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Accueil du site > Tribune Libre > Démocratie directe, démocratie active...

Démocratie directe, démocratie active...

Démocratie directe et active, soit, l’ensemble est séduisant, mais encore faudrait-il s’entendre sur la définition de la démocratie qui en fonction du milieu dans lequel on est peut avoir un sens différent. En étant pragmatique à l’extrême on peut résumer cette définition à : une vraie démocratie est un régime où la souveraineté est totalement assumée par le peuple. Le gouvernant n’étant alors que le commis du peuple.

 Néanmoins, cette notion peut aller de l’échelon locale, voire même dans l’entreprise, et raison de plus lorsqu’elle est coopérative, à l’échelon national ce qui en fait remet l’échelle des valeurs à une juste proportion, laissant ainsi la souveraineté en dernière instance au peuple. C’est la doctrine du parti révolutionnaire de 1789 qu’ont rabâché à l’envie les meneurs de l’époque. Mais si cela est bien clair, il reste cependant une notion qui doit être définie avec rigueur c’est celle de peuple.( On peut lire la doctrine dans l’article : Le peuple souverain, l’auto-gouvernance » sur Le Ragondin Furieux)

 En prenant cette définition dans un grand ensemble, on pourrait déjà la définir par une opposition de principe à l’oligarchie qui est un groupe restreint d’individus gouvernant au nom des autres et sans contrôle de la part de ceux-ci. C’est le régime actuel de nos fausses démocraties puisque les gouvernants gouvernent et décrètent sans qu’il y ait possibilité de révocation, de blâme de la part du peuple. Hormis une sanction électorale périodique et souvent tronquée par des enjeux plutôt polémiques, voire de personnes, qu’un véritable débat idéologique permettant de donner un aspect différent à nos sociétés. Donc la véritable notion de peuple souverain dans lequel on peut regrouper alors tous les autres individus non gouvernants, y compris ceux vivant sur un territoire qui forme un espace communautaire par la culture, la langue, incluant ainsi par conséquence les étrangers qui sont partie prenante dans la vie de la communauté. Le peuple est donc majoritaire et il eut été normal qu’il soit le principal acteur de sa destinée, ce qui n’est pas dans nos fausses démocraties.

 L’exemple qui vient à l’esprit en tant que déni de démocratie est celui du TCE qui a vu un peuple souverain rejeter ce Traité et ensuite une oligarchie repousser la voix du peuple pour imposer un Traité non voulu, mais estimé bon par les dominants qui ont bafoué ainsi la souveraineté populaire.

 Normalement le peuple étant le gouvernant, le gouvernement son commis, il eut été normal que celui-ci se plie à l’avis de la majorité. Donc l’égalité des droits, l’intervention réelle et décisive des citoyens qui s’appuient alors sur une démocratie directe et nécessairement active n’est pas, et c’est pourtant le but à atteindre pour la liberté totale de l’individu. Si cela se conçoit au niveau politique il en va de même au sein de l’entreprise, le dirigeant est alors le commis de l’ensemble des salariés, ce qui implique qu’il n’est plus inféodé au seul capital. C’est l’avenir collectif qui compte, et les comptes à rendre ne sont qu’au collectif. La collectivité ayant le dernier mot…

 L’intérêt de ce système par exemple au niveau de la commune, c’est que beaucoup d’options unilatérales prises par des conseils municipaux qui, une fois élus vont tout à fait à l’opposé des désidératas de la majorité, pourraient par contrôle citoyen être rejetées. Je pense particulièrement à l’habitat en milieu rural où est favorisé le tourisme au détriment du logement social. C’est d’ailleurs l’une des raisons de la désertification de l’espace rural et la ghettoïsation de quartiers populaires surpeuplés en limite de zone urbaine. Une démocratie directe et un contact au quotidien du désir général des populations ne serait pas inutile. Faudrait-il alors faire une consultation par référendum populaire, par exemple ?

