout à votre honneur de dénoncer la vision seulement consumériste de l’âge, et des catégories de seniors, mais encore faut-il préciser que l’affrontement de la vieillesse n’est pas du tout le même, selon la situation sociale dans laquelle on se trouve.

        50 ans pour un sénior, disons de catégorie csp plus, c’est encore, effectivement de belles années à profiter de la vie. En revanche, pour la plupart des citoyens, c’est l’âge où la fatigue d’une vie de travail commence à se faire sentir, l’âge où l’on a toutes les chances de se faire licencier par les entreprises, se retrouvant au chômage, sans beaucoup de chances de retrouver un travail dans des conditions décentes ; c’est l’âge de toutes les fragilités ; sociale, physique, psychique ; l’âge au delà duquel, dans un tas de domaines, le ticket n’est plus valable...

        Sans cette différenciation essentielle, parler de l’âge de 50 ans in abstracto, relève du même reproche que vous faites (justement) à l’article du Nouvel Obs.

        L’homme n’est pas qu’un consommateur, un usager ; au delà de 50 ans, se posent les problèmes du vieillissement, d’autant plus cruciaux selon sa situation sociale ; vous ne pouvez pas faire l’impasse de cette donnée, sauf à rester dans le domaine du seul marketing.


      • Eric Donfu Eric Donfu 10 juillet 2009 21:40

        Merci de ce message sur l’inégalité devant l’âge. Ce sujet mériterait un article en particulier, tant il est négligé dans le dossier du « travail des séniors » par exemple. Il est clair aussi que l’alongement de la vie va de paire avec les meilleurs conditions de vie. Toute dégradation sociale, environnementale, ou de protection sociale aura des conséquences sur l’espérance de vie, qui ne progesse d’ailleurs plus depuis Jeanne Calment. Le stress est aussi un facteur de vieillissement, tout comme la solitude.
        Bien à vous, ED


      • L'enfoiré L’enfoiré 10 juillet 2009 11:59

        @l’auteur,
        Pourquoi parlez-vous de vous à la 3ème personne dans le chapeau de l’article ?
        Pourquoi pas « je » et pas « Depuis des années, le sociologue Eric Donfu travaille, sur la base d’entretiens », alors que c’est vous l’auteur.
        Je reviendrai pour le reste parce que j’ai aussi lu l’article.


        • Eric Donfu Eric Donfu 10 juillet 2009 12:11

          Je comprends votre remarque, la forme est celle dun communiqué, qui est diffusé aussi sur ’d’autres supports, d’où la citation. Bien à vous, ED


        • L'enfoiré L’enfoiré 10 juillet 2009 13:58

          @L’auteur,

          Bon d’accord, mais j’adapte souvent mes articles en fonction de l’endroit où il ira se réfugier.

          Cinquante ans, tout un programme. En pleine force de l’âge. L’expérience et pas encore trop de cheveux gris. Donc, un potentiel énorme. Et pourtant, il entre furieusement dans les listes noires parce qu’avec son ancienneté, il commence à couter trop cher.

          En fait, tant que les affaires vont mal, c’est tant pis pour l’entreprise et tant mieux pour le vieux jeune que l’on ne virera pas sans beaucoup compter.

          Alors on commence le mobying, insidieux. Les projets sont shiftés vers les jeunes loups qui ne coute pas trop chers.

          Lio chantait les brunes ne comptent pas pour des prunes, parce les cinquantenaires comptaient probablement trop de syllabes pour la rime.

          La quinquatitude est un plus pour certains comme dans le showbiz. Ils ont passé le cap de la mise dans la mise en consciences du public et valent leur pesant parce que le public n’a pas l’impression de payer pour eux. L’idolâtrie face à MJ que nous venons de connaitre n’est qu’une preuve.

          Souvent, à 50 ans, les autres ont charge de famille, une maison plus grande avec des traites qu’il a fallu étaler sur des dizaines d’années.

