Péripate,
Moi, concernant la réalité des prix du marché, je ne vois qu’une chose qui est la suivante : Ils peuvent fournir une référence qui donne une idée, mais dans la plupart des cas, il sont une simple foutaise. Je prends un exemple : L’électricité en californie. Avant l’évolution du système de mise sur le marché, qui par le passé fonctionnait très bien (Planification de la production + marché correctement organisé), d’imbéciles très malins ont décidé d’installer une bourse avec des échanges à J-1/J-2. Ils ont de surcroit organisé une pénurie en fermant de nombreuses usines de production. Résultat les prix de l’électricité ont flambé, avec en prime de nombreuses coupures de courant, ce qui était rarrissime auparavent.
Prenons un autre exemple : J’achète une machine en chine. l’achat de cette machine se fait bien sûr en dollars. Eh bien en fonction de la spéculation sur les devises et des taux de changes (Et ces derniers temps on peu dire qu’il y a eu de la houle), le « Prix du marché » de ma machine sera susceptible de varier de quelques dizaines de pourcents sur des durées très courtes.
Dernier exemple : Plusieurs pays fabriquent le même type de produit. Le prix du marché du produit ne sera non pas forcément lié au coût de la main d’oeuvre ou à la couverture sociale des travailleurs, mais bien en fonction du coût de la vie dans les différents pays producteurs. C’est à dire que si un pays a subi moins de spéculation immobilière et moins d’inflation, alors sa production fixera les prix du marché. Et tout cela, avec qualité de vie égale qui peut être la même, voire meilleure, que dans un pays ou la production coûte plus cher.
Ces différents exemples que je donne, démontrent sans doute possible que le concept de prix du marché est souvent une foutaise savemment orchestrée.
Maintenant, lorsque je vois des exploitations agricoles laitières qui ont investi dans des biens d’équipement, avec des exploitants qui bossent comme des fous, se voir menacer de tout perdre à cause d’un concept foireux, moi je trouve cela lamentable et inadmissible.
Bien sur, on ne peut pas tout remettre en question, en partie l’économie libérale, mais il y a des moments ou il faudrait vraiment poser les limites, et regarder objectivement la réalité.
Le libéralisme, j’y adhère, mais je n’en fais pas une religion. Si à un moment ça déconne, je dis oui à la régulation de l’état, et oui aux solutions locales qui évitent la ruine. Il ne faudrait tout de même pas que d’une orientation économique on aboutisse à une machine à briser les vies.
Maintenant, concernant la démocratie active, il faut bien constater qu’il n’y a pas de contre pouvoir contre le lobying très actif auquel se livrent les acteurs du marché. Je pense qu’un droit de véto à la mise en application de certaines mesures serait à cet égard le bienvenu.
Je crois sincèrement que la démocratie active, consultative, ou tout nom que l’on voudra lui donner représente l’avenir de nos société, même si aujourd’hui le concept fait peur, et soulève de nombreuses objections.
De toute façon, il faut bien dire que le débat n’ayant jamais été réellement ouvert, ils serait fallacieux de tirer des conclusions sur les bases qui existent aujourd’hui.