 Si l’on ne peut pas généraliser le principe, il semble que dans certains cas vraiment cruciaux cette consultation populaire n’est pas à exclure. En effet, elle est certainement plus exacte qu’une consultation faite sur un formulaire libre qui n’oblige pas forcément le citoyen à s’arrêter véritablement sur le problème posé. Naturellement ceci est quand même un pis-aller et tendre vers une prise de conscience pour que chaque citoyen comprenne qu’il est un élément moteur et responsable de la collectivité est sans doute préférable, il s’agit alors d’une question d’éducation civique qui demande un regard nouveau si l’on veut que le peuple en prenne conscience.

 En formant le peuple à reconnaître sa souveraineté on lui donnera en même temps les bases d’une vraie démocratie. Démocratie directe et active corolaire du principe inaliénable de peuple souverain…

Par Michel MENGNEAU


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15 réactions à cet article    


  • Céline Ertalif Céline Ertalif 10 juillet 2009 11:48

    Voilà un discours crypto-trotkyste : le peuple a besoin d’une élite consciente pour organiser la révolution qui portera la vraie démocratie, directe et populaire. C’est pour cela qu’il faut un Parti qui dirige : pour faire prendre conscience aux masses populaires, pour éduquer le peuple à une « démocratie directe et active, corolaire du principe inaliénable de peuple souverain... »

    Le problème, c’est que le peuple est consommateur, souvent assez indifférent aux questions d’intérêt public. Il n’y a pas toujours un électeur sur deux qui va aux urnes, etc.

    Ce que cet article méconnaît totalement, c’est que la politique se fait avec des administrations et des experts. Que ceux-ci savent imposer depuis longtemps leurs monologues, alors que la démocratie se construit dans un long dialogue avec des intérêts et des opinions contradictoires. Et que, par conséquent, un monologue idéologique supplémentaire n’arrange pas grand chose.

    Pour reprendre l’excellent exemple de la désertification de l’espace rural et de la ghettoïsation des quartiers populaires en périphèrie des zones urbaines, les choses ne commencent pas par une discussion dans un comité populaire, mais dans l’élaboration de plans locaux d’urbanisme (PLU) et de Schémas de Cohérence Territorial (SCOT) où les experts parlent les premiers et où ensuite l’intérêt collectif n’est défendu par à peu près personne dans les concertations publiques officielles qui sont la proie des revendications d’intérêts particuliers des propriétaires, petits et grands.

    La démocratie active a surtout besoin d’engagements patients, dans la durée, pour imposer le dialogue. Parce que si l’on veut que le peuple ait une place, il faut fabriquer en permanence, et le plus possible, du compromis sur le terrain. Je ne dénie d’ailleurs pas cet engagement à Michel Mengneau, même si je ne partage guère son credo.


    • jaja jaja 10 juillet 2009 22:45

      Commentaire crypto- libéral : le peuple a besoin d’experts et d’oligarques pour organiser la vie de la cité dont les citoyens se contrefoutent....

      Rassurez-vous ces experts il les a et c’est bien là son problème... Et ils parlent bien les premiers (et les derniers)....

      Le dialogue et le compromis dont vous parlez se confondent bien trop souvent avec le « ferme ta gueule » à l’égard du peuple et sous couvert de science et de sages paroles c’est l’inacceptable qu’instaurent nos expertes élites....

      Je sais, je sais, discours crypto-trotskiste....


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 10 juillet 2009 23:49

      Non, vous déformez ce que je dis, cela n’a aucun sens : je n’ai pas écrit le peuple a besoin d’experts, mais la politique se fait avec des administrations et des experts.

      Toutes les expériences de démocratie participative montrent l’extrême difficulté de créer du dialogue entre citoyens ordinaires. Avec les grandes organisations, les Etats ou les grandes entreprises internationales c’est extrêmement long et difficile de créer du dialogue. C’est pour cela qu’il faut soutenir des organisations comme Greenpeace.

      Peu importe si je suis libérale ou pas, ce n’est pas le cas, au sens où vous l’entendez du moins. Ce qui compte, c’est que nous comprenions le réel pour l’activer vraiment cette démocratie.


    • Walden Walden 10 juillet 2009 12:31

      « En formant le peuple à reconnaître sa souveraineté on lui donnera en même temps les bases d’une vraie démocratie »

      Vous avez raison, et l’on peut sans soute renverser le propos : en évitant, comme aujourd’hui, de développer une éducation citoyenne, il est beaucoup plus aisé de confisquer la souveraineté populaire et de cantonner l’électeur au rang de spectateur-consommateur, cela permettant à l’oligarchie de continuer à s’empiffrer tranquillement sur son dos...