          Les quinquas et les plus vieux avaient une valeur marchande dans les peuplades primitives. Là, on venait consulter le petit vieux avec sa sagesse.

          Pourtant, et il faudra un jour s’en rendre compte, la vie s’allonge.

          Et dire, qu’il faut allonger la période de travail, il faudra être constant dans son jugement et ses dires.

          La pratique ne suit pas la théorie. Peut-être au contraire faudra-t-il réduire les heures de travail progressivement en augmentant le prix de la minute de travail effectif pour combler le manque à gagner.

          Le jeunisme avec les conneries comme la chirurgie esthétique, pour se diminuer une ride, faudra-t-il un jour y passer pour seulement exister ?
          Et si on comptaient son âge en années bisextiles ?


        • ConectPositif ConectPositif 10 juillet 2009 12:50

          Merci @ l’auteur pour ce papier qui tranche enfin avec cette société des séniors biens portant - financièrement - bien sûr. Il est temps de retrouver des valeurs plus saines. C’est le propos d’Eric Donfu, et il fait du bien.


          • gondolière 10 juillet 2009 13:24

            Ce qui est bien avec l’article d’Eric Donfu, c’est que l’auteur y porte une double casquette. C’est à la fois un citoyen et un sociologue... 

            Le dossier du Nouvel Observateur ne pouvait dès lors que se faire vilipender. 
            Voyons ce que soulève le citoyen tout d’abord... Un titre racoleur qui n’est pas sans rappeler effectivement la campagne sarkozyste pour la présidentielle... Denis Olivennes tout à sa proximité élyséenne même s’il n’est pas à l’origine du titre, (soyons magnanimes et rendons à la rédaction du Nouvel obs, quelques libertés de presse) n’a pu que se féliciter de ce choix éditorial...On y croirait presque que Sarkozy et quelques autres y sont des jeunes perdreaux de l’année...Non avoir 50 ans ce n’est pas être jeune en politique, ni ailleurs...
            De fait, la déclinaison autour du « tout est possible » fait bondir le sociologue...Et on le comprend...Je ne reprendrais ses propos. ils sont suffisamment clairs...
            Je relèverais juste le choix des quinquagénaires proposés dans l’article... Entre Sharon Stone ou encore Claire Chazal, l’ouvrière licenciée à la veille des vacance des autres est bien oubliée... Article pour bobos dit Eric Donfu... je dirais article pour riches, pour privilégiés, pour protégés. 
            J’ai honte pour ce journal, honte pour certaines plumes que je respecte et que j’admire... de Jean Daniel ou Jérôme Garçin en passant par Philippe Boulet-Gercourt...Honte qu’ils aient à se compromettre après le numéro « je sers la soupe » à celui-ci « 50 ans et tous mes os »... 


            • ASINUS 10 juillet 2009 15:37

              yep croyez vous que vos cinquantes valent , mes 50 ans et ceux d autres ici en bas nos
              cinquantes c est plus de 38 ans de travails et d obéissances aux lois , nos 50 ans pendants que vous resplendissez physiquement « photos » et intellectuellement c est la terreur economique , la déliquescence des services réequilibrant la balance , nos 50 ans
              c est la victoire du pognon du je sais dire sur je sais faire et sur le travail.Nos 50 ans c est vos reniements les elites intellectuelles votre passage avec armes et bagages avec la gauchedroite umps . Nos 50 ans c est la captation à son seul usage de l ascenceur republicain par une elite eduquée qui malgres ses dénégations outragées procede
              de ce systeme qui ne perdure que par notre maintien ici en bas.Nos 50 ans c est votre bonne conscience morale nous sommant nous les « petits blancs » de partager boulot espaces services cités avec la misere du monde ce en quoi vous faites les alliés objectifs du patronnat. Nos 50 ans c est qu en plus
              d etre les « sous chiens et les culs blancs » de nos competiteurs vous nous gratifiez du
              proces en sorcellerie fachiste quand simplement on vous dit notre mal de vivre .
              Bref vous l aurez compris il est hors de question d adherer a vos 50 ans dont le triomphe
              illumine le torchon qu est devenu le nouvel obs , nous sommes ici encore quelques vieux cinquantenaires a esperer et vouloir un bon 1793 qui mélant social et identitaire illuminera vos 50 ans .



