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Commentaire de Picospin

sur Frédéric Mitterrand ou l'anti Malraux


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Picospin 13 juillet 2009 18:12

Ministres de la culture ou des cultures : lesquelles ?

 

La nomination d’un descendant plus ou moins proche ou lointain de l’ancien Président de la République a soulevé de leurs chaises ou fauteuils confortables les habitués des émissions de télévision dont le nouveau chargé de culture de la République était un des émissaires principaux couvert des lauriers propres aux artistes parce qu’il possédait l’art de la narration emprunté quelque part à celui que maitrisait parfaitement cette niche télévisuelle.


L’un comme l’autre se sont servi au mieux de cet instrument de diffusion en recourant à l’habilité et à l’aisance du maniement des mots, de la syntaxe, des images. L’un arpentait les quais de Seine pour dénicher le livre rare qu’il se plaisait à raconter à ses invités de la rue de Seine, haut lieu de la politique machiavélique dont il était devenu un moteur, un créateur, un maitre à penser et d’où il tirait sans doute avec l’aide de ses convives les ficelles des marionnettes, les tactiques nécessaires à renverser les opinions, les assemblées, les groupes d’influence et autres lobbies indispensables à l’assise du pouvoir. Celui-là avait déjà donné des garanties sur ses capacités politiques par son habileté diabolique, la force des convictions, la persuasion de l’avocat avant d’avoir créé une idéologie jusque là en perdition et la résurrection d’un parti aux bords de l’abîme.


Mieux, ce dernier ne correspondait ni à ses convictions, ni à sa foi, ni à ses croyances. Elevé dans une autre culture et une autre philosophie, une autre confession sinon un autre culte, homme caméléon, il se glissait entre les rangs des adeptes d’un dogme situé à mi-chemin entre une spiritualité élargie et une philosophie éloignée de tout académisme entre lesquelles il naviguait comme poisson dans l’eau, donnant un coup de queue au centre, à droite ou à gauche pour faire avancer parfois en eaux troubles son corps et son âme, merveilleuse dualité rodée aux expériences d’une vie diversifiée dont on continue de chercher à titre posthume les ancrages. De son descendant, on sait moins de choses sinon une certaine habileté à réciter, à évoquer, à dessiner par des mots justes les aventures des uns et des autres sans remplir leurs âmes restées dans l’attente, de la nourriture et des élixirs dont elles étaient assoiffées.


Il se plaisait à évoquer la vie, les sources et ressources des âmes égarées, à régénérer les héroïnes disparues et célébrées par des cérémonies dans lesquelles les sonorités populaires d’une musique pour tous le disputaient à la banalité sinon la médiocrité du discours dont la seule excuse se trouverait dans l’ancienneté de la conception. Tous deux possédaient ou possèdent au maximum l’art de l’affût, de l’embuscade, de la cachette, du piège dans lequel est attrapé la proie, à la grande jouissance et satisfaction du prédateur prêt à la déchirer et la broyer puis à l’assimiler pour la livrer, impuissante aux applaudissements des spectateurs médusés et des témoins ravis sinon stupéfaits.


Des artistes, des jongleurs, des acrobates, certainement, des hommes politiques, des managers c’est moins sûr.  


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