      • Mr Sparkle Mr Sparkle 10 juillet 2009 12:37

        Merci pour cette analyse, je travaille justement actuellement à la mise en place de la démocratie active en mairie, c’est incroyable à quel point les élus souhaitent limiter le plus possible les prérogatives des citoyens. A en entendre certains, on croirait presque que le spectre révolutionnaire rôde de manière permanente dans les rues...


        • Le péripate Le péripate 10 juillet 2009 12:44

          Une bien belle description de l’idéal de la démocratie fasciste (ou totalitaire). Que la majorité désigne des représentants qui gouvernent est une chose, mais les minorités doivent être protégé des abus de la majorité. Ensuite, il est un principe selon lequel « aucune génération ne peut asservir les suivantes à ses lois ». Ce principe permet bien sur de représenter un texte.

          Aucune procédure électorale ne permet l’aggrégation des préférences des électeurs (traduction= il n’existe pas d’intérêt général), il faut s’y résoudre, et prendre la démocratie pour ce qu’elle est, un moyen de changer de gouvernement pacifiquement. Ce qui est déjà pas mal.


          • nightflight nightflight 11 juillet 2009 02:08

            Péripate, je ne suis pas d’accord avec toi, d’ailleurs le terme « Démocratie fasciste » ressemble un peu à celui « Dictature du prolétariat ».

            Il n’est pas question ici de balancer par la fenêtre les institutions et les valeurs républicaines, mais bien de donner la possiblité au citoyen d’intervenir sur les décisions, en disant au final « Oui » ou « Non », par le biais, par exemple, d’un référendum permanent.


          • nightflight nightflight 11 juillet 2009 02:24

            Quelques exemples (Simples) pour illustrer mon propos.

            Si on avait demandé aux citoyens si ils préféraient la continuation de la politique antérieure sur la production laitière, ou son abrogation, un débat ouvert aurait pu se mettre en place.

            A la place de celà, on a vu les exploitations perdre 20% de leur produits, et une stagnation du prix du lait dans les rayons.

            Autre exemple, si l’on demandait aux Français si ils préfèrent un projet pharaonique (Et d’un intérêt contestable) comme ITER, où si ils souhaitent voir baisser leur facture d’électricité, le résultat serait tout autre que celui qui nous attend.

            De toute façon, il y a quelque chose d’anormal à aller tous les 5 ans mettre un bulletin dans une urne, pour des programmes plus ou moins définis, et à voir ensuite défiler les textes de lois, sans avoir son mot à dire.


          • Le péripate Le péripate 11 juillet 2009 12:06

            Merci pour cette contradiction apportée sur un ton aimable.
            Ce que vous décrivez est réaliste dans le cas d’une communauté restreinte, une société du « face à face ». Car, dans notre société complexe, que savez vous des questions de la production de lait, voire de sa consommation (vous êtes peut-être allergique au lactose) ? Rien. Le débat est ancien, les écrits d’avant 89 en témoignent. Seul la liberté des prix sur un marché ouvert permet d’apporter l’information à ceux qui sont à même de prendre des décisions sur le terrain. Le système des prix est intrinsèquement une procédure démocratique pour agréger les préférences des personnes.
            Bien sûr, le marché n’est pas optimum, et il est des questions légitimes pour le politique. En ce cas, je trouve préférable un modèle fédéral ou local et ce pour deux raisons : la première je l’ai déjà exposé, la démocratie directe convient à une petite communauté ; deux, la comparaison que les personnes peuvent faire de différents choix politiques, de différents choix de fiscalités par exemple, est une bonne chose, en particulier parce que les abus et les dérives sont plus vite sanctionnés. Les gens votent aussi avec leurs pieds.


          • nightflight nightflight 11 juillet 2009 14:10

            Péripate,

            Moi, concernant la réalité des prix du marché, je ne vois qu’une chose qui est la suivante : Ils peuvent fournir une référence qui donne une idée, mais dans la plupart des cas, il sont une simple foutaise. Je prends un exemple : L’électricité en californie. Avant l’évolution du système de mise sur le marché, qui par le passé fonctionnait très bien (Planification de la production + marché correctement organisé), d’imbéciles très malins ont décidé d’installer une bourse avec des échanges à J-1/J-2. Ils ont de surcroit organisé une pénurie en fermant de nombreuses usines de production. Résultat les prix de l’électricité ont flambé, avec en prime de nombreuses coupures de courant, ce qui était rarrissime auparavent.

