J’ai l’honneur de vous annoncer, général, que le Directoire exécutif m’a nommé ministre des Relations extérieures. Justement effrayé des fonctions dont je sens la périlleuse importance, j’ai besoin de me rassurer par le sentiment de ce que votre gloire doit apporter de moyens et de facilité dans les négociations. Le nom seul de Bonaparte est un auxiliaire qui doit tout aplanir. Je m’empresserai de vous faire parvenir toutes les vues que le Directoire me chargera de vous transmettre, et la renommée, qui est votre organe ordinaire, me ravira souvent le bonheur de lui apprendre la manière dont vous les aurez remplies. »
— Lettre de Talleyrand à Napoléon Bonaparte
il aurait eu un beau maroquin chez Sarkoy...
En 1804, face à l’augmentation du nombre d’attentats perpétrés par des royalistes contre Bonaparte, Talleyrand joue un rôle dans l’exécution du duc d’Enghien, dont l’importance suscitera un débat durant la Restauration suite à des accusations de Savary : pour Chateaubriand, Talleyrand « inspira le crime
des résultats, quoi....
et un beau menteur :
. Bonaparte revendique cependant l’exécution comme sa décision personnelle. À la Restauration, en 1814, Talleyrand fait disparaître tous les documents se rapportant à cette affaire ; il niera par la suite avoir pris part à cette exécution, dans une annexe de ses mémoires
il n’y a pas, on vous reconnaît, TALL.. il aura TRAHI tout le monde :
« On l’appelait « Protée au pied boiteux », « Satan des Tuileries », « République, empereur, roi : il a tout vendu », lisait-on dans ce poème à la mode du jour, écrit avec une plume arrachée à l’aigle de l’ange exterminateur, intitulé « Némésis » (« la Vengeance »). Son seul mérite fut de provoquer une admirable réponse de Lamartine […] [qui] se contenta pour toute réponse de ce rapide commentaire, petit chef-d’œuvre de concision et de mépris : « La corruption engendre les vers. » »
— Jean Orieux, Talleyrand ou le sphinx incompris
y’a pas, c’est bien vous.