Clojea,
Sur AV, on poursuit un fil de discussion en cliquant sur « Réagir à ce message » et non sur « Réagir à l’article ».
L. Ron Hubbard a été convoqué à l’adresse de son dernier domicile connu par la justice française, soit au 12 rue de la Montagne Ste Geneviève, Paris Ve. Se sachant poursuivi, notamment pas le fisc des États-Unis, il avait fui dans les eaux internationales sur un yacht, propriété d’une société panaméenne qu’il avait fondée en Espagne devant le consul de la République de Panama, tel qu’il ressort des attendus du jugement du TGI de Paris du 14 février 1978.
Vous écrivez que « les dés sont pipés » pour ce qui concerne la justice française ; cette affirmation revient régulièrement dans la bouche des personnes qui ont été prises sur le fait. Lorsqu’on s’estime soi-même injustement condamné, on condamne la justice, la société, l’establishment… réaction enfantine typique : « c’est pas moi, c’est la maîtresse ». Déni de la réalité, refus d’endosser ses responsabilités, négation des règles et des institutions républicaines… Du grand classique.
Prendre l’OTS comme prétexte pour dédouaner le gourou de la secte scientologue… euh… vous n’avez pas mieux comme référence ?
Je vous avais demandé de donner les références de l’arrêt de la cour d’appel de Paris de 1980 ; vous ne les donnez toujours pas. Dois-je en conclure qu’il s’agit d’une invention ? Par ailleurs, je vous ai précisé qu’en droit français, le juge ne peut se prononcer sur le caractère religieux d’une organisation. Ce n’est pas en répétant (sans preuve) que la cour d’appel ceci ou cela que vous changerez le droit de notre pays.
Mais après tout, peu importe que la scientologie soit une religion ou pas (vous n’avez toujours pas exposé malgré mes demandes réitérées les dogmes, croyances, rituels, hiérarchie ecclésiale, etc. qui composent une religion). Le plus important dans le cas présent est que ses membres répondent des délits et crimes qu’ils commettent en son nom. Il s’agit bien d’un caractère pénal, qui ne saurait s’effacer derrière un prétendu caractère spirituel.
La thèse de droit pénal d’Arnaud Palisson a ceci de particulièrement instructif qu’elle ne se prononce pas sur l’aspect religieux de la scientologie, mais sur l’aspect pénal de ses agissements. Laissons les scientologues parler du volet spirituel ; ces colonnes vous sont ouvertes pour ce faire.
Quant au reste de votre propos, on dirait un copier-coller des lignes de défense de la Societá Onorata, dite aussi Cosa nostra lors de ses multiples procès. Celle-ci distribuait de larges prébendes aux plus pauvres, affichait des officines caritatives comme autant de cautions de son intégrité morale, et en appelait à son honneur froissé une main sur le cœur d’être accusée de tous les maux en affichant une aussi honorable vitrine.
Clojea, les agissements de la scientologie à l’occasion des événements tragiques que vous citez ont systématiquement été dénoncés par les organismes publics d’aide aux victimes de catastrophes :
S’il est une pratique qu’il faudrait éradiquer, pour reprendre vos termes, c’est bien « nerve assist ».
Enfin, votre charge contre la psychiatrie ne laisse de m’interroger. Quel est donc le diagnostic qui a été posé sur L. Ron Hubbard par les psychiatres pour qu’il ait été à ce point obsédé par la suppression de la psychiatrie ?
À vous lire.