            Prenons un autre exemple : J’achète une machine en chine. l’achat de cette machine se fait bien sûr en dollars. Eh bien en fonction de la spéculation sur les devises et des taux de changes (Et ces derniers temps on peu dire qu’il y a eu de la houle), le « Prix du marché » de ma machine sera susceptible de varier de quelques dizaines de pourcents sur des durées très courtes.

            Dernier exemple : Plusieurs pays fabriquent le même type de produit. Le prix du marché du produit ne sera non pas forcément lié au coût de la main d’oeuvre ou à la couverture sociale des travailleurs, mais bien en fonction du coût de la vie dans les différents pays producteurs. C’est à dire que si un pays a subi moins de spéculation immobilière et moins d’inflation, alors sa production fixera les prix du marché. Et tout cela, avec qualité de vie égale qui peut être la même, voire meilleure, que dans un pays ou la production coûte plus cher.

            Ces différents exemples que je donne, démontrent sans doute possible que le concept de prix du marché est souvent une foutaise savemment orchestrée.

            Maintenant, lorsque je vois des exploitations agricoles laitières qui ont investi dans des biens d’équipement, avec des exploitants qui bossent comme des fous, se voir menacer de tout perdre à cause d’un concept foireux, moi je trouve cela lamentable et inadmissible.

            Bien sur, on ne peut pas tout remettre en question, en partie l’économie libérale, mais il y a des moments ou il faudrait vraiment poser les limites, et regarder objectivement la réalité.

            Le libéralisme, j’y adhère, mais je n’en fais pas une religion. Si à un moment ça déconne, je dis oui à la régulation de l’état, et oui aux solutions locales qui évitent la ruine. Il ne faudrait tout de même pas que d’une orientation économique on aboutisse à une machine à briser les vies.

            Maintenant, concernant la démocratie active, il faut bien constater qu’il n’y a pas de contre pouvoir contre le lobying très actif auquel se livrent les acteurs du marché. Je pense qu’un droit de véto à la mise en application de certaines mesures serait à cet égard le bienvenu.

            Je crois sincèrement que la démocratie active, consultative, ou tout nom que l’on voudra lui donner représente l’avenir de nos société, même si aujourd’hui le concept fait peur, et soulève de nombreuses objections.

            De toute façon, il faut bien dire que le débat n’ayant jamais été réellement ouvert, ils serait fallacieux de tirer des conclusions sur les bases qui existent aujourd’hui.


          • Le péripate Le péripate 11 juillet 2009 14:31

            Ca va être difficile de progresser, car vous n’avez pas tenu compte de mes arguments et vous me présentez en ordre dispersé des exemples censés faire office de démonstration.
            Juste deux remarques d’ordre général : il est toujours difficile de sortir un secteur d’une économie centralisée et étatisée, de nombreux coûts ayant été jusque là cachés, dissimulés dans le « pot commun » des finances nationales ; une distorsion majeure sur le système des prix découle du monopole sur les monnaies, dont le prix est artificiellement contrôlé (par le biais de la masse monétaire et des autorisations du niveau des réserves fractionnaires), ce qui induit que l’entrepreneur ne dispose pas des bons signaux pour prendre ses décisions.
            Pour la place du politique, je suis surpris que vous ne réagissiez pas à la question du fédéralisme.


          • nightflight nightflight 11 juillet 2009 15:34

            Péripate, je ne réagis pas en ordre dispersé :

            Les 7 premiers paragraphes étaients censés donner une réponse argumentée sur votre remarque concernant le point particulier du lait, que j’avais cité dans mon premier commentaire.

            Les 3 derniers paragraphes concernaient plus particulièrement le sujet de l’article, à savoir la participation active du citoyen, ainsi que son éventuel droit de veto à la mise en application de lois.