                • finael finael 10 juillet 2009 16:48

                  Ouaips !

                  « Tout est possible »

                  Surtout le chômage d’ailleurs. Comment ? plus de 50 ans ? Circulez y’a rien à voir !


                  • Massaliote 10 juillet 2009 17:03

                    50 ans soit dix ans de moins avant la « solution finale » d’Attali, vous savez le copain de notre Conducator :
                    "

                    • Dès qu’il dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte alors cher à la société ; il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement, plutôt qu’elle ne se détériore progressivement.

                    • On pourrait accepter l’idée d’allongement de l’espérance de vie à condition de rendre les vieux solvables et de créer ainsi un marché.

                    • Je crois que dans la logique même du système industriel dans lequel nous nous trouvons, l’allongement de la durée de la vie n’est plus un objectif souhaité par la logique du pouvoir.

                    • L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure. Dans une logique socialiste, pour commencer, le problème se pose comme suit : la logique socialiste c’est la liberté, et la liberté fondamentale c’est le suicide ; en conséquence, le droit au suicide direct ou indirect est donc une valeur absolue dans ce type de société.

                    • L’euthanasie deviendra un instrument essentiel de gouvernement."

                    Extraits de L’homme nomade , de Jacques Attali, Ed. Le Livre de Poche, 2005 – source


                    • eugène wermelinger eugène wermelinger 12 juillet 2009 18:28

                      Je ressentais depuis longtemps une espèce d’aversion physique pour Attali, et m’en voulais même, mais là je viens de réaliser le pourquoi. Quelle ......... ce type ! 


                    • brieli67 13 juillet 2009 10:56

                      très bien gomme ça Gééééééééénie !

                      Attali est intelligent, a le nez crochu et surtout il es schuiffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff  !!

                      Hoppla, on va déposer un avisssssssssssssssssssssse chez l’ Avox !


                    • Eric Donfu Eric Donfu 10 juillet 2009 18:20

                      Merci de toutes vos réactions, qui expriment toutes et bien la nécessité d’un débat, come l’exprime notamment « la gondolière », Et je rejoins « l’enfoiré » dans son rappel de la valeur des anciens dans les nations primitives. Enfin, merci à « connect positif » pour son soutien.
                      Je n’en veux pas au Nouvel Observateur, pas plus qu’à tous ces journaux qui font porter sur les séniors le poids des difficultés actuelles. Je retiens cependant cette phrase d’un article du « Point » Baby boomer, une génération inoxydable : « Alors, que faut-il attendre de cette génération si nombreuse et si peu connue ? On ne le sait guère, car, contrairement à d’autres pays, la France ne s’est jusqu’ici que fort peu intéressée au vieillissement de sa population, pourtant largement annoncé par les démographes. » ( http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2007-01-18/baby-boomers-une-generation-inoxydable/920/0/41081 ) C’est peut-être la bonne question, qui se pose à tous, comment avancer dans une société d’intergénération ? C’était le sens d’une conférence que j’ai donné à Rouen, à l’invitation de leurs bibliothèques, an mai dernier. Et je me souviens de l’avoir commencé en invitant les séniors à comprendre et respecter la jeunesse, ce qu’ils font, d’ailleurs, deplus en plus et de mieux en mieux. lrs, oui, das cett société de l’intergénération, sachons aussi oublir es âges pour meiux prendre en compte les pesonnes, avec des problèmes et des aspirations inter-âges. La sociéte aux tempes grises pourra peut-être, alors, garder ses couleurs. Tel est en tous cas l’exemple que nous donnent des séniors dynamiques, qui nous surprennent par leur jeunesse sans jamais nier leur âge. Car le seul âge qui compte, c’est bien l’âge mental.
                      ED


