Vous soulevez effectivement des questionnements intéressants.
Tout d’abord, je regrette si vous avez compris que je présentais le tout tertiaire comme un idéal, je ne le souhaite absolument pas, le maintien de nos artisants est un enjeu fondamental dans notre société. Cependant ce problème renvoit à l’autrement plus vaste sujet de la « perception ». Nous avons choisi de multiplier encore et toujours les diplômes professionalisants, sans qu’ils n’obtiennent pourtant la même considération sociale. Il n’y a qu’à voir comment l’on dénigre sans vergogne les CAP, BEP et autres baccalauréats professionnels pourtant indispensables. Je considère que l’artisant boulanger est ausi noble et important que l’ingénieur, et son travail tout aussi respectable. Ces filières sont malheureusement très mal considérées, y compris par une partie des élèves à qui l’on a bien fait comprendre qu’ils n’étaient pas là par choix mais parce qu’ils n’étaient pas assez « bons » pour continuer dans la voie générale.
Ce qui pose également la question de l’orientation, fondamentale pour la réussite. Malgré les efforts qui ont été faits ces dernières décénnies, le bilan n’est pas brillant : les conseillers d’orientations se cantonnent généralement d’examiner le bulletin scolaire et d’en tirer une conclusion sur la voie à suivre, en mettant de côté ls aspirations et désirs de chacun. C’est encore plus flagrant à la sortie du lycée où l’on vous laisse seul face aux inombrables filières du supérieur, les inscriptions à l’université se font assez tardives et parfois sans réelles motivations, ce qui pourrait en partie expliquer le taux d’échec consternant en première année.
Merci pour vos remarques.