            Maintenant, le fédéralisme possèdes des avantages, mais je ne traitais pas de ce sujet, j’affirmais simplement que je pensais que la démocratie active serait un jour ou l’autre à l’ordre du jour, ne serais-ce que pour jouer le rôle d’une meilleure répartition du pouvoir et l’évitement des travers du lobbying.

            Maintenant, concernant les prix du marché (Je reviens dessus), on se retrouve très souvent dans une situaiton d’oligopole, même si les acteurs sont sufisemment nombreux pour qu’il y ait une vraie concurrence.

            Et je sais de quoi je parle, car je viens de faire une étude de prix sur un créneau de marché ciblé, où je suis arrivé à des marges de vente situées entre 50% et 100%, ce qui me semble totalement anormal.


          • nightflight nightflight 11 juillet 2009 01:59

            @L’auteur,

            Merci pour cet article, qui touche un sujet hyper brulant, et cependant rarement traité.

            Je suis de ceux qui croient que la démocratie active est possible, de ceux qui pensent que le système dans lequel nous vivons devrait s’appeler « Fausse démocratie ».

            D’aucuns ont beau dire d’une façon plus ou moins voilée que le peuple n’est pas mûr pour intervenir dans les affaires du pays, et que les élites sont la seule garantie contre le chaos, il faudrait plutôt considérer que c’est système politique qui déresponsabilise le citoyen, et que s’acheminer avec détermination vers une démocratie active devrait être le souci premier des politiques, s’ils étaient vraiment honnêtes.

            On a d’ailleurs parfois un peu le même type de situation entre les députés européens et la commission européenne, les uns optant pour telle solution et une autre solution étant adoptée par les autres. Le déni de démocratie s’exerce donc bien aussi au niveau des élites politiques.

            Bien sûr, il y en a qui luttent bec et ongle contre ce concept, avec des arguments qui n’ont aucune valeur puisque la démocratie active n’a jamais été évaluée en conditions réelles.

            Introduire la démocratie dans l’entreprise est un sujet un petit peu plus sujet à caution, puisque l’on passe du domaine collectif au domaine privé. Vouloir que les décisions y soient prises collégialement est donc bien de l’ordre de l’idéologie communiste.

            Je ne pense d’ailleurs pas que la notion de démocratie active soit un concept qui s’applique à l’entreprise. D’ailleurs, s’il était besoin de faire évoluer le droit du travail, dans une démocratie active, on serait certain d’aboutir aux désidérata de la majorité des gens.

            A une époque où les déclarations d’impot s’effectuent sur l’Internet, je m’étonne du manque d’initiative des politiques pour aller dans le sens d’une consultation plus vaste et plus fréquente, garante d’une adéquation parfaite entre les élus et leurs électeurs. A ma connaissance, seul Royal en avait évoqué l’idée, sous le terme de « Démocratie consultative ».

            Cette inaction des politiques me semble suspecte.


            • Céline Ertalif Céline Ertalif 11 juillet 2009 11:02

              Non seulement les élites ne garantissent pas contre le chaos, même si cela est parfois le cas tout de même, mais elles peuvent être porteuses du chaos. N’est-ce pas le cas d’un certain Madoff ? (dont on feint de croire d’ailleurs que c’est un super escroc isolé, ce qui est évidement complètement faux).


            • Arnes Arnes 11 juillet 2009 09:56

              Article bien franchouillard !
              Inutile d’inventer la poudre, la démocratie est une utopie vers laquelle il faut tendre mais qu’il est illusoire de décréter ex nihilo.
              Il suffit de regarder autour de nous : nos amis les suisses réussissent bien dans ce domaine mais ils ont mis du temps pour y parvenir.
              Lisez le bouquin d’Obama « the audacity of hope » dans lequel il explique que les institutions des US basées sur un socle établi il y a plus de 2 siècles nécessistent néanmoins un retoilettage constant pour permettre aux pouvoirs de s’exercer tout en maintenant un controle permanent du peuple.
              Nous, nous n’arretons pas de changer les règles depuis plus de 2 siècles et demeurons immatures.
              Une des causes de cette alienation est peut etre le système scolaire qui privilegie la docilité des éleves par rapport à l’affermissement de leur caractère. Ce qui fait plus tard des citoyens (ou plutôt sujets) passifs.

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