                      • Bois-Guisbert 11 juillet 2009 12:31

                        Traiter de la femme mûre sans souligner le nombre de sites érotiques et pornos qui lui sont consacrés, et qui témoignent à la fois d’une conservation physique séduisante, d’’un pouvoir de séduction très large et d’une perception nouvelle de la femme charnellement épanouie, c’est passer largement à côté de la question.


                        • Internaute Internaute 12 juillet 2009 10:38

                          L’image idyllique du quinquagénaire plein de pognon et qui peut jouïr des belles années de vie qu’il a devant lui ne correspond pas à la réalité.

                          70% des hommes de plus de 50 ans n’ont pas de boulot et ceux qui en ont un l’ont depuis un certain nombres d’années. S’ils sont dans leur entreprise à 50 ans c’est parcequ’il y étaient à 40. Autrement dit, ceux qui passé 50 ans cherchent du travail n’ont aucune chance d’en retrouver.

                          La retraite pour les hommes commence à 65 ans et on va vers les 67 et même 70.

                          Les assurances chômages payent entre 7 mois et 42 mois selon les cas.

                          Faites le compte : la misère économique d’une bonne moitié des quinquagénaires dure entre 10 et 15 ans.


                          • ASINUS 12 juillet 2009 11:11

                            « la misère économique d’une bonne moitié des quinquagénaires dure entre 10 et 15 ans. »




                            pffff internaute vous savez bien que ça n existe,
                             sinon cela voudrait dire qu il y a en France


                            une majorité invisible et inaudible sur son propre territoire,
                            allons allons avec tous

                            ces journalistes eclairés et éduqués cela se saurait !!!!


                            • Tony Pirard 12 juillet 2009 13:46

                              je ne comprends pourquoi si de sensationalisme avec les plus de « cinquante »...".Enfin,Sophie Loren,Deneuve et moi-même se trouvent plus belles... ! Voyons les musiques des plus de Cinquante,parlaient des amours perdus,de la nature et plus... ! Aujourd´hui les musiques parlent de depression,tristesse et plus... !

                               Les quinquagenaires sont plus criative...et plus contents avec la vie... ! ça dois être vu et non comme,un don... !les français plaignent d´ailleurs... !


                              • Georges Yang 12 juillet 2009 21:40

                                A 50 ans, tout est possible si l’on a suffisamment d’argent ! Tout ou presque, la seule chose que l’on ne peut effacer avec du numéraire, c’est le ridicule de vouloir s’accrocher au wagon de la jeunesse. C’est encore pire pour une femme car les photos de stars cinquantenaires utilisent des artifices et masquent les effets de la ménopause ; les autres, moins célèbres, prennent un coup de vieux et n’attirent que les gigolos. Pour les hommes, passé 50, le charme réside dans l’épaisseur du portefeuille à moins de se contenter de femmes de son âge encore plus décaties. Bref, briller après 50 est un leurre qui enrichit le monde du jeunisme, de la chirurgie et de l’esthétisme. Bien sur, on peut se satisfaire de ses dividendes, de son pouvoir de petit ou de grand chef au boulot, de l’art de devenir maintenant ou bientôt grand-parents.
                                 Pour les hommes le Viagra peut aider, mais n’empêche pas de vieillir aux yeux des jeunes que l’on veut séduire et i l’on a pas la chance de faire partie de l’élite sociale et professionnelle, c’est le chômage et la mise au rebut de l’entreprise car après 50 disons 55 pour ne pas trop effrayer , on est supposé ne plus être rentable et coûter trop cher.
                                Les quiquas ne sont pas plus séduisants qu’auparavant, ils sont devenus un marché.

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