@ Jean Pierre Llabrès
"J’aime la corrida lorsque le taureau qui entre dans l’arène n’a, en
rien, été diminué dans ses facultés. J’apprécie la pique du picador
lorsqu’elle est loyale. Sans elle, le port de tête du taureau
demeurerait trop altier pour que, plus tard, le matador puisse
l’estoquer par-dessus les dangereuses cornes. J’apprécie également
l’esthétique de la pose des banderilles quand elle est faite de « poder
a poder » et avec imagination. Enfin, j’aime le travail ultime du
matador qui, progressivement, maîtrise et canalise les charges du
taureau pour le conduire à la minute de vérité : la seule durant
laquelle le matador prend un véritable risque car, au moment de
l’estocade, il perd la protection de la muleta et s’expose aux cornes.
Cet enchaînement de loyauté, de beauté et de courage me permet
d’accepter la souffrance et la mort du taureau qui s’est montré brave
et digne d’affection.«
Il y a un mot qui détonne dans ce paragraphe, c’est »loyauté« . Vous dites apprécier une pique loyale (admettons) mais pourriez vous nous expliquer ce qu’est une pique »déloyale" ? Enfin, le but d’une pique, c’est, comme vous le dite d’ailleurs, d’affaiblir le port de tête du taureau pour que le matador puisse faire sa besogne. En quoi est-ce loyal ??
Esthétiquement, ce qui est étonnant dans votre propos, c’est que même avec des termes élogieux et sans image, la description reste gerbante quand on s’y attarde un peu.