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Commentaire de Sceptique

sur La guerre des trois n'aura pas lieu


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Sceptique (---.---.27.61) 10 novembre 2006 12:50

Je suis partagé. J’aimerais vous croire, mais cette théorie implique que l’électeur de base raisonne avec objectivité. Or c’est tout sauf le cas, l’immense majorité des électeurs répond à des critères subjectifs dans le secret de l’urne. Il ne faut selon moi pas sous-estimer le nombre de votants prêts à soutenir Royal sans être convaincus, s’ils pensent le jour de l’élection qu’elle est la mieux placée pour faire barrage à Sarko. Et inversement, d’ailleurs. Il ne faut pas non plus sous-estimer le poids colossal de la « pipolisation » (que je hais ce mot) : aujourd’hui une interview sympathique dans Voici peut avoir autant d’impact dans la décision de l’électeur que la totalité d’un programme. Allons, Sceptique, vous sous-estimez l’électeur voyons. Chiche ?

La campagne n’est même pas encore vraiment commencée, bien que la vie politique soit animée par les primaires PS et la fièvre pré-électorale. Le vote utile en sera, à n’en point douter, le thème central. La culpabilisation a toujours été une arme redoutable en matière de persuasion. Et je ne doute pas que les favoris des sondages en usent à l’excès. Bien sûr, cela ne suffira pas pour convaincre ceux qui réfléchissent, et veulent bien considérer la situation avec lucidité. Mais ceux-là, sont-ils majoritaires ? Sont-ils unis ? Pour l’instant et faute de mieux, je continue à croire qu’ils joueront un rôle probablement décisif. J’attends de pouvoir me persuader du contraire.

Toutefois cela n’infirme en rien les tendances dont vous faites part. Il est très probable que leur cote de popularité va s’effriter progressivement, créant une brèche dans laquelle certains candidats disposant d’une base solide vont tenter de s’engouffrer (Bayrou, Le Pen). D’autre part, il est vrai qu’ils ne pourront pas rassembler. L’un ou l’autre, une fois élus devront faire face à une opposition particulièrement musclée. Pas le meilleur moyen pour repartir du bon pied, à l’heure où on en a vraiment besoin. La clef de tout ça va être le nombre d’électeurs potentiels à le comprendre, ou pas.


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