Je vous préfère en train de penser aux autres, que vous aviez plutôt occultés dans vos premières remarques. Comme j’ai répondu à Bob, c’est le système qui a permis que dans une situation pourrissante, certains ne trouvent de repères et d’évolution possible que dans un système mafieux et ultra-violent.
Il n’empêche que d’autres voleurs parasites pillent la communauté en se protégeant derrière des forces de l’ordre qui sont ce qu’elles sont. Mais une révolution s’impose et si on fait le compte, il n’y a que ces délinquants qui osent les premiers le combat de rue. Ensuite, le combat est circonscrit à l’usine et est perdu d’avance. Il est aussi perdu dans les urnes, aucun candidat n’étant aujourd’hui crédible. le jeu alors est de maintenir la confusion pour que les votes qui s’expriment aillent quand même dans l’escarcelle d’un de ces minables qui partagera avec les autres.
Ces délinquants sont peut-être dangereux, ils n’en restent pas moins jeunes et pas tous si perdus pour une bonne cause. S’ils sont organisés et efficaces, c’est que malgré la peur qu’ils peuvent inspirer, ils savent non seulement imposer le respect, mais aussi payer et commander chacun des pions qui participent. Ils sont aussi capables d’entrainer avec eux des gens plus modérés durant les crises. Bref ils résistent à l’atomisation que subit le reste de la société. Voila pourquoi ils inquiètent. Si on fait la somme des cités, c’est bien plus que l’ensemble des forces de police et de gendarmerie. Bref, ils fragilisent l’état, actuellement de plus en plus illégitime puisque il ne répond pas aux aspirations et aux besoins de la population. Ce serait presque à nous à aller bruler de la bagnole dans les quartiers pourris pour que les flics aillent s’expliquer avec eux , nous laissant ainsi le champ libre pour aller défenestrer dans quelques préfectures et autres bâtiments officiels. Mais bon, là, c’est de la fiction. Pourtant, aujourd’hui encore nous pourrions sauver pas mal de choses. Mais quand la situation aura bien pourri, notre « élité » foutra le camps à l’étranger et ce sera à nous à subir des mafias bien plus fortes, comme en russie, avant un retour à un pouvoir fort. La révolution est inéductable, mais si elle a lieu trop tard, comme c’est parti d’ailleurs, elle ne survivra pas aux inévitables soubresauts sociaux et un autre contre-pouvoir s’installera.
Serais-je alors transformé en gelée comme le suggère Bob ? Qui vivra verra...